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Après un échec collectif en Irlande, les Rochelais devront afficher un autre visage, une semaine avant la réception de Montpellier.
La Rochelle - Bayonne : « Une étape importante » Absent à Galway, Jone Qovu retrouvera le poste de troisième ligne centre, ce soir.


Entre Challenge européen et Top 14, ne parlez pas de priorité à Patrice Collazo. L'entraîneur en chef du Stade Rochelais, qui a très mal digéré la prestation de ses troupes en Irlande, face au Connacht (défaite 48-12), samedi, rappelle vivement que personne, au club, n'a indiqué que cette compétition continentale n'avait pas d'importance.

D'ailleurs, pour les joueurs alignés ce soir et qui étaient du voyage à Galway, la rencontre recèle les mêmes enjeux que la semaine dernière : prouver que le staff pourra compter sur eux cette saison. « Nous avons une revanche à prendre dès que l'on passe à côté, admet Julien Berger. On a à cœur de se rattraper. Il y aura une révolte. »

Pas de punition

Conscients de leur faillite collective en Irlande, les joueurs, selon l'aveu du demi de mêlée belge, en ont très peu parlé entre eux cette semaine, pour mieux se tourner vers la venue de Bayonne, vainqueur d'Exeter (30-24) à Jean-Dauger. « On ne veut pas perdre à domicile. L'important, c'est la victoire », assène le cornac, associé à Le Bail à la charnière.

« L'idéal, c'est d'avoir le maximum de joueurs concernés. Que ce soit en championnat ou en Challenge, on se doit de l'être, d'élever son niveau et de montrer son meilleur visage, complète son coach. C'est le terrain qui dicte les choses. Il n'y a pas de joueur à punir ou pas, je considère juste que sur ce match-là, j'étais en droit d'attendre plus de la part de certains... Il n'est pas question d'avoir une deuxième chance, mais d'être aligné dans une équipe sachant que 15 joueurs sont restés à la maison. On doit montrer quelque chose. J'ai du mal à comprendre qu'on ne prépare pas et qu'on ne joue pas les matchs de la même façon... »

Selon Patrice Collazo, ce qui manque le plus, c'est la constance, liée aux résultats : « C'est très bien d'avoir des satisfactions individuelles, mais le fin du fin, c'est d'avoir un rendement collectif. Car dans notre cas de figure, ce n'est pas l'individu qui nous sortira de mauvaises situations. »

« On rase les murs »

Collectivement, justement, l'effectif maritime sort d'une rencontre très rythmée face au Connacht, et devrait, dans un match qui n'a pas la même pression qu'en championnat, proposer beaucoup de mouvements. L'idéal avant de recevoir Montpellier, en Top 14, même si les Maritimes se défendent d'avoir déjà en tête la venue du MHR. « Essayons d'abord de bien négocier celui-là avant de penser à la suite, avertit l'ancien pilier. Je considère le match contre Bayonne comme une étape très importante, après une contre-performance collective, et face à une équipe française pour rebasculer dans la réalité du championnat [...] Après un coup de chaud, on rase les murs et on se remet en question toute la semaine. »

Ce soir, le Stade Rochelais cherchera donc à retrouver sa « ligne directrice pour continuer à avancer ». Même si, dans une telle compétition, « c'est sûr qu'on préfère jouer des clubs étrangers, reconnaît Patrice Collazo. Mais le match face à Bayonne sera totalement différent de celui que l'on jouera en championnat (le 28 ou 29 novembre, NDLR). » D'ailleurs, en 2010-2011, La Rochelle avait battu Agen deux fois en Challenge, jamais en Top 14. Mais ce n'est pas une raison pour enchaîner une nouvelle contre-performance.