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Dans la peau d'un leader
Toute la joie rochelaise sur l'essai de Garcia (couché). De gauche à droite : Frou, Tales, Grobler, Soucaze (de dos), Djebaïli et Burgaud photo pascal couillaud
La Rochelle peut remercier Colomiers. En privant les Parisiens du Métro-Racing du bonus offensif, hier soir, les banlieusards toulousains ont permis au Stade Rochelais d'occuper seul le championnat de Pro D2, un petit point devant le Racing et Aurillac. Alors, ça fait quoi d'être premier ?

« C'est bien, ça récompense tous nos efforts depuis le début de la saison », répond sobrement Thomas Soucaze, le numéro huit rochelais, qui a suivi le match du Métro-Racing en compagnie de Yann Fior et Adrien Falières.

Être premier après huit journées, la belle affaire ! Les Rochelais préféreraient endosser le costume pimpant de leader tout à la fin du championnat. Ce costume semble pourtant être taillé à leur mesure, si l'on considère les cinq victoires en huit matches et la superbe deuxième mi-temps contre Bourg-en-Bresse, où l'équipe a montré l'étendue de son talent. Bien sûr, les esprits chagrins s'empresseront de rappeler combien la Caravelle rochelaise a ramé durant les 40 minutes précédentes. Mais les Bressans ont ensuite payé leur résistance au prix fort.

Une « bonne soufflante » à la mi-temps.

« En première mi-temps, on se trompe dans les choix de jeu, on cafouille... Les Bressans, eux, sont opportunistes. Ils marquent sur une mêlée à 5 provoquée par un drop contré. On a pris une bonne soufflante dans les vestiaires à la mi-temps », indique Florian Ninard, auteur du premier essai de la reprise, qui signa le début du calvaire de Bourg-en-Bresse.

« Leurs avants étaient pénibles. Nous n'avons pas mis toute la rigueur qu'il fallait dans la conservation du ballon et nous avons trop pensé à jouer avant d'assurer la conquête. 11-8 à la mi-temps, c'est vrai que ça nous a fait gamberger », confie le demi de mêlée Damien Neveu.

« Les entraîneurs ont eu raison de nous souffler dans les bronches à la pause. En accélérant le jeu, en étant plus forts dans les impacts et les rucks, on les a vite mis en difficulté », observe Thomas Soucaze.

Au retour des vestiaires, le pilier Bordoy et le talonneur Falières n'ont pas rejoint leurs camarades sur le terrain. Une sanction ou un simple changement ? « Dominique Schenk, notre préparateur, m'avait dit de bien m'échauffer pendant le début de match, car je pouvais rentrer à la mi-temps », raconte Nicolas Brindel, entré au talon à la place d'Adrien Falières.

« L'état d'esprit, pas les hommes.

» Pour Serge Milhas, les deux remplacements opérés à la pause n'expliquent pas le festival offensif de la seconde période. « C'est l'état d'esprit qui a changé le cours du match, pas les hommes », souligne l'entraîneur, heureux que les « leaders de jeu » aient assumé leur rôle. Heureux aussi d'avoir pu faire tourner l'effectif sans que la qualité du jeu s'en ressente. Damien Neveu à l'arrière, Romain Lacoste à l'arrière, Kévin Burgaud à l'aile ou encore le pilier Romain Frou ont prouvé au groupe qu'il peut compter sur eux.

Ce match a permis aussi de voir les qualités de l'Irlandais Durcan (essai après un coup de pied à suivre) et de l'ancien Reichel Nicolas Brindel.

« Je savais depuis mercredi que je jouerais peut-être ce match, Franco Pani et Daniel Humbert étant blessés. Serge Milhas ne m'a pas mis la pression, il m'a juste dit de faire ce que je sais faire. J'ai essayé d'assurer les phases de conquête, la touche et la mêlée », explique le jeune talonneur, impeccable au lancer en touche. Même quand il s'est agi de donner la balle au trois-quarts centre Fior dans l'alignement.

Le rêve de Fior enfin exaucé.

« Ça fait longtemps qu'il en rêvait de sauter en touche, sourit Serge Milhas. Sur la même action, Jo Garcia [pilier] va marquer quasiment en position de centre ! C'est une combinaison qu'on a essayée à l'entraînement car, avec les nouvelles règles, il devient très difficile de marquer sur une pénaltouche. »

« Nous sommes premiers, c'est bien, mais il faut confirmer à l'extérieur. Deux gros matches à la suite nous attendent, à Aurillac et à Agen. Si l'on gagne au moins un de ces matches, ça fera du bien au moral », remarque Thomas Soucaze.

Auteur : Frédéric Zabalza

100% Rochelais et fièr de l'être



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/11/2008 12:46 par Rochelais du 92.

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