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A la veille du premier match de la compétition face à la Turquie, le sélectionneur de l'équipe de France U17, Guy Ferrier, nous livre ses impressions sur ces qualifications et sur son groupe qu'il juge capables de se hisser au sommet football européen.
<b>Vendredi vous jouez contre la Turquie qui s'annonce comme l'adversaire le plus valeureux, le premier match de cette compétition est-ce votre avis ? C'est le premier match, ça aurait été les Norvégiens ça aurait la même chose. D'abord parce qu'on rentre dans une compétition, on ne sait jamais comment ça se passe et que même si ce n'est pas capital après ça ne dépend plus de nous. L'objectif, il est évident, ce match il faut bien l'aborder. Et puis bon on a l'habitude dire qu'il ne faut pas le perdre mais ça peut arriver et ça n'empêche pas de se qualifier. Tout peut se passer, à nous de bien l'aborder après on peut le perdre mais si on a joué notre jeu et qu'ils sont vraiment plus forts que nous à la limite on dira rien mais l'important c'est de rentrer dans cette compétition et de ne pas avoir de regrets. On a fait ce qu'il fallait donc on espère que demain soir ça ira.

<b>Quelles sont les particularités de la Turquie ? Les Turcs ce sont toujours des équipes extrêmement fières qui se battent jusqu'au dernier moment, qui ont envie de réussir, qui ont toujours envie de gagner, de ne rien lâcher. C'est une équipe qui joue vite et qui est capable même quand elle est en difficulté de créer quelque chose parce qu'ils ont toujours de bons joueurs et cette fierté intérieur qui les anime et qui peut leur faire déplacer des montagnes donc faut faire attention à ça.

<b>Vous pensez avoir un groupe capable de s'adapter ? J'ai une confiance aveugle dans ce groupe là parce que c'est une vrai bande, un groupe avant d'être une équipe. Mentalement j'ai des joueurs qui sont forts dans leur tête, on a jamais rien lâché. On a gagné beaucoup de matches dans les dernières secondes ou dans le temps additionnel donc ça veut dire que c'est une équipe qui ne lâche rien. Ils sont capables de s'adapter après c'est l'inspiration, l'initiative, l'intelligence et la création qui fait la différence. Nous on est sur le bord, c'est à eux donc ils le savent et notre rôle c'est de les mettre dans les meilleures conditions possibles. Faut qu'ils soient tranquilles, sereins, faut pas qu'ils soient presser par l'enjeu.

<b>Le fait de jouer une compétition comme celle-là ne met-elle pas de pression de sur des jeunes joueurs comme ça ? Oui peut-être, surtout par rapport à l'environnement, par rapport aux parents, il va falloir jusqu'à demain soir couper et faire un peu attention. Eux ils doivent se concentrer, c'est aussi une expérience dans l'approche et comment aborder des matches de haute compétition, ils seront appelés à en disputer d'autres donc il faut qu'ils apprennent à faire abstraction de tout ce qu'il se passe autour en ayant qu'une seule obsession: le jeu.

<b>C'est leur première compétition internationale ? C'est leur vraie compétition internationale, des compétitions on en a fait, on fait quelques tournois mais ce sont des tournois amicaux. Ça n'a plus rien à voir, donc la pression peut être là.

<b>Les joueurs ont l'air de ne pas être là pour la qualification mais surtout pour le titre...
Je leur ai dit, quand on s'engage dans une compétition c'est pas pour jouer, c'est parce qu'il y a un titre. On est la nation qui peut faire partie des équipes qui peut postuler à ça et sans faire de falgorneries. Je leur ai dit que c'est un objectif pour vous, tout ce qu'on fait on travaille pour ça. Et puis si on perd là, ça ne sera pas la fin du monde mais dans leur esprit il faut toujours qu'ils aient cet objectif, que ce soit atteignable et je pense que c'est atteignable. On a rencontré beaucoup d'équipes et on a quand même gagné beaucoup de matches même contre les Anglais on a fait match nul. Je suis persuadé qu'ils ont les moyens d'aller au bout mais déjà au moins se qualifier pour le tournoi final.