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Ce weekend la 54ème édition du Rallye d'Automne a une nouvelle fois connu un grand succès sportif mais surtout populaire. Patrick Guérin (membre de l'organisation et historien de l'épreuve) revient avec nous sur cette épreuve.
<b>Comment s'est déroulée cette 54ème édition ? Pour résumé en un mot: merveilleusement bien. Techniquement et sportivement tout c'est bien passé, il y a eu de la bagarre dans les courses avec une incertitude sur le résultat final. En véhicule historique, nous avons eu un podium de rêve (Ragnotti, Depons et Andruet). Le rallye s'est déroulé sans une goutte de pluie, il y en a eu avant et après mais pas pendant l'épreuve. La seule fenêtre de temps a eu lieu pendant la durée même du rallye. Avec ce temps sec, il y a eu un public sans précédent (au départ, sur les spéciales et surtout lors du cérémonial d'arrivée). Il y avait une foule immense et les pilotes n'ont pas manqué de dire qu'ils n'avaient jamais vu un tel engouement populaire. C'est une réussite au delà de nos espérances.

<b>Pouvez-vous nous dire un mot du vainqueur, Bertrand Pierrat ? Lorsque l'on a établi la liste des engagés (169 au départ) nous imaginions la victoire se jouant entre les meilleurs regionaux (Laroche, Besineau ou encore Moinet) qui dominent les rallyes dans la région. Mais nous savions que le danger pouvait venir de ce Vosgien, Bertrand Pierrat (il sort d'une victoire au rallye des Vosges). Sur sa Corolla WRC, une voiture fiable et puissante, il n'avait pas traversé la France pour faire de la figuration et il s'est imposé. Toutefois, il avait un handicap au départ, il ne connaissait pas le terrain spécifique mais il avait aussi deux avantages: sa co-pilote Aurélia Chevalier, une jeune femme du coin et expérimentée. Il a aussi eu un brin de chance avec l'abandon de Samuel Besineau qui avait marqué de son empreinte le rallye dés le prologue. On ne saura jamais ce qu'aurait donné ce duel.

<b>Comment expliquez-vous le fort nombre d'abandons ?
Il n'y avait guère plus de la moitié des équipages à l'arrivée, 87 classés sur 169 au départ. Le Rallye est cassant et rythmé donc les mécaniques sont sollicités. Certains on fait des erreurs de pneumatiques, persuadés qu'il allait pleuvoir ils ont donc mis des pneus pluie, mais la route s'est asséchée avant le départ ce qui explique les contre-performances et les abandons. A cela on ajoute prise de risque inhérente à la discipline, les casses moteur et même si le temps était sec, certaines zones abritées sont restées grasse donc l'adhérence n'était pas uniforme alors les pilotes les moins expérimentés sont allés à la faute. S'il y a un abandon à signaler c'est celui de Romain Longé (306 XSi) qui en fin de rallye était bien classé mais pas pu finir, c'était un coup dur pour lui.

En VHC, il y a eu la sortie de route violente d'Alain Serpaggi sur son Alpine, une pièce unique. Il a pris trop vite un virage et a percuté un arbre et comme sa voiture était légère elle s'est coupée en deux, on a retrouvé le moteur 30 mètres plus loin. Mais il n'a rien eu physiquement seule sa voiture d'une valeur de 300-400 000 euros est détruite.