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Dites 747 !
Date: Wednesday 8 December 2010 13:08:20

Amoureux de la course à pied, Ammar Berdaï vient de réaliser une performance de choix sur le plus grand marathon du monde, celui de New-York, en terminant 747ème sur 46 000 !
<b>« Même pas fatigué »
« A 400 mètres de l'arrivée, j'ai levé la tête et j'ai vu 2H56 et je me suis dit allez vas-y Ammar fonce. J'ai accéléré et j'ai fini avec les bras levés en criant trois fois : ouais, ouais, ouais !!! Et j'ai terminé, même pas fatigué en 2H58 et une seconde. » Ammar Berdaï enchaine et éclate de rire : « Certains finissent en pleurant mais moi, en revisionnant la course, je m'aperçois que je suis le seul à finir bras levés en hurlant, je te promets que je m'entends sur la vidéo » me jure t-il le plus sérieusement du monde. Pas commun comme manière de finir un marathon mais comment lui en vouloir au vu de sa performance ? Ammar finit tout simplement 747ème sur 46000 au départ et 45350 à franchir la ligne d'arrivée. « C'était impressionnant car il y avait beaucoup de monde, deux fois toute la ville de Saintes réunie » se remémore le natif de Costantine en Algérie. Mais où a-t-il couru au milieu d'autant de monde ? Il y avait "Objectif 747 à Sidney". Il y aura désormais " Le Saintais finit 747 à New-York".

Pour une meilleure préparation, le Saintongeais est parti le 4 novembre en compagnie de son entraineur et de 8 autres Saintais qui se sont fondus eux aussi dans le peloton pour prendre le départ de la course le 7 novembre. « On a dû subir le décalage horaire sur place. Le jour de la course, on s'est levés à 5H du matin car on savait que les rues de New-York seraient bouclées à 7H. Avant de me rendre au départ, je suis allé faire les 6 kilomètres de la course de l'ONU qui était aussi le matin même. Puis on est allés au marathon. J'avais la peur au ventre au moment de partir car j'avais la trouille de me faire une contracture ». Heureusement, tout s'est déroulé à merveille avec le chrono que l'on sait. « J'ai gardé l'allure marathon, soit 5min16 au kilomètre, pour être bien et accélérer dans les deux derniers kilomètres car c'est là où il faut faire l'effort. Tous les marathoniens savent que ça ne sert à rien de partir trop vite car il y a un truc terrible que tout le monde connait, le mur des 35 kilomètres. Si on passe ça, c'est bon. »

<b>Le premier marathon à 53 ans
Mais qui est Ammar Berdaï ? Un champion tout simplement. Il n'est déjà pas facile de faire un marathon, encore moins facile de courir 42.195 kilomètres en moins de 3 heures, encore plus fort de finir 1er français de sa catégorie, vétérans 2, même si Ammar n'en est pas à son premier fait de gloire puisqu'il en a fait autant auparavant à Madrid et Rome un peu plus tôt dans sa jeune carrière entamée fin 2007. Et bouquet final quand on sait que le Saintais est âgé de 56 ans et a donc réalisé son premier marathon à 53 ans. En 3 ans, le gardien du Hall Mendès France de Saintes a couru à Toulouse, deux fois à La Rochelle, Paris, Madrid, Rome et Berlin. Il se marre en parlant de La Rochelle : « C'est le seul marathon que j'ai fait deux ans consécutifs car je n'aime pas faire deux fois les mêmes courses. J'ai même marché là-bas ».

Mais depuis son tout premier marathon Ammar a progressé. Une progression qu'il doit à ses proches. « J'en serais incapable si ma femme Dalila ne me poussait pas et si je n'avais pas connu Franck Bérard, mon entraineur, qui me concocte des programmes drastiques 10 mois avant de faire un marathon, avec fractionnés et compagnie. » C'est donc grâce à eux qu'il a réussi cette superbe performance sur les routes de la « Grosse Pomme ». « Je suis heureux car je pense que c'était pour moi une déception si je faisais plus de 3 heures même si je savais qu'il fallait rajouter 7 minutes sur un temps normal à New-York à cause des côtes ».

<b>« Courir est une drogue »

De retour dans l'Hexagone après son périple américain, il n'a pris aucune plage de repos. Courir est bien trop important à ses yeux et il vise d'autre destination. « Si je ne cours pas, je suis triste à mourir, courir est une drogue. J'ai fait un gros sacrifice financier pour me rendre aux Etats-Unis puisque j'ai sorti 3000 euros de ma poche pour aller là-bas. Dur mais tant pis. Je tente de me remettre 1000 euros de coté, je cours même la nuit après mon boulot car je veux participer au marathon de Vienne en Autriche le 17 avril que je compte bien aussi finir en moins de 3 heures comme je l'ai fait à Paris, Barcelone, Rome et maintenant New-York. Je m'entraine dur, je cours qu'il pleuve, vente ou neige. D'ailleurs, j'adore sortir quand il pleut, c'est mon moment préféré » conclut-il les yeux brillants et avec beaucoup d'émotions dans la voix.

L'homme, devenu chouchou et star de sa ville passera le mois de décembre sur Bassompierre dans le cadre de sa profession puisqu'il sera là pour vous accueillir à la piste de ski installée par la municipalité au pied de l'Arc de Triomphe. Une petite pause avant de repartir sur les routes du monde entier...


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