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Brive-La Rochelle (Top 14)

Amédée Domenech, berceau et tombeau ?

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Samedi 02 Avril 2011

 
Amédée Domenech, berceau et tombeau ?
 
Amédée Domenech, berceau et tombeau ?

C'est peut être dans le stade Amédée Domenech de Brive, là où tout a commencé, que les Rochelais vont dire au revoir au Top 14.

Le stade Amédée Domenech, les joueurs du Stade Rochelais le connaissent bien. C'est en son antre qu'ils ont connu leur plus beau moment de leur carrière, un certain dimanche de mai 2010. C'est à Brive que cette équipe de Top 14 est née après un match dantesque face au LOU. Une victoire 32-26 synonyme d'accession parmi l'élite de l'ovalie française huit ans après Jean-Baptiste Elissalde et sa bande. Une journée qui restera à jamais gravée dans les mémoires de ces hommes mais aussi de tous les supporters jaune et noir venus en très grand nombre, ce jour-là, soutenir leurs protégés. Onze mois plus tard, La Rochelle a bataillé durement et âprement contre des armadas bien plus armées qu'elle (Toulouse, Racing Métro 92, Biarritz...) mais cela n'a pas suffit. Le club maritime est au bord du gouffre, à quelques centimètres du précipice, peut être à quelques minutes de retourner à l'étage inférieur.

Hasard du calendrier ou signe du destin, c'est cette même enceinte d'Amédée Domenech qui pourrait voir les Rochelais mourir dans ce Top 14 et prendre la direction de la Pro D2. Premier relégable (13ème, 33 points), l'ASR est dos au mur. Rétrogradés à quatre longueurs de son adversaire du weekend, Robert Mohr et les siens n'ont aucune option, leur salut viendra d'une victoire et uniquement d'une victoire. En revanche, tout autre résultat signifierait la (quasi) fin de l'aventure. Et du berceau, Amédée Domenech se transformerait alors en tombeau.

Toutefois, les promus vont vendre chèrement leur peau, bien décidés qu'ils sont à prouver au monde du rugby tricolore qu'ils n'ont pas usurpé leur présence au sein du plus grand championnat européen. La claque reçue face à Perpignan a mis en évidence les faiblesses des Rochelais : le manque de puissance et l'usure physique. Une défaillance que les retours de blessures de Seru Rabeni et Piula Faasalele peuvent en partie combler. Cependant, le CAB ne l'entend pas de cette oreille. Les Brivistes savent qu'un succès samedi après-midi leur assurerait presque le maintien et se préparent à un rude combat qu'ils entameront le couteau entre les dents avec pour objectif que Amédée Domenech ne reste pas un lieu béni pour le Stade Rochelais.


 


Antoine ROBERT
 
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