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La perte d’un match qui semblait ne pas pouvoir leur échapper laisse les Rochelais sans voix. Pas sans ressource, comme ils l’ont prouvé pendant 70 minutes.
Incrédules et vexés « Ça fout les boules. On a fait plusieurs erreurs, des détails », regrette Romain Sazy.



Sans voix. Après le match, perdu dans les dix dernières minutes (26-29) par des Rochelais qui avaient tout fait pour le gagner face à une Union Bordeaux-Bègles acculée, les Maritimes étaient sans solution au moment d'expliquer l'inexplicable. Car cette rencontre, ce ne sont pas les Girondins qui l'ont remportée, bien que leur sursaut d'orgueil ait été décisif. Ce sont les Jaune et Noir qui l'ont perdue en même temps que le fil d'une stratégie qui s'était jusque-là révélée payante.

« Franchement, quand on prend le deuxième carton jaune, à la 62e (celui d'Adams, après Marais, NDLR) à 13 contre 15 contre cette équipe, on ne faisait pas les malins sur le banc. On ne chantait pas comme on l'a fait à la fin, relate le Béglais Clément Maynadier. À 13, on ne prend que 7 points, on s'en sort vraiment bien, on a fait beaucoup de fautes, ça a failli nous coûter le match. On a la chance de jouer notre jeu sur nos trois derniers lancements. On a deux touches très importantes, ont fait deux ballons portés alors que jusque-là, on était contrés dans ce secteur. Ça veut dire qu'on les a épuisés devant, même si ça ne paye que dans les cinq dernières minutes

Pas un problème physique

Épuisés, les Rochelais alors que, lors de leurs deux derniers matchs à domicile, ils avaient fini très fort ? L'explication ne semble pas être celle-là, alors que c'est Alofa, ailier passé à l'arrière, qui recevait un carton dix minutes avant le terme, pour avoir tué toute tentative de vite jouer une pénalité concédée face au poteau sur une réception en-avant d'une chandelle de Beauxis reprise devant par Botia. Car si les contacts et le combat ont été rudes, ce match n'a pas marqué par l'intensité des courses des trois-quarts.

« Je ne comprends pas, confesse Romain Sazy. On va regarder ça à la vidéo tranquillement, à tête reposée. On va vite savoir pourquoi on a perdu. C'est rageant, on mène de 10 points (26-16, NDLR), on est à deux de plus. Ça fout les boules. On a fait plusieurs erreurs dans la partie, des détails. On fera le point avec les coaches. »

Ils verront qu'après soixante-six minutes de maîtrise, et alors que Murimurivalu, en prenant trop de risque devant sa ligne, avait offert sept points à l'UBB juste après que Botia avait écopé d'un carton jaune idiot pour un placage en l'air, les Rochelais se sont sabordés. Un surnombre mal négocié sur les extérieurs contre une équipe à 13 aboutissait à un ballon gardé au sol. Le premier acte pour une équipe incapable, dès lors, de remettre la main sur le ballon. Avec quatre ballons perdus et quatre pénalités encaissées, dont deux sur des ballons portés adverses parfaitement maîtrisés jusque-là, c'était trop. Trop pour empêcher la courbe de confiance de basculer.

« Des choses positives »

Car quand les Bordelo-Béglais n'ont encaissé que sept points à 13, les Rochelais, eux, en ont pris 20 (deux essais et deux pénalités) aux deux extrémités du match, à chaque fois en infériorité numérique. Un handicap rédhibitoire. « On a fourni énormément d'efforts pour marquer. Les joueurs ne sortent pas du cadre, mais les Bordelais font un très bon jeu au pied qui nous maintient sous pression. On sort mal, on est impatients, imprécis. Du coup on reste à portée de fusil. Et quand c'est le cas contre ce genre d'équipe, qui plus est avec deux buteurs (Bernard et Beauxis) de ce calibre... », gronde Patrice Collazo.

Pour autant, l'entraîneur en chef de La Rochelle tient à féliciter ses joueurs « pour leur état d'esprit. Ça peut paraître utopique pour certains, mais je les emm... », jure-t-il. Son capitaine, Uini Atonio - présent dans la liste des 30 communiquée par le staff des Bleus (lire ci-dessous) - est sur la même longueur d'ondes : « Il y avait des choses positives même si on a perdu. On pourrait dire la même chose chaque semaine. Pour moi, on revient lundi et on va recommencer pour préparer le Stade Français. »

En effet, jusqu'à ces dix dernières minutes, les Maritimes ont réussi à faire déjouer l'UBB, une équipe en confiance qui donnait l'impression de pouvoir s'adapter à tout. Or, pendant la très grande majorité du match, elle en a été incapable. Ce n'est qu'alors qu'elle était promise à une déculottée qu'elle s'est libérée. Et si ses joueurs hurlaient leur joie une fois la rencontre finie, c'était autant de soulagement que de plaisir. Car ce scénario vécu par les Jaune et Noir, les Girondins rappelaient qu'ils en avaient vécu quelques-uns avant de réussir l'exploit de s'imposer à Deflandre. Signe que ce genre de leçons peut porter ses fruits. Ce dont est convaincu Romain Sazy, vexé : « On va se relever. On en est capables. »

Propos encouragent pour la suite.

Ils vont nous décarcasser tout le match à la vidéo.

Arrêtons avec la fatigue l Ubb a eu 1 ou de jour de moins pour récupéré et le top c pour les équipes la mêmes chose sauf un détail pré l effectif beaucoup on 40 a45 joueurs et pour les buteurs de gros calibre fallait y penser avant et surtout la volonté dans faire venir un c comme un arrière de gros calibre également nous avons droit à 2 jokers alors c le moment .Maintenant de se relevé avec une victoire a l extérieur moi j espère et je le voudrais bien mais ou?

Cet article résume bien le ressenti, ils vont être bien motivés pour samedi.
Comme dit Raptor (le vrai) il va falloir envisager le ou les jokers mais c'est une autre histoire.