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Entretien avec Philippe Boite et Pierre-Jean Gallo
Envoyé par:
patrickduf
()
Date: Friday 20 July 2012 19:04:08
A la veille des championnats du Monde de 5o5, rencontre avec l'équipage français le plus prometteur de la compétition.
<b>Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots votre discipline? Pierre-Jean Gallo: Le 505 est un type de dériveur, sur lequel naviguent deux équipiers. Si plusieurs chantiers fabriquent ces bateaux, ils doivent passer à la jauge et sont donc tous assez identiques. Ce sport, très technologique, a vu le jour en 1954. Il est très populaire dans les pays anglo-saxons, en Europe nordique et en France. C'est donc parmi ces nations ? Australie, Angleterre, Danemark, Etats-Unis, Allemagne...- que l'on trouve les meilleurs équipages. Il y a, par exemple, très peu d'Espagnols ou d'Italiens.
Concernant la compétition, les bateaux s'affrontent sur des courses d'environ 1h30. Les parcours, relativement près de la côte, sont balisés par des bouées. Dans un championnat, on compte 6 à 9 courses et on retient les meilleurs résultats des équipages. Finalement, c'est le premier arrivé qui a gagné, donc c'est assez simple! C'est vraiment un sport très complet. Son côté mécanique ? il faut savoir réparer le bateau en cas de besoin ? fait peur. Mais il permet aussi d'être proche de la nature, entre le vent et l'eau.
<b>Quelques mots pour vous présenter... PJG: Je vends les bateaux sur lesquels on navigue, à Paris, puisque je gère la société Paris Voile. J'ai commencé le 505 dans les années 1990. J'ai été champion de France environ 5 fois. Mais je navigue aussi sur beaucoup d'autres petits bateaux et voiliers!
Philippe Boite: J'ai environ 30 ans de pratique derrière moi. Pour faire vite, j'ai été champion de France une vingtaine de fois, troisième en Championnat d'Europe en 1990, et vice-champion du Monde la même année. Sinon, j'ai été champion du monde sous d'autres séries, un peu moins connues.
<b>Depuis quand naviguez-vous ensemble? PJG: Nous avons navigué ensemble en 2004, puis nous avons fait route séparée par la suite, même si nous nous retrouvions de temps en temps. Avant cette année, nous étions plutôt des concurrents, mais finalement nous avons réussi à faire affaire ensemble!
<b>Quels sont vos objectifs pour ces championnats du Monde? PB: Nous sommes un peu perdus. Nous avons fait un bon pré-mondial, meilleur que ce l'on espérait. On finit sixième, mais les meilleurs étrangers n'étaient pas tous inscrits donc c'est assez difficile de savoir exactement où l'on en est. Il nous semble que l'on a le potentiel pour être dans les 10, mais ce serait une vraie performance pour notre équipage. Ca va très vite devant, avec les Américains, les Allemands, les Danois ou encore les Anglais.
<b>Que pensez-vous du plan d'eau de La Rochelle? PB: C'est simple, c'est l'un des meilleurs au Monde! Il est vraiment fantastique. Puis, la SRR (Société des Régates Rochelaises, NDLR) est une pro de l'organisation. Elle est habituée à ce genre d'événements: elle a organisé les championnats du monde de laser l'an passé, va organiser ceux de 470 l'an prochain... C'est agréable de faire une course dans ces conditions.
PJG: De plus, elle a le soutien de la ville de La Rochelle. Ca a permis de mettre en place l'animation d'hier (le 19 juillet, NDLR) dans le Vieux-Port. C'est un spectacle unique, pour nous aussi. Tous les équipages ont participé à la parade, ce qui n'était pas évident au départ. Finalement, nous nous sommes tous laissés porter par l'évènement. Sinon, concernant les conditions du plan d'eau, elles sont vraiment bonnes dans la mesure où nous sommes très vite dans l'eau, sur la zone de course, et que nous sommes assurés d'avoir des vents soutenus. C'est rare qu'il n'y ait pas de vent ici!
<b>Justement, quelles conditions préférez-vous pour naviguer? PJG: Quand le vent vient sur nous d'abord!! Plus sérieusement, nous sommes polyvalents. Cela fait quelques jours que nous naviguons avec des vents thermiques. Nous avons donc pris nos marques avec ces conditions. Cependant, nous savons que le vent pourrait basculer à l'est pendant la compétition. En fait, on fait avec ce que l'on a!
<b>Vous parliez tout à l'heure de spectacle. Mais la course en elle-même paraît peu accessible aux novices... PJG: Il est vrai que le 505 n'est pas très visuel parce qu'il est très technique. C'est difficile de comprendre la course. Il faut noter quelques efforts tout de même. La SAP, société informatique partenaire de la Classe Internationale, a mis un GPS à bord de chaque bateau. Il enregistre les données de la course, et cela permet de visualiser la position des bateaux en temps réel. Malgré tout, il convient d'être initié pour comprendre, mais c'est un peu plus visuel.
<b>Quelle ambiance règne au sein de ces championnats du Monde? PJG: C'est un sport amateur. A la fin de la compétition, les vainqueurs gagnent un trophée qu'ils remettront en jeu l'an prochain, et une poignée de main, c'est tout. Par conséquent, c'est très fair-play. Il y a des batailles sur l'eau, évidemment, mais l'ambiance entre coureurs est bon enfant. Là, il y a 80 Français présents. Parmi ceux-ci environ 20% naviguent tout le temps. Les autres sont venus, sans réelle prétention sportive, pour partager ce moment. En fait, la communauté 505 est petite, donc on se retrouve tous régulièrement, même s'il y a quelques nouveaux à chaque fois. C'est avant tout une grosse fête entre potes!
<b>Copyright/cinquo.org
<b>Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots votre discipline? Pierre-Jean Gallo: Le 505 est un type de dériveur, sur lequel naviguent deux équipiers. Si plusieurs chantiers fabriquent ces bateaux, ils doivent passer à la jauge et sont donc tous assez identiques. Ce sport, très technologique, a vu le jour en 1954. Il est très populaire dans les pays anglo-saxons, en Europe nordique et en France. C'est donc parmi ces nations ? Australie, Angleterre, Danemark, Etats-Unis, Allemagne...- que l'on trouve les meilleurs équipages. Il y a, par exemple, très peu d'Espagnols ou d'Italiens.
Concernant la compétition, les bateaux s'affrontent sur des courses d'environ 1h30. Les parcours, relativement près de la côte, sont balisés par des bouées. Dans un championnat, on compte 6 à 9 courses et on retient les meilleurs résultats des équipages. Finalement, c'est le premier arrivé qui a gagné, donc c'est assez simple! C'est vraiment un sport très complet. Son côté mécanique ? il faut savoir réparer le bateau en cas de besoin ? fait peur. Mais il permet aussi d'être proche de la nature, entre le vent et l'eau.
<b>Quelques mots pour vous présenter... PJG: Je vends les bateaux sur lesquels on navigue, à Paris, puisque je gère la société Paris Voile. J'ai commencé le 505 dans les années 1990. J'ai été champion de France environ 5 fois. Mais je navigue aussi sur beaucoup d'autres petits bateaux et voiliers!
Philippe Boite: J'ai environ 30 ans de pratique derrière moi. Pour faire vite, j'ai été champion de France une vingtaine de fois, troisième en Championnat d'Europe en 1990, et vice-champion du Monde la même année. Sinon, j'ai été champion du monde sous d'autres séries, un peu moins connues.
<b>Depuis quand naviguez-vous ensemble? PJG: Nous avons navigué ensemble en 2004, puis nous avons fait route séparée par la suite, même si nous nous retrouvions de temps en temps. Avant cette année, nous étions plutôt des concurrents, mais finalement nous avons réussi à faire affaire ensemble!
<b>Quels sont vos objectifs pour ces championnats du Monde? PB: Nous sommes un peu perdus. Nous avons fait un bon pré-mondial, meilleur que ce l'on espérait. On finit sixième, mais les meilleurs étrangers n'étaient pas tous inscrits donc c'est assez difficile de savoir exactement où l'on en est. Il nous semble que l'on a le potentiel pour être dans les 10, mais ce serait une vraie performance pour notre équipage. Ca va très vite devant, avec les Américains, les Allemands, les Danois ou encore les Anglais.
<b>Que pensez-vous du plan d'eau de La Rochelle? PB: C'est simple, c'est l'un des meilleurs au Monde! Il est vraiment fantastique. Puis, la SRR (Société des Régates Rochelaises, NDLR) est une pro de l'organisation. Elle est habituée à ce genre d'événements: elle a organisé les championnats du monde de laser l'an passé, va organiser ceux de 470 l'an prochain... C'est agréable de faire une course dans ces conditions.
PJG: De plus, elle a le soutien de la ville de La Rochelle. Ca a permis de mettre en place l'animation d'hier (le 19 juillet, NDLR) dans le Vieux-Port. C'est un spectacle unique, pour nous aussi. Tous les équipages ont participé à la parade, ce qui n'était pas évident au départ. Finalement, nous nous sommes tous laissés porter par l'évènement. Sinon, concernant les conditions du plan d'eau, elles sont vraiment bonnes dans la mesure où nous sommes très vite dans l'eau, sur la zone de course, et que nous sommes assurés d'avoir des vents soutenus. C'est rare qu'il n'y ait pas de vent ici!
<b>Justement, quelles conditions préférez-vous pour naviguer? PJG: Quand le vent vient sur nous d'abord!! Plus sérieusement, nous sommes polyvalents. Cela fait quelques jours que nous naviguons avec des vents thermiques. Nous avons donc pris nos marques avec ces conditions. Cependant, nous savons que le vent pourrait basculer à l'est pendant la compétition. En fait, on fait avec ce que l'on a!
<b>Vous parliez tout à l'heure de spectacle. Mais la course en elle-même paraît peu accessible aux novices... PJG: Il est vrai que le 505 n'est pas très visuel parce qu'il est très technique. C'est difficile de comprendre la course. Il faut noter quelques efforts tout de même. La SAP, société informatique partenaire de la Classe Internationale, a mis un GPS à bord de chaque bateau. Il enregistre les données de la course, et cela permet de visualiser la position des bateaux en temps réel. Malgré tout, il convient d'être initié pour comprendre, mais c'est un peu plus visuel.
<b>Quelle ambiance règne au sein de ces championnats du Monde? PJG: C'est un sport amateur. A la fin de la compétition, les vainqueurs gagnent un trophée qu'ils remettront en jeu l'an prochain, et une poignée de main, c'est tout. Par conséquent, c'est très fair-play. Il y a des batailles sur l'eau, évidemment, mais l'ambiance entre coureurs est bon enfant. Là, il y a 80 Français présents. Parmi ceux-ci environ 20% naviguent tout le temps. Les autres sont venus, sans réelle prétention sportive, pour partager ce moment. En fait, la communauté 505 est petite, donc on se retrouve tous régulièrement, même s'il y a quelques nouveaux à chaque fois. C'est avant tout une grosse fête entre potes!
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