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Le RACA s'apprête à entamer une longue période sans compétition. L'occasion pour s'entretenir avec Marc Pauron, son préparateur physique, et évoquer la saison et les futures échéances des Angériens.
Comment peut-on tenir en forme une équipe de rugby pendant une saison entière sans arriver à un point de rupture ? Il nous a semblé intéressant de poser la question à Marc Pauron, actuel préparateur physique du club du RACA. Titulaire d'un Master 2, Marc Pauron a commencé par s'occuper des joueurs de Brive en Top 14. Il passa ensuite par Périgueux avant de poser ses valises à Saint Jean d'Angély où il s'occupe de la mise en forme et de la condition des joueurs angériens. Avec un programme rigoureux de préparation, le but est de permettre aux joueurs de connaitre des périodes où leur forme sera maximale et d'autres qui leur permettront de souffler et d'être en période de récupération.

<b>Marc, est-ce que les changements apportés au calendrier avec des longues périodes d'inactivité posent problèmes ? <b>Marc Pauron : Incontestablement, il a fallu s'adapter à ce nouveau calendrier. Ce que l'on demande à un joueur pour un match amical n'a rien à voir avec un match de championnat. Le début de l'année 2011 avait été mis à profit pour amener l'équipe au top face à Rochefort à St Jean. Le résultat a dépassé nos espérances avec un 43 à 18 face à nos voisins qui avaient dû abuser des fêtes de fin dannée. Depuis ce match, la préparation a été allégée et a tenu compte d'un calendrier chargé et de nombreux blessés. C'est pour cela qu'au cours de certains matchs, les Angériens n'ont pas paru au mieux de leur condition. La période prévue de cette semaine jusqu'à Belvès, le 17 avril, sera sur le même schéma qu'avant Rochefort : grosse préparation physique. On récupère la plupart des blessés. Le travail sera d'autant plus intéressant que la concurrence va jouer à plein au sein du groupe.
<b>Par rapport au travail effectué à Périgueux, quelles différences il y a-t-il avec celui effectué avec le RACA ? <b>MP : Très peu de différences. La Fédérale 1 avec le trophée Jean Prat a le même système de calendrier pour les phases finales avec matchs aller et retour. La préparation sera la même. Entre Belvès et les phases finales, travail de récupération avec travail de la vitesse. Ce sera un travail de résistance tactique avec des ateliers dits explosifs qui fatiguent les joueurs par leur succession rapide sans récupération.
<b>Que cherchez-vous à privilégier ? <b>MP : Essentiellement, bouger devant pour fatiguer l'adversaire. Notre paquet n'est pas monstrueux physiquement, mais très tonique et joueur. Il convient donc de fatiguer l'adversaire non par une épreuve de force statique, mais par des déplacements qui l'amènera à un point de rupture.
<b>Etes-vous optimistes pour la suite de la saison ? <b>MP : Bien sûr mais raisonnablement. Il y a le travail sur le papier, celui à l'entrainement et celui restitué par les joueurs au cours de la compétition. Il faut tenir compte des aléas . Cela est vrai à tout niveau. On a vu l'équipe de France prendre l'eau face à des Italiens morts de faim. Personne n'est à l'abri de cela et c'est ce qui fait l'intérêt du sport en général et du rugby en particulier.
<b>Quels atouts estimez-vous avoir en main pour arriver au top pour les phases finales ? <b>MP : Sûrement posséder un même nombre de joueurs compétitifs sensiblement de même niveau. Récupérer les blessés. Avoir 4 semaines pour recevoir Belvès où il conviendra d'être au maximum de leur forme physique. Mais comme le précise l'entraineur Gourdon, le mental doit suivre. Mais confiance à cette équipe qui a réussi cette saison un parcours exceptionnel.
 

<strong>Propos recueillis par le service communication du RACA
Copyright photo Pix'n Clic creation/Philippe Michel