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Depuis deux semaines, Gilles Versier dispense ses premiers entrainements à St Clément. L'ancien coach de Cognac a constitué un groupe avec de nombreux anciens rochelais auquel il prône l'humilité.
<b>Des recrues issues du bassin rochelais Gilles Versier a posé ses valises dans l'île de Ré cette année. L'ancien entraineur de Roanne en Pro B (1993-1996) mais aussi de Cognac (N1) plus récemment a décidé de relever le challenge de St Clément des Baleines. « C'est un choix familial, mes enfants font leurs études dans la région, précise-t-il. Il y aussi un intérêt amical avec Fred Moa et surtout le côté sportif du club, les ambitions et les moyens mis en oeuvre par cette petite structure. » A peine arrivé, Versier a commencé son marché et fait signer des joueurs rodés aux joutes des échelons supérieurs. « C'est important d'avoir une expérience du jeu, de l'intensité dans l'investissement » ajoute-t-il. Et hormis Redouane Fergati qu'il a fait venir de Lyon, toutes les autres recrues sont issues du bassin rochelais. Ainsi, Alexandre Amet, Armand Houinssou et Naim El Kahdr ont rejoint le clan rétais après avoir tous évolués un jour sous les couleurs de Rupella. « Je ne vois pas pourquoi on devrait se passer des services de joueurs qui sont sur La Rochelle, à la recherche d'un club et qui ont le bon état d'esprit. » Toutefois si cette intersaison fut bien gérée, elle a surtout été réalisée en fonction des moyens du club, de la disponibilité des joueurs et elle vaut toute la prudence de l'ex cognaçais quant à la réussite de ce recrutement, « on se posera la question en fin de championnat ».

<b>« Garder les pieds sur terre » Le visage de la villageoise version 2010-2011 correspond donc à la philosophie de jeu que veut mettre en place le nouveau tacticien, « structurer le basket et l'utilisation du jeu rapide ». Les Rétais auront aussi pour mission de faire preuve d'humilité et de « garder les pieds sur terre » car cette saison, ils partent avec le statut de favoris dans ce championnat de N3. « Il faudra faire preuve de force de travail, se faire mal. Le championnat est dense avec les réserves d'équipes de Pro A et Pro B comme le CSP Limoges et Boulazac. Il y aussi les équipes comme Mérignac ou Tresses, je pense qu'il faudra se méfier de tout le monde mais le plus gros adversaire sera notre capacité d'investissement. On va d'abord regarder nos problèmes à nous avant nos adversaires. » Pour son entraineur, l'USV a donc les cartes entre ses mains pour se hisser enfin en Nationale 2 après avoir tutoyé cette récompenses durant trois saisons.

<b>« De la place pour un club en N1 »
Si les insulaires venaient à monter en N2, ils évolueraient alors au plus haut niveau (avec Rupella) pour un club du département. Acteur et observateur du basket français depuis de nombreuses années, Gilles Versier nous livre donc son opinion sur le niveau du basket en Charente-Maritime et plus particulièrement au sein du bassin rochelais. « Pour être en N1, il faut une grosse culture basket. Je suis passé par Roanne et là-bas il y avait une grosse culture de basket. Ensuite il faut une volonté de la part des dirigeants, elle y est ici mais il faut aussi une permission économique. Je ne vois pas pourquoi un club comme Rupella ne pourrait pas retrouver son lustre d'antan. Le facteur chance joue aussi mais la venue de Greg Thiélin, que je connais bien puisque je l'ai entrainé lorsqu'il jouait à Tours en minimes, apporte du sang nouveau. (?) Il faut une unité départementale pour monter un gros club. La tension entre les clubs n'a pas lieu d'être mais il y a largement la place dans le département pour monter en N1 et même au-dessus. »