Forum

L'intérieur rochelais ne digère que très modérément le règlement de la Nationale 2 qui voit son équipe, première du championnat, être obligée de passer par des quarts de finales à risques pour monter à l'étage supérieur.

Toute une saison pour ça, 26 journées à batailler pour ça. Voilà ce qui doit passer dans les esprits des joueurs de Rupella en cette fin de saison. Leaders depuis la première journée (le 12 septembre 2009), les Rochelais ont dominé leur championnat mais doivent désormais se qualifier pour les demi-finales pour obtenir leur ticket « direction N1 ». Pour cela, ils lutteront pendant deux matches les 1er et 8 mai (aller/retour) face au 2ème de la poule Sud-Est, un adversaire toujours pas connu. Des conditions cruelles et frustrantes pour Diamory Sylla, «Toute la saison se joue sur deux match, je trouve ça nul, N-U-L ! On est le seul championnat où le premier ne monte pas automatiquement. En N3, N1, ProB partout le premier monte automatiquement sauf en Nationale 2 .» L'expérimenté intérieur rumine mais sait que cela fait partie du règlement: « On peut tout perdre en playoffs. Je ne trouve pas ça très cool mais c'est comme ça il faut faire avec. »

Dans leur malheur, les Maritimes savent tout de même qu'ils ont les cartes en main pour remporter leur quart de finale. Leur première place étant acquise depuis déjà quelques semaines, ils se préparent depuis pour cet échéance ô combien importante pour tout un club, toute une ville. « On n'a pas à se plaindre, on peut préparer nos matches tandis que les autres ils ne savent pas donc on a un avantage. » Et au cours de cette préparation, Sylla prend un place encore plus importante qu'à l'accoutumée dans le groupe. « La liane » a déjà connu plusieurs montées avec ses équipes précédentes (notamment avec le CSP Limoges de N1 en ProB en 2005/06), son rôle de leader sera donc primordial pour guider ses jeunes co-équipiers dans ces moments décisifs. « Mon rôle est d'essayer de les freiner quand ils sont trop enthousiastes et d'essayer de les booster quand ils ne le sont pas assez mais en général ils sont assez enthousiastes. Quand le match va arriver, il faudra dire quelques mots « Hé les gars, c'est juste un match de basket. Ça passe ou ça casse. » Mais il faut jouer, il vaut mieux perdre en ayant tout donné qu'avoir des regrets. »

Les conditions pour monter sont donc certes un peu injustes mais tel est le prix pour pouvoir fouler les parquets de N1...