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Le Red Bull Cliff Diving World Series reprend ses droits cette semaine et pose ses valises à la Rochelle pour la première de ses six étapes mondiales. Manifestation hors-norme, spectacle extrême, le « plongeon de falaise » nécessite par définition une organisation exceptionnelle. Nous sommes donc allés à la rencontre de Stéphane Bezian, producteur et organisateur de cet événement en France, pour en savoir plus sur les coulisses de cette mise en place.
<b>Que représente le Red Bull Cliff Diving World Series dans le monde des sports extrêmes ? C'est avant tout une compétition de très haut niveau de plongeon de haut vol. Un plongeoir olympique c'est 10m et là ils vont s'élancer de 26m de haut, vous pouvez donc imaginer que c'est du très haut niveau sportif et qu'il n'y a pas beaucoup de plongeurs qui sont capables de réaliser cet exploit. C'est Red Bull qui a initié cette compétition et qui l'a structuré pour en faire une compétition sérieuse, extrêmement encadrée et sécurisée. Les sportifs qui s'engagent sont parfaitement préparés et sont conscients que c'est un sport extrême de par sa dimension et sa hauteur.

<b>Il y a beaucoup d'autres sites en France susceptibles de recevoir ce type d'évènement, pourquoi avoir choisi La Rochelle ? L'année dernière, on est venu pour la première fois. On cherchait un lieu qui soit représentatif d'une certaine image de la France au niveau international c'est à dire à la fois une ville chaleureuse, des belles maisons, un port et des monuments. Ce qui est génial c'est que l'on a pu réussir à organiser l'évènement depuis un monument historique français et on est très fier de ça. C'est vrai que le choix, il répondait avant tout à des critères effectivement de représentation d'une certaine « french touch ». Donc c'était un des critères les plus importants après il y a tous les critères un peu moins « sexy » de la chose, à savoir les dimensions techniques avec des hauteurs à respecter, le fait qu'on soit sur un élément naturel et donc se servir d'un élément existant et ensuite une profondeur d'eau qui doit être impérativement respectée pour des raisons évidentes de réception des plongeurs. Ce site a une particularité par rapport aux autres étapes, c'est que l'on est sur un site marin et qu'on joue avec la marée, ce qui explique que les horaires de la compétition sont parfaitement calés sur l'horaire de la pleine mer.

<b>Certains plongeurs évoquaient l'hypothèse de sauter dans une autre ville française comme par exemple Marseille, qu'en est-il ? Il faut savoir qu'au regard de ces critères il y a des lieux qui sont identifiés en France, qui sont des sites intéressants. Maintenant la raison pour laquelle on est revenu à La Rochelle c'est que le lieu est assez emblématique, il permet d'accueillir beaucoup de monde et qu'il y a eu, l'année dernière, un vrai retentissement. C'est un choix positif et non pas un choix par défaut parce qu'il y a beaucoup de villes qui seraient prêtes à recevoir la compétition.

<b>Cela nécessite une organisation importante. Pouvez-vous nous expliquer comment tout cela se met en place ? Le Red Bull Cliff Diving World Series est une compétition mondiale, chaque pays a un organisateur qui lui est propre. A notre niveau, c'est à peu près 6 à 7 mois de travail pour réaliser dans de bonnes conditions l'évènement. C'est un travail de fond, long, laborieux et un travail d'approches avec les autorités, l'organisation du dispositif de sécurité. C'est un travail de préparation qui est intense, lourd et précis.

<b>Le Cliff Diving n'est pas une discipline ordinaire, elle est considérée comme extrême voire dangereuse. Est-ce que cela rend les choses plus difficiles à mettre en place ? Je ne vous cache pas que l'année dernière quand on est arrivé la première fois en disant qu'on voulait faire une compétition de plongeon de haut vol, il a fallu expliquer ce que c'était. Une fois que vous l'avez expliqué, vous avez généralement des regards plutôt circonspects et après il y a toute une démarche d'explications. L'approche n'est pas forcément évidente le premier coup mais ça s'est très bien passé l'année dernière donc cette année on revient dans des conditions très sereines.

<b>L'année dernière, vous avez connu un grand succès (entre 25 et 30 000 spectateurs), vous vous y attendiez ? On s'attendait à ce que ça fasse un peu de bruit quand même parce que la compétition est spectaculaire, maintenant un tel succès populaire, parce que c'est un spectacle familiale, on a été surpris par l'ampleur.

<b>Afin de satisfaire encore plus le public cette année, il y a-t-il des nouveautés ?
Le niveau ne cesse d'augmenter, la présence de ce partenaire qu'est Red Bull permet d'encadrer la compétition pour lui donner un niveau de compétition de plus en plus élevé donc cela a une incidence sur la qualité de la prestation des plongeurs. Donc la technique et la précision des sauts sont de plus en plus importantes. Au niveau de l'organisation, le déroulé a quelque peu changé parce que cette année il y a 3 manches. Dans les 2 premières, les 12 plongeurs participent et pour la dernière manche seuls les 6 meilleurs y participent. C'est donc une évolution dans l'organisation sportive de l'évènement mais c'est aussi révélateur d'un niveau général de la compétition qui a franchi un cap énorme ne serait-ce qu'entre l'année dernière et cette année.