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Le Rochelais Loann Goujon assure vouloir "jouer sa carte à fond" avec les Bleus
Loann Goujon avec le XV de France : "Maintenant que je suis là…" Loann Goujon à l'entraînement avec les Bleus



convocation chez les Bleus pour remplacer Louis Picamoles, Loann Goujon avoue « être un peu tombé des nues ». « Même si l'idée m'avait effleuré, je ne m'étais pas préparé à ça. »

Le Quinze de France, il l'évoquait parfois, avec son pote Kevin Gourdon, passé lui aussi par Clermont avant de poser son sac à La Rochelle. Patrice Collazo, son entraîneur, leur avait fait comprendre que « c'était possible. » Le possible est donc devenu réalité. Dimanche soir, le troisième ligne centre du Stade Rochelais a retrouvé à Canet-en-Roussillon quelques visages familiers. Ceux de ses anciens équipiers de Clermont, ceux aussi des joueurs qu'il avait côtoyés à Marcoussis au sein des sélections de jeunes. « Je suis de la génération 89 avec Slimani, Flanquart, Guitoune, Lamerat. »

Tous ceux-là l'ont précédé chez les « grands » Bleus. Lui n'a pas connu un parcours tout à fait linéaire. Mais comme d'autres avant lui, son passage par la ProD2 lui a permis de s'affirmer. « On s'y forge un caractère », explique-t-il. « La Rochelle m'a apporté la confiance qu'il me manquait à Clermont (2006-2012). Si je suis là, c'est grâce au Stade Rochelais. »

Depuis, l'appel de Saint-André, Goujon (25 ans) avoue être habité par des « sentiments de bonheur et de fierté ». Mais demain, il va devoir descendre de ce nuage pour se confronter à la brutalité de la concurrence au plus haut niveau lors d'un entraînement en opposition qui devrait être musclé. « Je ne sais pas si ce sera plus dur qu'en Top 14. Je ne vais pas me mettre la pression », assure-t-il.

En revanche, il sait que chaque rendez-vous va compter et que la chance de disputer une Coupe du monde existe désormais. « Je n'y pensais pas, mais maintenant que je suis là, pourquoi pas ? Je vais jouer ma carte à fond ».