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La Rochelle et Brissac ont offert un grand spectacle samedi soir. Au terme de ce match indécis et intense jusqu'à l'ultime seconde ce sont les Rochelais qui ressortent vainqueurs (81-80).
<b>« Un des plus beaux matchs que j'ai vu » La salle Gaston Neveur de La Rochelle n'avait plus vécu une telle soirée depuis bien longtemps. Rarement ces dernières années, un match avait atteint un tel niveau. Durant 40 minutes, Rochelais et Brissacois ont délivré une partition de tout premier plan dont l'issue aurait presque méritée que les deux formations se quittent bons amis autour d'une bière pour fêter la performance mais le basket est ainsi fait qu'il y a toujours un vainqueur. Cet honneur est donc revenu aux hommes de la cité portuaire sur un panier d'Aba Koïta à 10 secondes du buzzer. « Il y a longtemps que je n'avais pas vécu un match de basket comme ça. Je crois que c'est l'un des plus beaux que j'ai vu. C'est peut être facile de dire ça après une victoire mais il faut rendre hommage à Brissac pour ce match et quand je disais que c'était un concurrent à la montée, ils l'ont montré ce soir ! » lâchait Greg Thiélin quelques instants après la rencontre.

<b>Brissac impressionne Le coach maritime le souligne, Brissac n'a rien d'un promu ! L'escouade de Cyriaque Pointeau, intelligemment renforcée cet été, a prouvé qu'il faudra compter avec elle cette saison et que les 5 premières places sont loin d'être utopiques au regard de sa prestation. La Rochelle commençait pourtant fort la partie en s'appuyant sur Aba Koïta sous les panneaux mais les visiteurs répondaient du tac-o-tac par Danijel Zoric auteur de 12 points dans le seul premier quart-temps dont la physionomie allait refléter l'ensemble de la soirée (21-21, 10ème). Le basket récité touchait du doigt des sommets d'intensité et de jeu collectif. Ciblant le secteur intérieur du BAB, La Rochelle va se faire surprendre par l'insolente réussite à trois points des ailiers adverses David Gilbert et Maxime Verdan (40-32, 16ème). L'apport au scoring de Diamory Sylla et Jawad Dahbi limitera la casse à la mi-temps (46-41). Impressionnants, les Brissacois s'offraient logiquement le luxe de faire la course en tête dans la salle d'un des grands favoris à la montée malgré l'intensité défensive imposée par l'UBLR.

<b>Koïta joue les héros Cependant samedi soir, Brissac n'a pas été seul à faire le spectacle, les Rochelais avaient eux aussi sorti leurs habits de gala. Discret jusque là, Louis Iglesias va alors enflammer la salle sur deux actions successives renversant du même coup la vapeur (67-64, 30ème). Dans la foulée, les locaux creusent un écart (+7) que l'on pense alors fatal au club du Maine et Loire...à tort. Les banderilles se remettent à faire frémir les filets et après un 8-0 infligé, l'ancêtre Eric John (43 ans) et sa bande sont sur de nouveau sur les talons rochelais, ils passent même devant à une minute de la fin (80-78). Deux possessions mal négociées plus tard, La Rochelle se retrouve balle en main avec l'obligation de faire mouche. C'est dans ces moments là que ressortent du lot les leaders, les hommes d'expérience. Fayçal Sahraoui est de ceux-là. L'ancien meneur de Nantes, après avoir planté quelques paniers salvateurs quelques minutes plus tôt, provoque la faute et se voit offrir les deux lancers-francs de l'égalisation. Le premier fait filoche mais le deuxième rebondit sur l'avant du cercle, le sort du match a basculé...Mais c'était sans compter sur le rebond offensif de Sylla. Une ultime chance est donnée aux Rochelais d'arracher la victoire. Le cuir circule et atterrit dans les mains de Koïta. Le pivot s'enfonce sous le cercle et parvient à remonter dans une forêt de bras pour inscrire le panier libérateur, le panier de la victoire. Les 10 dernières secondes donneront une petite sueur à toute l'assistance mais Brissac échouera dans sa tentative.

<b>Le match référence
81-80, l'Union Basket La Rochelle vient de signer un magnifique match référence et poursuit son sans-faute en ce début de championnat d'où le bonheur affiché chez Greg Thiélin.« On a su trouver des joueurs aux bons moments, c'est la force d'une équipe (?) Ça peut être fédérateur et faire comprendre que quand un copain est dans la difficulté il y en a un autre qui prend la relève, c'est comme ça qu'on gagne les matchs et pour nous c'est vraiment significatif du nouvel état d'esprit qu'il y a dans ce groupe ». Le sourire illuminait également le visage de Sahraoui : « On est content de cette victoire. J'ai dit aux gars que c'était un match qui allait nous servir pour la suite, pour les matchs difficiles. Il faut s'en servir. On n'a pas paniqué, on a été solidaires (?) Il manque encore du travail collectif mais je pense qu'on peut faire quelque chose cette année. » Après une telle performance collective, on est d'accord avec lui...