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Le 8 octobre dernier, Lionel Roye a terminé son troisième Ironman d'Hawaï, la plus grande épreuve au monde. Le triathlète du club de La Rochelle, satisfait de sa performance, revient avec nous sur cette course mythique.
<b>Comment s'est passé Hawaï ? Cela s'est très bien passé pour moi, je visais le Top 100 et je fais 106ème (en 9h18min09s). Cette année j'ai participé au championnat de D2 avec La Rochelle alors j'ai mené deux préparations de front. Le volume horaire d'entrainement a donc été moins important. Je suis passé à 45 heures par semaine en moyenne cette année alors je m'entrainais en moyenne 85-90 heures par semaine en 2009. Je suis content parce que je me rapproche quand même de mon meilleur temps et que le Top 50 n'est qu'à quelques minutes devant moi. Je n'ai aucun regret, je ne m'attendais pas à ça, c'est une bonne perf' surtout que la dernière échéance pour le club de La Rochelle pour monter en D1 était le 4 septembre. C'est une saison équilibrée, je suis content d'avoir pu tout faire.

<b>Qu'est ce que ça représente d'être sur la ligne de départ d'un tel événement ? Ça fait 20 ans que je fais du triathlon et quand j'en faisais à l'époque il y avait des reportages à la télé et puis par la suite un ami qui connaissait Hawaï m'a motivé de faire comme lui. C'est un objectif depuis que j'ai commencé à l'âge de 13 ans. Cette année c'était ma troisième participation donc je suis assez content de ma carrière.

<b>En quoi est-ce le plus dur des Ironman du monde ? Ce n'est pas forcément le plus difficile mais il a surtout beaucoup de prestige ! Il a été créé en 1978, au départ c'était un pari entre des militaires Marines américains qui consistait à réunir les trois épreuves les plus dures d'Hawaï : le Waikiki Roughwater Swim (3,85 km), la course cycliste Around-Oahu (180 km) et le marathon d'Honolulu (42,195 km). Et puis il y a eu de l'engouement et ça a été médiatisé. Hawaï c'est un championnat privé mais c'est quand même le championnat du monde. Pour se qualifier les places coûtent cher, il n'y a pas beaucoup d'élus c'est pour ça que c'est prestigieux.

<b>Est-ce qu'on arrive à dormir la veille ? Oui, moi je dors sans trop de soucis. Cette année, comme il y a 12 heures de décalage avec la Hawaï je me suis permis de regarder la demi-finale de la coupe du monde de rugby des Français. Je me détache beaucoup de l'échec ou de la réussite et la pratique m'a permis de moins subir. Je sais la chance que j'ai d'être là car le plus dur c'est la qualif'. C'est toujours très serré et ça se joue à quelques minutes près sur plus de 9h de course.

<b>Plus de 9h d'effort, vous êtes un grand malade ? (Il rigole). Non, je m'y prépare depuis des années. Si on n'est pas préparé mentalement et physiquement alors oui l'effort paraît démesuré. Mais le plus dur, le dépassement de soi a lieu des mois avant, pas durant la course. Grâce au travail en amont, le corps est prêt pour l'effort.

<b>Vous serez à nouveau sur la ligne de départ l'année prochaine ?
Je ne participerai pas à Hawaï l'année prochaine, je vais me concentrer sur la D1 avec La Rochelle. Ça va être très difficile de se maintenir mais c'est le challenge.

 

Vous pouvez suivre Lionel Roye sur son blog : www.lionelroye.net