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A l'image des rugbymen français en demi-finale de la coupe du monde, les basketteurs rochelais ont joué la peur au ventre samedi soir avec le même résultat : une victoire étriquée.

Même à l'autre bout du monde, l'équipe de France de rugby fait des émules. En effet tout comme les gaillards de la balle ovale, les joueurs de l'Union Basket La Rochelle ont livré un prestation médiocre face à Pornic ? notamment pendant les 30 premières minutes ? et tout comme les Bleus ils ont réussi à sortir vainqueurs de leur match. Bien sûr le parallèle s'arrête là, le contexte et l'importance des deux évènements n'ayant absolument rien à voir. Cette similitude, le coach maritime a été le premier à le souligner à l'issue de la rencontre : « C'est un match satisfaisant et inquiétant. Inquiétant parce qu'on ne joue pas comme une équipe qui a des prétentions, je ne sais pas pourquoi on a peur. Mentalement ça m'a fait penser au match de rugby de ce matin. »

On avait pourtant laissé les Rochelais sur une probante victoire face à Brissac il y a deux semaines mais entre temps la machine semble s'être légèrement déréglée. Garonne en a profité pour infliger le premier revers à la bande à Aba Koïta lors de la journée précédente et la peur s'est étrangement emparée du vestiaire. Une fébrilité qui va se ressentir pendant toute la première période. Paniers faciles inexplicablement ratés, adresse effroyable aux lancers-francs et défense aux abois voilà le programme indigeste proposé aux spectateurs de Gaston Neveur. Et sans un Anthony Penuisic efficace (12 points), les Pornicais auraient pu prendre la poudre d'escampette. A la mi-temps, les visiteurs pointent en tête (31-30) et remplissent à merveille leur rôle d'équipe poil à gratter.

Un savon de Greg Thiélin plus tard, La Rochelle réapparait transformée. Sur le parquet, l'intensité de Penuisic et Jawad Dahbi commencent à porter ses fruits (41-35, 24ème) pour autant Pornic continue sa résistance derrière son tandem Matthieu Blondet et Jérôme Vachin (35 points). L'ultime acte se profile et tout reste à faire (55-52, 30ème). Finalement, Amy M'Boma évitera une fin de match au couteau aux siens en prenant les choses en main. Les 17 unités de l'ex-ailier de Sceau en seconde mi-temps, combinés à l'abattage de Dahbi dans la raquette scelleront définitivement le sort de cette rencontre (78-66).

Malgré ce 4ème succès en 5 journées, les Rochelais sortiront tête basse bien conscients de leur performance et de cette peur tétanisante qui les envahit au moment du coup d'envoi comme le souligne Penuisic : « Il faut qu'on prenne confiance en nos possibilités. Il faut qu'on mette les points sur les « i » dès le départ. Je ne sais pas comment l'expliquer, il faut qu'on en prenne conscience. C'est vraiment l'année ou jamais, il y a moyen de faire un gros truc, on est doublés à tous les postes, il y a une bonne ambiance. Il faut qu'on prenne tous nos responsabilités. Il ne faut pas qu'on psychote non plus.»

A défaut d'être championne du monde, La Rochelle doit maîtriser ses démons pour mener sa propre quête. La N1 est à ce prix...