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Le capitaine rochelais, actuellement en stage avec les Bleus, revient sur son aventure avec l’équipe de France. Mais aussi sur le cas de son club
Uini Atonio : "On va rester en Top 14" Uini Atonio : « Quand j’ai mis l’équipement de l’équipe de France, je me suis dit : ‘‘Regarde, je joue en France, je sais parler français, je suis Français’’




Même après avoir joué trois matches lors de la tournée de novembre, vous n'étiez pas sûrs d'être repris…

Uini Atonio. Oui, c'est vrai, nous sommes trois à droite, Slimani, Mas et moi. Je ne sais pas si je vais jouer, mais quand même, je suis dans le groupe. Je suis heureux. Et puis en plus, il y a Loann (Goujon, NDLR). Je suis content pour lui, c'est bien pour le club, les supporteurs. Même si on n'est pas bien placés au classement (14es, NDLR), on est une bonne équipe, avec deux mecs dans les 31 de l'équipe de France.

Rugbystiquement parlant, comment avez-vous trouvé le niveau international ?

C'est plus rapide, mais ce n'est pas plus dur. C'est à peu près pareil que le Top 14, sauf que cela va plus vite. En même temps, les mêlées sont différentes.

Le fait de changer de plan de jeu en cours de saison, entre le club et la sélection, est-ce difficile ?

Non, parce que tout le monde est professionnel. Quand je suis rentré en équipe de France, j'étais avec Kayser, Chiocci… Ce ne sont que des mecs qui jouent le haut niveau. Ici, à La Rochelle, personnellement, j'essaye de faire plus que les autres, d'être un exemple. Mais en équipe de France, tout le monde a le même niveau, c'est plus facile.

Le regard que les autres vous portent a-t-il changé depuis la tournée de novembre ?

(Il réfléchit) Oui, par rapport aux joueurs que j'ai en face, et qui ont envie de me « tuer » parce que j'ai joué au niveau international. Il se dit que s'il fait un bon match contre moi, c'est qu'il est au même niveau… Ça me met la pression. Après, ils veulent dire « c'est un international français, mais il ne sait pas faire de mêlées, il ne sait pas plaquer, il prend le ballon et il n'avance pas… »

Vous aviez déjà joué pour une sélection, les moins de 20 ans samoans. Qu'est-ce que cela vous a fait, de jouer pour la France ?

Ça m'a fait bizarre, quand j'ai mis le maillot. À l'entraînement, ça allait. Mais quand on est rentré dans le stade (le Vélodrome, à Marseille, face aux Fidji, NDLR), que je l'ai mis… Je l'ai regardé… J'étais très content de porter le coq. À 20 ans, ce n'était pas la même émotion, j'étais plus jeune. Et quand j'ai mis l'équipement de l'équipe de France, je me suis dit : « regarde, je joue en France, je sais parler français, je suis Français ».

Quelle importance a ce Tournoi des Six-Nations, à vos yeux ?

Je le connaissais avant de venir, je le regardais. J'espère qu'on va faire un bon Tournoi, parce qu'il reste huit mois avant la Coupe du monde. C'est maintenant qu'on va obtenir le respect. Lors de la dernière édition, les Français ont perdu en finale (8-7 face aux
Néo-Zélandais). Il faut qu'on augmente le niveau, ce sont quand même les cinq derniers matches avant le Mondial.

Revenons à La Rochelle, on a senti que le bonus défensif à Toulouse (29-26) a fait beaucoup de bien.

Après chaque match, j'ai un ressenti différent. Après Castres (défaite 30-15, NDLR), je n'étais pas bien. On n'a pas pris une « branlée », mais on a perdu de beaucoup. Toute l'année, au Stade Français, à Toulon, on a pris près de 60 points… Là, tout le monde nous mettait la pression, disait qu'on allait encore perdre comme ça. À Toulouse, Patrice (Collazo) est rentré dans les vestiaires en nous disant que si on voulait prendre 40 points, ça ne tenait qu'à nous. Tout le monde s'est accroché, c'était trop bien. Ce point fait du bien… Et si j'avais été sur le terrain, je pense que j'aurais demandé à aller en touche. Avec les trois points, on a pris le bonus. Mais, je ne sais pas, je serais allé en touche.

Si le club reste en Top 14 la saison prochaine, resterez-vous au club (1) ?

On va rester en Top 14, ça, c'est sûr ! J'espère, comme tout le monde. Si jamais on se maintient, je reste ici. C'est mon club, je suis bien là. Il n'y a pas d'accent ici, je comprends tout (rires).

(1) Sous contrat jusqu'en 2016, il est, selon nos informations, en très bonne voie pour prolonger jusqu'en 2017. Mais en cas de relégation, le Stade Rochelais lui délivrera un bon de sortie.

On va rester en Top 14, ça, c'est sûr ! J'espère, comme tout le monde.
Il en est sur, il ne fait que l'espérer (comme tout le monde)
du coup j'ai comme un doute.

On ne peut pas lui reprocher de ne pas être attaché au club ...

Pour le maintien après le match de ce week end et surtout après les 3/4 prochains matchs on y verra plus clair (regardez le calendrier de Castres, et de Bayonne )