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Le Kenyan John Komen a pulvérisé le record du Marathon de La Rochelle dimanche matin en bouclant le parcours avec pas moins de 2 minutes 31 d'avance sur le précédent record. Exceptionnel.

Le record tombait à chaque édition depuis maintenant deux ans mais là, un homme a fait littéralement fait rentrer le Marathon de La Rochelle dans une autre dimension et en l'installant au deuxième rang des marathons de France en terme de performance derrière Paris mais surtout devant Nice-Cannes, son plus féroce rival. Du haut de ses grandes et élégantes foulées, John Komen a tout simplement explosé le record de l'Ethiopien Haile Haja réalisé en 2010. Le Kenyan a ainsi franchi la ligne en 2 heures 7 minutes et 13 secondes soit 2min 31 de moins que la meilleure marque de l'histoire de l'épreuve !

Pourtant rien ne laisser présager d'une telle performance à l'heure du départ. Après deux semaines d'un temps radieux sur le cité portuaire, la météo faisait encore des siennes le weekend du marathon venu. Entre brume et crachin, les conditions n'étaient pas optimales pour voir des garçons d'Afrique de l'Est se régaler et encore moins pour les milliers de coureurs et spectateurs. A croire que l'épreuve est maudite de se côté là. Une bonne raison d'avancer la date de la course (septembre-octobre ?) dans les années futures ? En tout cas c'est que souhaite bon nombre de participants pour qui le Marathon de La Rochelle intervient beaucoup trop tard dans la saison et qui ne favorise pas l'amélioration des performance individuelles. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si cette 21ème édition a enregistré une nette baisse d'inscription.

Mais dimanche matin, la météo n'avait plus d'importance devant le récital donné par John Komen. Après un début de course en compagnie de Barngetury, Maswai, Limo et Woldemikael, le futur vainqueur va d'abord être décroché après un ravitaillement totalement manqué le forçant carrément à faire demi-tour (25ème km). Des images insolites. Mais le longiligne kenyan va très vite reprendre son allure et alors infligé une cadence infernale que personne ne pourra suivre. Avalant les kilomètres de goudron avec une aisance et une sensation de facilité déconcertante, il finira seul au monde coupant la ligne à une vitesse ahurissante sous les viva d'un public admiratif. Derrière, Daniel Limo terminera deuxième de l'épreuve (2h 08min 39s) en battant lui aussi le record précédent. Le podium 100% kenyan sera complété par Nahashon Kimaiyo (2h 10min 44s). Chez les français la bonne surprise viendra du coureur de l'Us Aigrefeuille, Julien Cottin dont les 2h 25min 40s en font le 8ème du général et surtout le premier français de l'épreuve.

Si les hommes ont déjoué le chrono, les femmes n'ont, elles, pas battu le record. Le triplé éthiopien étant tout de même de très bonne facture. La plus rapide fut Ture Chatu en 2h 36min 06s qui améliore sa marque personnelle mais reste bien loin du temps de référence détenu par Goitetom Haftu depuis l'année dernière (2h 28min 54s).

Si en terme de participation cette 21ème édition ne fut pas le plus grand cru, la course elle en fut un.