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Arthur Vigneron et Florian Delecroix font partie de la relève du handball français. Tous deux évoluant à Saintes, Sport17 les a rencontré pour en savoir plus sur ces deux internationaux -18 ans.
"On veut désormais faire transférer le Pôle Espoirs de Poitiers à Saintes puisque le club de haut niveau de la région est l'US Saintes Handball" déclaraient de concert Franck Maurice et François Seguin lors de la conférence de presse annonçant le renouvellement de contrat du lieutenant à la tête de la maison bleue. Quoi de plus logique quand on sait qu'au moins deux Saintais fréquentent ce fameux pôle espoirs. Arthur Vigneron et Florian Delecroix, nés respectivement en 1995 et 1994, évoluent avec les -18 ans saintais en championnat de France et disputeront leur 8ème de finale de classement ce weekend au Grand-Coudret avec la réception du HBC Nantes, St Nazaire et Vernon.

Arthur Vigneron a débarqué à Saintes cette saison après avoir passé 9 ans au Gond-Pontouvre, le club charentais qui aura formé le jeune ailier droit. "Mon entraineur du pôle espoirs voulait que je joue en -18 ans nationaux et Saintes m'a contacté et j'ai accepté car s'est attirant de jouer dans le club le plus important de la région". Quant à Florian Delecroix arrière droit, , il a démarré à Saintes en 2001 et n'en est jamais parti sauf pour aller s'entrainer au Pôle Espoirs de Poitiers. Mais aussi pour rejoindre l'équipe de France cadets. Deux bleus chez les bleus. Sport17 a décidé de les rencontrer.

<b>Sport 17 : Salut les jeunes. Je vais vous laisser vous présenter dans un premier temps. Qui commence ?
Arthur Vigneron : Je suis Arthur, charentais d'origine, ailier droit de Saintes depuis cette année puisque j'évoluais auparavant au club de Gond Pontouvre qui m'a formé. <b>Florian Delecroix : Florian et je joue à Saintes depuis 2001 et j'ai toujours joué ici jusqu'à aujourd'hui. Je suis arrière droit.
<b>S17 : Comment êtes vous tombés dans le handball ?
AV : J'ai fait du judo à 5 ans avant de me mettre au hand. Je voulais faire du foot comme tous les copains. Mais mon père, qui était dirigeant au Gond m'a dit "pourquoi tu essayes pas le hand d'abord ?". J'ai fait un entrainement qui m'a beaucoup plu et voilà mais c'est vrai que je suivais déjà tous les matchs des séniors à domicile depuis tout petit. J'ai pris ma première licence en -9 ans. Et toi Flo ? <b>FD : Pas tout à fait comme toi. Mes deux frères voulaient essayer le hand et j'ai accompagné ma mère pour les emmener et j'ai voulu essayer aussi.
<b>S17 : Vous voilà donc tous deux saintais et tous deux en bleus. Pourquoi Saintes ?
AV : Comme je te le disais tout à l'heure, à la demande de mon entraineur du Pôle Espoirs de Poitiers qui voulait que j'aille jouer en championnat de France et car c'est valorisant de porter les couleurs du plus grand club de la région. <b>FD : Car Saintes est un gros club et c'est le plus près de chez moi.
<b>S17 : Ce qui vous a valu de vous faire repérer et intégrer l'équipe de France cadets, c'est ça ?
AV : Oui exactement. Me concernant, parcours classique à savoir sélection départementale puis régionale et zone puis stages nationaux. Et à partir de là, un petit groupe se forme et intègre les Bleus. <b>FD : Un peu pareil : Les sélections et repéré ensuite.
<b>S17 : Quand avez-vous rejoint le groupe France ?
AV : J'ai fait mon premier stage en décembre 2010 à Strasbourg pour affronter l'Allemagne puis je suis allé effectuer mon deuxième stage en février 2011 à Chartres. Ce stage a remplacé celui que nous aurions du faire en Tunisie. Lors de ce stage, nous avons joué deux équipes de N2 : Vernouillet et Saran qui évoluera en Nationale 1 l'an prochain. Puis je suis parti en Pologne en avril pour affronter deux fois l'équipe nationale. <b>FD : J'ai été appelé un peu plus tôt qu'Arthur puisque je suis parti en Russie en février 2010 où j'ai affronté la Russie, la Biélorussie et l'Ukraine lors d'un tournoi amical à Kranosvar (Russie). Ensuite, je suis allé en Tunisie à Nabeul où nous avons joué la sélection sur 3 amicaux en avril 2010. Puis après ma blessure au tibia qui m'a valu un arrachement osseux de la TTA, j'ai effectué les deux mêmes derniers stages qu'Arthur.
<b>S17 : Quel est chacun votre meilleur souvenir chez les Bleus ?
AV : Sans doute, mon premier stage puisque j'avais sur les épaules ce maillot que beaucoup de handballeurs rêvent de porter un jour. Et puis bien évidemment la première fois où j'ai chanté la Marseillaise en tant que joueur. C'était en Pologne et le fruit de tout le travail accompli depuis plusieurs années. Un moment inoubliable. <b>FD : Je pense comme beaucoup de monde le premier stage qui est le fruit du travail qu'on a pu faire avant. Un autre souvenir qui me tient à coeur c'est mon troisième stage car je ne pensais pas être rappelé après ma blessure et j'ai, du coup, été heureux d'y retourner pour donner le meilleur de moi-même. Ce qui fait que l'an prochain, j'ai bien l'intention de faire de beaux matchs avec la N3 de Saintes ainsi qu'avec le Pôle Espoirs de Poitiers et de rester dans ce groupe France.
<b>S17 : Quelles sont vos ambitions pour la suite ?
AV : Moi aussi, ne pas quitter le groupe France et participer à tous les stages prévus. Etre performant pour apporter aussi unpetit plus à la Nationale 3. Et enfin, réaliser de très beaux inter-pôles, championnat de France des pôles, aussi bien d'un point de vue individuel que collectif. C'est dans ce championnat que les entraineurs remarquent des joueurs susceptibles de les intéresser pour intégrer leurs structures. <b>FD : J'aurais pu partir dès cette année car j'avais des propositions que j'ai refusé. Je préfère passer mon bac S avant. Logiquement, ce sera donc après ma terminale. Mais je veux la passer tranquillement au Pôle de Poitiers.
<b>S17 : Pensez-vous intégrer rapidement le secteur pro ?
AV : Pour l'an prochain, je n'ai pas la prétention d'évoluer aussi haut dans le club. Je me fixe plutôt comme objectif 2012-2013 pour intégrer un centre de formation. <b>FD : Chambéry, Nantes et Montpellier m'ont contacté mais je préfère attendre encore un an et voir aussi si d'autres clubs voudront de moi.
<b>S17 : Quel est votre temps de jeu à chacun en club et avec les Bleus ?
AV : 55 minutes en club pour une moyenne de 6à 7 buts par match et environ 30 minutes chez les Bleus pour un total de 2à 3 buts. <b>FD : Me concernant, environ 50 minutes en club et 30 minutes avec l'équipe de France. 3 à 4 buts en club et 4 à 5 buts de moyenne en sélection.
<b>S17 : Que représente pour vous la sélection nationale ?
AV : L'équipe de France, c'est une grande chance qu'il faut savoir savourer à chaque instant. Avaler chaque parole des sélectionneurs qui nous apprennent énormément à chaque séance. Repousser ses limites à chaque match, séance, entrainement en se disant à chaque fois que c'est peut être le dernier qu'on vivra. Quand on porte les couleurs de la France, on se doit d'être irréprochable.Ce qui n'empêche pas une bonne humeur permanente et beaucoup d'humour au sein du groupe. Et puis là-bas, tout est fait pour qu'on soit dans les meilleures conditions possibles en matière d'hébergement par exemple.
<b>FD : Tu sais, quand on est sélectionné chez les Bleus, on y est pour être sérieux et pas pour faire des bêtises. On représente quand même la France. Mais l'humour et la joie sont bien présents. Pendant les temps libres, on n'hésite pas à passer du bon temps ensemble. Lors de mes stages, on a pu sympathiser avec des joueurs des équipes adverses. A chaque stage, nous avons deux entraineurs : Philippe Schlatter et Eric Quintin, respectivement entraineurs de l'attaque et de la défense. Deux entraineurs de grande qualité dont un des deux, Eric Quintin, est tout de même champion du monde. Donc beaucoup d'expérience du niveau international.