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La Rochelle devra s’adapter à la fameuse défense inversée de Montpellier.
Les Héraultais vont inverser Les joueurs du MHR, par leur montée, cherchent à bloquer les solutions extérieures de leurs adversaires



Si les discours reprochant une uniformisation du rugby depuis quelques années tendent à se généraliser, certaines équipes nourrissent tout de même certaines spécificités. Il en va ainsi de Montpellier, louée depuis de nombreuses années pour sa façon de jouer et le rythme qu'elle peut mettre dans des matchs, mais qui possède, cette année, la meilleure mêlée du championnat (lire l'encadré). Autre secteur qui rend ses adversaires méfiants, sa fameuse défense inversée.

Le principe est simple sur le papier, plus compliqué à mettre en place : il s'agit de faire monter ses ailiers plus vite que l'axe 10-12-13, en pointe sur les extérieurs, afin d'enfermer la ligne adverse dans une sorte de tenaille. Un système oppressant dont tout le monde se méfie, même si des parades existent.

« À double tranchant »

Aussi, les Rochelais ont travaillé le sujet cette semaine. « Sur le terrain, pas seulement à la vidéo, indique Cobus Grobler. Il faut voir comment c'est, car c'est une autre pression après l'ouvreur. » À Deflandre, à l'entraînement, une partie des joueurs s'est donc placée comme le ferait Montpellier pour que les autres puissent appréhender ce système. Mais Romain Sazy n'a rien voulu révéler de la stratégie élaborée : « Ça reste personnel... Je ne vais pas vous dire ce que l'on fera face à ça, vous n'aurez rien du tout (sourire). »

S'il ne confie pas non plus les secrets de la maison jaune et noire, Xavier Garbajosa se fait plus prolixe sur un style particulier car il « ne se voit pas dans toutes les équipes ». « C'est un registre bien défini, mis en place par les Montpelliérains, qui travaillent cette “rush défense” assez régulièrement. Elle a des vertus : elle permet d'empêcher d'aller au large en coupant les extérieurs, avec des joueurs qui sont prompts à pouvoir prendre leurs vis-à-vis avec le ballon, voire avant le ballon. » Mais, selon le technicien toulousain, c'est une arme « à double tranchant. Ça a porté ses fruits à Clermont-Ferrand, puisqu'ils y ont gagné grâce à ça (20-21). [...] Mais ça crée aussi parfois pas mal d'espaces libres, notamment après les ailiers, par des passes au pied. Toulouse a trouvé la solution par deux fois en Coupe d'Europe (victoire 30-23, NDLR). »

« Faire preuve de justesse »

Pourtant, l'entraîneur des trois-quarts maritimes ne nie pas la difficulté de pouvoir s'adapter, « car on n'est pas habitué à ce genre de défense. On est plus sur des systèmes qui gagnent la ligne d'avantage, et qui contrôlent derrière, que des défenses qui ferment complètement les extérieurs en montant très vite. »

Pas simple, dès lors, de trouver la clé. « Rien n'est jamais facile, même des choses que l'on travaille depuis le début de saison. C'est la répétition des choses qui fait le très haut niveau, et qui fait que l'on trouve des certitudes dans le jeu offensif ou défensif, poursuit Xavier Garbajosa. Défensivement, c'est vrai que c'est assez nouveau [...] Des solutions, il y en a, mais il va falloir faire preuve de justesse, quand on va jouer les ballons que l'on pourra avoir. C'est sûr qu'en une semaine, c'est difficile de tout voir, mais on a vu l'essentiel. »