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Samedi, les Rochelais se sont maintenus face aux Franciliens. Mais ce résultat nul ne semblait pas les satisfaire.

À l’image d’un Romana Graham volontaire, les Rochelais ont tout fait pour tenter de s’imposer face au 7e du championnat. Ils se sont contentés du nul.



Samedi, les Rochelais se sont maintenus à une journée de la fin du championnat. Une belle prouesse quand on sait que le club, l'hiver dernier, pointait à la dernière place avec 19 points en poche. Et, au coup de sifflet final, on aurait pu penser voir des joueurs aux anges, sauter partout. Il y avait des sourires, même des larmes chez certains, mais pas d'euphorie. Comme s'il manquait quelque chose.

« Oui, c'est le propre du sportif de haut niveau, on ne peut pas se contenter du minimum, analyse l'ouvreur Fabien Fortassin, auteur de la pénalité du match nul (lire par ailleurs). Tout sportif joue pour gagner et quand la victoire n'est pas au bout, il y a un petit sentiment d'inachevé. »

« J'ai eu du mal à réaliser »

Patrice Collazo, l'entraîneur en chef des Maritimes, va dans ce sens. « À croire qu'on aime gagner, et qu'on n'aime plus perdre, qu'on ne se contente plus du match nul. C'est un truc qui grandit au fur et à mesure. Peut-être qu'ils se sont dits : « Zut, on s'est mis dans la configuration pour gagner le match, on prend deux essais un peu trop facilement. Peut-être que ce résultat nul pour les potes qui partent, ça les gonfle. » Concernant le maintien, le Varois dit avoir « eu du mal à réaliser. Je suis rentré aux vestiaires me poser un peu. De mémoire, je savais qu'il fallait un point. On en a eu deux. »

Une fois de plus, les Rochelais ont tout tenté pour essayer de gagner cette rencontre. Que cela soit face à Clermont (16-12, le 31 janvier) ou Toulon (32-29, le 25 avril), les Jaune et Noir ont essayé de bonifier leurs pénaltouches jusqu'au bout du temps réglementaire et ça leur a souri. Samedi, c'était pareil, sauf que la réussite de Fabien Fortassin, entré en jeu à la place de Peter Grant, n'était pas tout à fait au rendez-vous. La pénaltouche qu'il rate à la 75e a fait passer Patrice Collazo par tous les états. « “Tassin est passé d'un extrême à l'autre. Il manque sa pénaltouche. Ensuite, il valait mieux qu'il réussisse la pénalité entre les barres car ça aurait été un long chemin de croix pour lui. »

Grâce à cette pénalité sur la sirène, les Rochelais signent un 5e match nul « qui démontre notre volonté de ne pas vouloir mourir dans ce championnat », selon le coach varois. « Ça prouve notre état d'esprit », abonde Jean-Pascal Barraque.

« On ne sera plus le promu »

Pour Fabien Fortassin, cette saison passée dans l'élite est riche d'enseignements pour la suite. « Ça va beaucoup nous servir pour l'année prochaine. On ne sera plus le promu, on n'aura plus l'effet de surprise. Mais on va d'abord savourer ce maintien. »

La dynamique rochelaise pourrait continuer sur ce rythme, car on compte seulement deux départs de l'équipe type (Goujon et Bobo). « Ce serait bien d'attaquer le début de championnat comme on a fini celui-ci », confie Jean-Pascal Barraque en guise de conclusion.