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A 25 ans, le numéro 8 de La Rochelle n’a pas raté sa première titularisation sous le maillot bleu. Dans tous les bons coups face à l’Italie, l’Auvergnat a rappelé qu’il était, il y a quelques années, le grand espoir tricolore à son poste.



L’invité-surprise. Onze matches de Top 14 au compteur (dont seulement six titularisations), qui plus est à batailler en bas de tableau avec La Rochelle, ça n’ouvre pas en grand les portes du XV de France. Un honneur qui lui semblait pourtant promis quand, à 20 ans, Loann Goujon était désigné comme le grand espoir français au poste de troisième-ligne centre. En juin 2010, le joueur formé à Clermont participe à la Coupe du monde de sa catégorie d’âge. Néo-pro promis à une ascension fulgurante. Las, l’enfant du pays n’a pas pris la mesure du défi. Et reçoit en pleine figure les exigences du haut niveau à la reprise. «J’étais encore en vacances, un peu branleur. La préparation physique d’avant-saison a été très, très dure.» Il souffre, ne tient pas la distance. Se grille aux yeux de l’exigeant entraîneur de l’ASM, le Néo-Zélandais Vern Cotter.

Sans espoir de rachat, il doit faire ses valises, prêté, l’été 2012, à La Rochelle, alors en ProD2. Et ne commet pas la même erreur. «J’ai beaucoup travaillé physiquement. Je me suis remis en question.» Dans les âpres luttes de l’étage inférieur, il se «forge le caractère». Les Maritimes sont promus, lui se fait remarquer pour sa puissance (1,94m, 110 kg) et, aussi, sa dextérité inhabituelle pour un avant. Mais pas de quoi, encore, rêver au XV de France. «Il y a quelques mois, j’en étais très loin. Ça ne me traversait pas l’esprit», avoue l’enfant de Combronde, petit village à 30 kilomètres de Clermont

Ses prestations, son profil atypique, finissent pas taper dans l’œil des sélectionneurs. Qui, privés sur blessures du Toulousain Louis Picamoles et du Bayonnais Charles Ollivon, l’appellent pour ce Tournoi. Une jolie promotion. Et des questions. Lui-même avouait une pointe d’appréhension avant sa première «vraie» sélection, dimanche face à l’Italie, après trois entrées en cours de match (pour 16 petites minutes de jeu cumulées). Était-il au niveau ? Allait-il souffrir de la comparaison avec un numéro 8 de la dimension de Sergio Parisse ?



"J’espère simplement avoir montré que j’avais le niveau pour jouer en équipe de France"
La réponse est tombée. Positive. Onze ballons portés, 99 mètres gagnés balle en mains, une présence dans le combat, des gestes justes, à l’image de son relais sur l’action du premier essai. Au soutien du relanceur, Scott Spedding, il fixe le défenseur avant de servir son partenaire, Guilhem Guirado, assurant parfaitement la continuité du mouvement. «Je prends un tampon après ma passe mais, quand je me relève, je vois Yoann (Maestri) inscrire l’essai. Ça fait plaisir de ne pas avoir fait tout ça en vain», apprécie Loann Goujon, sourire franc dans une barbe taillée avec soin.

Rassuré alors ? «Je me suis bien senti, oui. Mais il faut relativiser. On est tombé sur une équipe d’Italie moins dangereuse qu’il y a deux ans. Il n’y a rien de fait avec cette victoire. Elle permet juste de reprendre un peu confiance en nous. Mais on verra ce que ça donne samedi prochain à Twickenham. C’est un gros test qui nous attend face aux Anglais…» Se voit-il débuter le match, reléguer à nouveau sur le banc Damien Chouly, qu’on pensait installé au séant de la mêlée avec sa dizaine de titularisations d’affilée ? «On verra. J’espère simplement avoir montré que j’avais le niveau pour jouer en équipe de France.» Son chef de pack, Sébastien Tillous-Borde, le confirme. «Loann a fait un bon match. A part deux ou trois sorties de mêlées où on aurait pu faire autre chose, tout ce qu’il a fait était plutôt bien.»

Une performance suffisante pour reprendre le fil de son destin ? Le XV de la Rose sera le dernier adversaire avant l’annonce de la liste des 36 élus pour la longue préparation estivale à la Coupe du monde (pour 31 sélectionnés au final). Le temps presse donc. Une grosse performance face au puissant paquet d’avants anglais vaudrait assurément un ticket dans l’Eurostar au futur joueur de Bordeaux-Bègles, sa destination la saison prochaine. Une étape dans plus dans sa progression.

yoyo écrivait:
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> Une grosse performance face au
> puissant paquet d’avants anglais vaudrait
> assurément un ticket dans l’Eurostar au futur
> joueur de Bordeaux-Bègles, sa destination la
> saison prochaine. Une étape dans plus dans sa
> progression.

Si le stade se maintient, je vois bien l'ASR devant BdX la saison prochaine.....

Avec leur recrutement 4 étoiles ça m'étonnerais ! ^_^ L'année prochaine l'UBB joue les premières place voir le Brennus !

D'ailleurs je pense que l'UBB a recruté Goujon pour palier aux absences de la CDM en Angleterre car ils ont pas mal d'internationaux étrangers en mêles... Seulement si Goujon est sélectionné par l'EDF ca risque de les faire chier !!! ^_^