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«Votre vie a-t-elle changé depuis vos premières sélections en novembre?
A la Rochelle, plus de gens me reconnaissent, mais c’est tranquille. J’ai un peu changé d’habitudes après l’entraînement. Avant, je rentrais à la maison et je jouais à la PS4 pendant cinq-six heures. Là, je fais un peu plus, du streching. Je fais attention à la diététique. C’est dur (sourire).

Vous avez faim en vous couchant le soir?

Mais non ! Vous parlez comme si je n’avais pas mangé pendant trois jours. Je mange la même chose, mais en diminuant. Si je prenais un poulet entier, j’en mange la moitié maintenant.

On vous arrête dans la rue pour des autographes?

A la Rochelle, on ne signe pas trop, on fait des photos. Ce sont les nouvelles générations, maintenant. (moqueur) On fait les snapchat, pas votre petit truc (il désigne le stylo). En ville, ça va quand c’est des jeunes. Mais faire le bisou aux parents, j’en ai marre aussi… (sourire) Mais les gens me parlent de l’équipe de France, me disent que j’ai fait de bons matchs. C’est gentil.
«J'ai deux ou trois amis qui jouent pour les Blacks, d'autres dans le Super 15, et ils m'ont envoyé des messages

Quels échos avez-vous eu d’Auckland, où vit votre famille, après vos débuts en Bleu?

Je n’y suis pas retourné depuis, mais j’ai deux ou trois amis qui jouent pour les Blacks, d’autres dans le Super 15, et ils m’ont envoyé des messages. Mon meilleur pote, Augustine Pulu, dont le frère jouait ici (à Perpignan) a connu sa première sélection avec les Blacks le même jour que moi ! C’était contre les USA. C’est bien. On s’en est un peu parlé de nos débuts, mais sans comparer…


Vous n’avez jamais rêvé de faire le haka avec les All Blacks?

Non. J’en ai fait trop quand j’étais petit. Comme vous chantez la Marseillaise, on fait le haka. J’en ai marre (rires).

Le Tournoi des Six Nations, ça vous parle?

Pas trop, quand j’étais en Nouvelle-Zélande. On ne le regardait pas. Avant, on me disait : samedi soir c’est le Tournoi. Bof… Je comprends pourquoi, maintenant, c’est un grand truc en Europe. C’est bien de jouer ça avant la Coupe du monde. C’est très dur, le Tournoi, le haut niveau pendant deux mois. Je n’ai jamais vécu de match dans les stades, jamais senti l’ambiance sur place, mais je l’ai vu à la télé. Ça va être chaud.

Votre père, Paul, est-il toujours votre premier critique ?

Oui. Il m’a demandé mes objectifs avant le Tournoi, j’ai répondu : perdre du poids, avoir un peu plus de muscle, être bien en mêlée… Juste avant d’arriver ici, il m’a appelé : "et alors ?" "Je ne sais pas, on verra bien". Mais il va regarder ce match, même si je ne joue pas. Il me dira: "j’ai regardé le droitier titulaire, il fait ci, ça, pas toi !"

En 2009, vous aviez affronté la France avec les Samoa en Coupe du monde des moins de 20 ans au Japon, face à des Bleus actuels…

Je jouais pilier. Il y avait Goujon, Guitoune, Lamerat… Je ne me rappelais pas d’eux, sauf pour Goujon car j’avais fait un plaquage haut sur lui et il était tout blond (rire). Sinon, je n’avais pas de souvenir des noms... Mais en arrivant à la Rochelle (où Loann Goujon joue aussi), je me suis dit que j’avais déjà vu ce mec...»



Modifié 1 fois. Dernière modification le 27/01/2015 18:00 par yoyo.