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Leaders de leur championnat, les Rochelais ne cessent de gagner pourtant les aléas de la saison mettent à mal l'identité du groupe.

Neuf. Neuf matchs que les bleu et blanc de Rupella n'ont plus perdu, une série qui les a logiquement propulsé en tête du classement. Cette cadence, seul Cognac parvient à la suivre mais pour Grégory Thiélin l'heure n'est pas au relâchement. Paradoxalement, alors que sur le parquet les victoires s'enchainent le stratège rochelais pointe du doigt la perte d'identité de son groupe. « Les temps sont durs, l'équipe est un peu disloquée entre ceux qui sont en forme, ceux qui ne le sont pas du tout, ceux qui reviennent, les nouveaux... On a une équipe qui a perdu un petit peu de son identité » lance-t-il. Il est vrai que La Rochelle a été peu épargnée par les pépins physiques en ce début d'exercice (Penuisic, Dahbi, Navarro) et souvent Thiélin a dû composer avec les moyens du bord alors l'équipe a rarement pu développer le même jeu d'un match à l'autre selon qui était apte à jouer ou non. De ce fait les rôles au sein de l'équipe ont petit à petit évolué.

Anthony Penuisic et Bertrand Navarro étaient désignés comme les deux fers de lance de la base arrière de Rupella en début de saison mais les blessures des deux hommes ont changé la donne. En l'absence de Penuisic (de retour depuis deux matchs), leader offensif du groupe lors des deux dernières saisons, Pierre Bonnelalbay a pris de l'ampleur et s'impose désormais comme un élément clé de la réussite rochelaise. Pour Navarro la donne est encore différente, forcé de regarder (du banc et en civil) ses co-équipiers pour encore de longues semaines, il a vu l'émergence de Louis Iglesias à la mène mais aussi l'arrivée d'un nouveau joueur (Boudjema Yaïci, cf photo) pour palier son absence. « C'est presque un nouveau groupe, glisse Thiélin. Il faut redonner cette identité qui était notre force ces derniers mois. »

L'ancien coach du PB86 a conscience du casse-tête qui se dresse devant lui et sait qu'il faudra le résoudre dans les plus brefs délais puisque Pornic et son attaque de feu arrive samedi avant le choc à Cognac dans deux semaines.