Romain CARMIGNANI

Le sport est culture, il a pris une place prépondérante dans notre vie sociale et culturelle, l’animation, l’image et la vie de nos villes et communautés. Chacun y adhère à sa façon : spectateurs, sportifs, entraîneurs, tous contribuent à l’évolution, aux victoires et à nos plus grands souvenirs.

Partie intégrante du dynamisme économique et touristique, le sport fait incontestablement partie de la vie de la Charente-Maritime. Notre territoire bénéficie d’une chance exceptionnelle : la possibilité d’évoluer sur deux éléments : la terre et la mer.

Depuis 2005, j’aime l’esprit d’équipe de ma région adoptive. Chaque week-end, des milliers de sportifs se rejoignent sur les terrains de leurs clubs et associations pour se rencontrer, prendre du plaisir et gagner.

Rochelais depuis 5 ans et rugbyman professionnel à l’Atlantique Stade Rochelais, je suis particulièrement attentif au développement du sport dans la région.


Face à face avec Piula Faasalele

 
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Mercredi 27 Octobre 2010

Rugby - La Rochelle
VIDEO

Pour ce premier rendez-vous de l'année, Romain Carmignani a reçu son comparse de la 3ème ligne du Stade Rochelais en la personne de Piula Faasalele. Voici ce face à face.

Romain Carmignani : Piula, est-ce que tu peux te présenter ?
Piula Faasalele :
Je m'appelle Piula Faasalele, je suis Néo-Zélandais mais Samoan de sang et j'ai 22 ans.

RC : Tu parles français ?
PF :
Oui un petit peu, juste pour commander le McDo mais ça va.

RC : Quand as-tu débuté le rugby ? Et où ?
PF :
J'ai commencé avec le rugby à XIII en Nouvelle-Zélande avec de mon papa. Mon frère aussi joue au rugby.

RC : Parles-nous de tes origines ?
PF :
Je suis né en Nouvelle-Zélande mais je suis Samoan d'origine. Mes parents sont Samoans, ils sont venus en Nouvelle-Zélande pour une meilleure vie.

RC : Tu as donc débuté le rugby à Oakland ?
PF :
Oui quand j'avais 13 ans.

RC : Pourquoi es-tu venu en France ? Qu'est-ce qui t'as décidé de quitter la Nouvelle-Zélande ?
PF :
Pour rencontrer Carmi (rires). La France, c'est la ville de l'Amour avec Paris. En ce qui concerne le rugby, c'est juste l'opportunité. L'opportunité de jouer en Europe. La France s'est présentée et je me suis dit qu'il fallait que j'aille en France.

RC : Comment cela s'est passé ? Un agent t'a contacté ?
PF :
Oui, c'est mon agent John Stewart qui jouait avant à La Rochelle. Il m'a dit que c'était un très bon club. C'est une très très bonne expérience pour moi.

RC : C'est la première fois que tu venais en Europe ?
PF :
Pour moi, La Rochelle n'était qu'un endroit sur la carte. On m'a dit tu viens à La Rochelle alors j'ai dit OK, je vais à La Rochelle mais je ne connaissais rien sur La Rochelle. Mais c'est une ville très bien.

RC : Comment s'est passée ton intégration ?
PF :
Je suis venu avec ma femme et mes enfants, des jumeaux. Je pense que je suis venu en France pour la famille. Au début ça a été difficile parce que j'étais prêté à Niort en Fédérale 1. C'était dur, le rugby n'est pas aussi bon que le Pro D2 ou le Top 14 mais je suis ici maintenant.

RC : Que penses-tu du rugby français par rapport au rugby néo-zélandais ?
PF :
C'est bien. C'est un rugby en plein développement.

RC : Quelles sont les différences entre les deux ?
PF :
En France, c'est agressif. En Nouvelle-Zélande avant les matchs c'est tranquille, calme mais en France tout le monde est...(il mime un grognement).

RC : Existe-t-il des différences dans les entrainements ?
PF :
Je pense que les entrainements à La Rochelle sont comme en Nouvelle-Zélande. Les plans de jeu, les stratégies pendant les matchs sont les mêmes à La Rochelle et en Nouvelle-Zélande aussi.

RC : Quelles différences il y a-t-il entre les Français et les Néo-Zélandais ?
PF :
Si tu vas à Paris, c'est une grosse ville donc les gens ne prêtent pas attention mais ici les gens sont attentifs, c'est comme la Nouvelle-Zélande c'est familial. Pour moi, ici il n'y a pas beaucoup de différences.

RC : Tu aimes ta vie à La Rochelle ?
PF :
Oui, j'aime bien. On est partis en Nouvelle-Zélande pendant les vacances et après deux semaines j'ai voulu revenir en France. C'est ma nouvelle maison.

RC : Que penses-tu du Top 14 ?
PF :
C'est dur. Tous les matchs sont durs. J'aime beaucoup cette expérience c'est un très bon niveau, c'est comme le Super 14, c'est la même chose je pense.

RC : Qui t'as impressionné et as-tu envie de rencontrer dans ce championnat ?
PF :
Quand on a joué contre le Racing, Lionel Nallet. Et contre Toulouse aussi, beaucoup de joueurs m'ont impressionné. Il y a une équipe que j'ai vu jouer qui m'a impressionné, c'est Clermont.

RC : La présence d'autres joueurs du Pacifique comme Norman (Ligairi), Tamato (Leopolu), Sefulu (Gaugau), Seru (Rabeni), Laurent (Simutoga) est-elle une bonne chose pour toi au quotidien ?
PF :
Oui, c'est juste un peu de la Nouvelle-Zélande à la maison. Ce sont de petites choses importantes pour la tête, le moral. C'est important pour la famille et pour parler aussi.

RC : Comment ça se passe pour la famille ?
PF :
Ils sont très très contents. Les enfants commencent juste l'école.

RC : Qu'aimes-tu dans la ville de La Rochelle ?
PF :
C'est une ville familiale. Tout ce public et les supporters pour le club, c'est tout le monde ensemble et on le sent pendant les matchs avec les « Allez La Rochelle ». Avec ça tu te sens bien parce qu'on est tous ensemble, c'est bon pour l'équipe.

Romain CARMIGNANI