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RECUEILLIS PAR

EMMANUEL COMMISSAIRE

Rédaction parisienne




Selon Patrice Collazo, l’entraîneur en chef du Stade Rochelais, il a manqué un brin de confiance à ses joueurs pour pouvoir réaliser l’exploit. Mais la réaction a bien eu lieu.



Samedi, Patrice Collazo a purgé en tribune le dernier de ses cinq matchs de suspension.

Après votre lourde défaite à domicile face à Clermont, votre prestation à Colombes vous rassure-t-elle ?

Patrice Collazo. C'est le jour et la nuit. On a replanté le décor.

Lorsqu'on perd d'un rien (20-19), quel sentiment prédomine ? La frustration ?

La déception. Je suis surtout déçu pour les joueurs. On y a mis beaucoup de choses, bien qu'un peu dans le désordre peut-être. Comme nous nous étions mis énormément la tête à l'envers la semaine dernière, c'est logique. La remettre à l'endroit en un week-end, c'est impossible. Maîtriser nos temps forts et se montrer efficaces après la déconvenue qu'on a connue, c'est impossible. On ne passe pas de rien à tout. La première étape était déjà de répondre par l'attitude. Si nous étions repartis avec quatre points, ça n'aurait pas été un hold-up. Ce n'est pas fanfaronner que de le dire. On pouvait mériter de gagner. On s'en est donné les moyens. Cela nous a échappé à cause d'un manque de maîtrise à certains moments clés. Partant de très loin, on a manqué un peu de sérénité au moment de conclure les actions. On ne repart qu'avec un seul point. Le tout est de savoir pourquoi. Mais si on gagne, ce n'est pas volé.

La dernière action vous laisse-t-elle des regrets ?

Oui, mais je ne considère pas qu'on perd ce match sur le drop, même si j'ai l'impression qu'ils étaient à la limite. On aurait pu le tuer avant. Durant le premier quart d'heure, on a campé chez eux. On est rentrés dans l'en-but deux fois. Une fois, c'est refusé. L'autre fois, l'arbitre siffle. En première mi-temps, on a eu trois, quatre, cinq occasions d'essais. Une qui se joue à un petit départ un peu devant le botteur. Nous avons eu des occasions, qu'on n'a pas mises. Ça nous a coûté cher. Mais, surtout, les Racingmen ont eu un maximum de réalisme. La fin de première période me frustre un peu quand même, car il y a une faute pour un jeu en l'air sur Claassen qui n'est pas évidente. De là, on se retrouve chez nous. On défend la ligne sur plusieurs temps de jeu. On a un turnover et puis on ne se dégage pas, on perd le ballon, on reste bloqués chez nous trois minutes et on prend un essai.

Mais vous vouliez de l'engagement et il y en a eu.

On avait surtout envie que les joueurs soient eux-mêmes. La semaine dernière, on ne les avait pas trop reconnus, même si ça fait partie d'eux aussi. On attendait qu'ils soient un peu plus en conformité avec l'état d'esprit qu'ils ont depuis très longtemps. On avait mis deux genoux à terre. Là, on en a relevé un.

Vous attendiez-vous à tenir la dragée haute aux Racingmen dans les rucks ?

Je ne suis pas surpris. Je connais mes joueurs. L'année dernière, on avait déjà répondu présents dans ce secteur chez nous et à Colombes. Un joueur a dit : “Si on ne s'y met pas contre le Racing, on va se faire rouler dessus”. La semaine dernière, les Racingmen avaient fait une démonstration à Toulon. Ils avaient été très compacts, très denses, très agressifs. Nous nous étions donc préparés en conséquence. On s'est préparés beaucoup mieux. On a retrouvé la bonne disquette. On a mis la bonne.

Physiquement aussi, vous avez tenu le coup…

Oui. Ils ont pété des mecs d'entrée, ce qui nous était arrivé la semaine passée. Tout ça, c'est du travail de sape aussi. Ce sont les impacts qui ont claqué. On se retrouve à la fin avec des minots du centre de formation qui répondent aussi présent, avec Mathieu Tanguy, Gabriel Lacroix, qui fait un très gros match. On s'est mis au niveau de l'identité de l'équipe.

Romain Sazy également a fait un très gros match (15 placages réussis, aucun manqué, notamment)…

Oui. Romain fait partie des leaders de l'équipe. Il sera capitaine durant l'absence de Uini et de Jason Eaton. Romain Sazy, c'est un mec club. D'en prendre 45 à la maison et de sortir sous les sifflets, ça fait mal. Ce qui est bien, c'est qu'on a senti que cette défaite (6-44 face à Clermont, NDLR) avait fait mal à tout le monde de la même façon. Le plus grave, c'est si elle avait fait plus mal à certains qu'à d'autres. Mais ce n'est pas parce qu'on fait un bon match au Racing que j'oublie. Je crois que toutes les semaines, elle sera ressortie dès le lundi afin de se souvenir d'où on vient. Les défaites servent toujours. Celle face à Clermont nous a servi à quelque chose. Celle-là doit nous servir. On comprend qu'on ne va rien nous donner. On le savait, mais maintenant, on le sait vraiment. Un match comme celui-là permet également de savoir qu'on est capables de faire de bonnes choses.

Impeccable la synthèse, si cette semaine il pouvait trouver la clé pour concrétiser les temps forts...

une phrase me gene : "Romain fait partie des leaders de l'équipe. Il sera capitaine durant l'absence de Uini et de Jason Eaton."

Esperons que eaton soit la samedi sinon on va avoir un gros soucis en 2eme ligne

OUI ET EN TOUCHE AUSSI .

En touche on un spécialiste dédié !

ok mais pour l'instant il lui faut travailler avec Roumieu car ce lancer à la 76 e qui aurait pu nous amener un essai à 15 contre 14 dur dur à avaler .....non?

Et Romain mérite le capitanat à part entière c est un guerrier toujours de l avant et on l a vu il a su remonter les troupes après l essai en 2ieme mi temps.

GéantVert écrivait:
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> Et Romain mérite le capitanat à part entière c est
> un guerrier toujours de l avant et on l a vu il a
> su remonter les troupes après l essai en 2ieme mi
> temps.

Exact, et lui s'exprime avec l'arbitre.