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Homo Maritimus
Envoyé par: Antoine [Sport17] ()
Date: Wednesday 10 November 2010 00:00:00

 
<b>Après bientôt trois semaines de mer, les concurrents de la VELUX 5 OCEANS vivent désormais au rythme de l'océan, pour le meilleur et pour le pire.


Ils sont partis depuis 22 jours. Certains sont à mi-parcours, d'autres sont encore à 5000 milles de l'arrivée. Mais tous sont maintenant bien adaptés à leur quotidien de marin solitaire. Sommeil, alimentation, entretien du bateau, gestion des émotions? La vie s'organise à bord des Eco 60, malgré les obstacles, les difficultés et la monotonie.

Finis le pain, les laitages, les fruits et les légumes frais. Place au lyophilisé pour le petit-déjeuner, déjeuner et dîner ! Cela n'a pourtant pas l'air de déranger nos navigateurs. "Je viens de manger des oeufs brouillées et du jambon? en sachets bien sûr", expliquait ce matin Derek Hatfield à la vacation radio. "Franchement, ce n'est pas mal du tout et je ne m'en lasse pas. Je crois que j'ai choisi la bonne marque et les bons plats avant le départ". Avant d'avouer quand même : "j'ai par contre une terrible envie de boire un bon verre de lait frais !" Il faut dire qu'en plus du manque de diversité culinaire, les marins doivent se contenter de produits à température ambiante. Et sous les tropiques par plus de 30 degrés, se nourrir devient plus un besoin vital qu'un réel plaisir. Pas question évidemment d'embarquer un quelconque modèle de frigo, beaucoup trop lourd en course. Pour les boissons fraîches, il faudra attendre Cape Town.

Attendre Cape Town?C'est bien là le problème. Pour les premiers, l'Afrique du Sud est encore à plus de 2600 milles. Les concurrents réussissent tant bien que mal à s'habituer à leur régime alimentaire d'hommes de l'espace, mais faut-il encore assumer le manque de sommeil et la solitude pendant de si longues semaines. "Il y a quelques jours, je n'avais pas du tout le moral. Quand vous êtes trop fatigués, vous vous laissez dépasser par vos émotions", confie également le skipper canadien. "Habituellement, je gère assez bien mon sommeil, mais dans cette première moitié de parcours, je n'arrivais pas à me détendre. J'étais terriblement déçu par ma position dans la course. Depuis j'ai réussi à dormir plusieurs heures de suite et à récupérer. Et la différence est incroyable sur le plan psychologique".

Il y a quelques jours, le skipper Polonais Zbigniew Gutkowski avouait avoir oublié d'embarquer des livres à bord et 's'ennuyer'. Pour tuer le temps et éviter de trop réfléchir à la solitude, certains choisissent donc de se livrer à un entretien minutieux du bateau, ou à une analyse approfondie de la météo. A condition de ne pas s'y perdre. "La situation est très compliquée. Chaque modèle propose une évolution différente, donc il faut être très vigilant" reconnaissait Gutek. "Aujourd'hui, il ne devait y avoir que 10 noeuds de vent, et nous en avons 20 ! Je reçois des prévisions toutes les trois heures et parfois le temps que je les comprenne et que je les analyse en profondeur, la situation a déjà changé. Cela m'empêche de dormir"? Cercle vicieux !

Même sous les tropiques, la course n'a rien d'une croisière pour les marins de la VELUX 5 OCEANS. Dans quelques jours, la première étape s'achèvera et ils retrouveront leur famille, leurs amis et les joies de la vie à terre. Mais il faudra ensuite repartir et se réhabituer une nouvelle fois à cet environnement si particulier. C'est bien là toute la difficulté du Défi Absolu en Solitaire.

 


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