Top 14

Gros coup de fatigue sur La Rochelle

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Samedi 19 Fevrier 2011

C'est une équipe du Stade Rochelais très fatiguée qui s'est logiquement inclinée 24-32 face au Racing Métro 92, samedi après-midi.

« On commence a être vraiment très fatigués. Ça fait 19 journées qu'on bataille, on n'a pas l'effectif d'un grand club et aujourd'hui ça se fait ressentir » soupire Rémi Talès. Le capitaine rochelais sent que son équipe est sur la corde raide et que face à des armadas telles que le Racing Métro 92 cela ne pardonne pas. Face aux franciliens, 2èmes du championnat, les Maritimes ont été impuissants, incapables de mettre le feu dans ce match, certainement leur plus mauvais de la saison. Pourtant, l'entame de partie laissait entrevoir une issue heureuse avec un Benjamin Dambielle parfait dans son rôle de buteur (9-3, 16ème). Malheureusement, les difficultés en conquêtes et le manque de tranchant dans les offensives annonçaient une suite moins radieuse d'autant que les Racingmen bien en place pouvaient compter sur des individualités capables de faire la différence à tout moment. Et c'est à la suite d'un exploit de la bête noire des Jaune et Noir, Sireli Bobo, que le Métro inscrira le premier essai de la rencontre par Jacques Cronje (9-10, 18ème).

Dans le jeu, La Rochelle pêche et commet trop de fautes. Les visiteurs et leur artilleur en chef, Jonathan Wisniewski, ne se font pas prier pour prendre les points (16-12, 40ème). « On fait trois fautes, ils marquent 13 points. On ne prend pas deux renvois, on prend six points et on loupe une touche, on prend un essai. C'est la dure réalité du rugby de haut niveau qui se fait de précisions, de détails et on en a manqué donc on l'a payé très très cher » regrette David Darricarrère. Les jambes des Rochelais sont lourdes et le moral est touché alors les Ciel et Blanc insistent dès les premières minutes de la seconde période. Deux pénalités plus tard, ils s'échappent 22-12 (5ème) mais poussés par le public de Marcel Deflandre, les joueurs de la cité portuaire trouvent les ressources pour réagir. Après un gros travail des avants et de Thomas Combezou, Dambielle aplatit en bout de ligne redonnant ainsi espoir à tout un peuple (19-22, 64ème). Espoir de courte durée puisque dans la foulée, la défense maritime sous pression ne tiendra pas face aux appuis de Juan-Martin Hernandez et la qualité de finisseur de Henri Chavancy (19-29ème, 67ème).

Le coup de massue est difficile à encaisser. Pour ne rien arranger, Wisniewski enquille trois nouveaux points (32-19, 70ème). La victoire d'ores et déjà inaccessible face à un très fort adversaire dont le classement n'est pas usurpé, reste la possibilité d'arracher un hypothétique point de bonus défensif, si important pour le maintien mais surtout pour le moral des troupes. Les hommes de Serge Milhas jettent alors leurs ultimes forces dans la bataille et labourent la ligne d'en-but parisienne. Les efforts finissent enfin par payer et Norman Ligairi plonge à dame alors que la sirène a retenti. Si Dambielle passe la transformation, La Rochelle sauve son match en grappillant une petit point...mais l'ancien biarrot se rate et ne trouve pas la mire (24-32, 80ème).

Fatigué, le Stade Rochelais n'a pas pu se sortir des griffes du Racing Métro. La défaite est logique mais le moral est atteint, toutefois pour David Darricarrère il faut s'accrocher et croire encore en ses chances. « Il faut soigner les bleus à l'âme durant ces 4-5 jours de vacances pour pouvoir remettre le couvert (…) J'ai dit aux garçons de relever la tête, il reste encore beaucoup de matchs et on va tous se serrer les coudes ensemble pour continuer cette aventure en Top 14. »