Publié le 28/11/2015 à 15h23 , modifié le 28/11/2015 à 15h23 par Franck Pujos
Trop indisciplinés, les Jaune et Noir ont sauvé un point de bonus défensif à Montpellier (25-20)
Ils avaient la possibilité de faire mieux, mais en commettant un nombre invraisemblable de fautes, les Rochelais ne repartent qu’avec le bonus. C’est dire leur marge de progression.
© Photo AFP
Trop sanctionné car trop indiscipliné, le Stade Rochelais pouvait difficilement espérer ramener les quatre points de son déplacement chez Ouedraogo and co. Ce ne sera donc pas pour cette fois, la première à l'extérieur (défaite 25-20). Mais le bonus défensif arraché - le troisième en cinq matchs loin de Deflandre -, empêchera le moral des troupes d'être trop atteint.
Un lumbago matinal ayant eu raison de Romana Graham, Zeno Kieft, tout juste auréolé d'une prolongation de contrat, était titularisé en troisième ligne, le capitaine Eaton se décalant au côté de Cedaro. L'arbitre aussi avait changé en amont, pas de M. Attalah mais Romain Poite au sifflet. Le tout dans un Altrad Stadium toujours aussi beau mais sous des gradins pour le moins clairsemés, et sous un petit vent glacial tournoyant qui en a sans doute incité plus d'un à scotcher canapé et télé à la maison. Les avants rochelais se chargeaient de glacer plus encore l'ambiance : cinq minutes à peine, coup franc consécutif à la première mêlée, charge de Gourdon, relais de Cedaro, conclusion d'Amosa (0-7). Propre et net, pour ne pas dire joli.
Deux cartons jaunes
Un essai qui a le don de réveiller les Héraultais, réduisant la marque par Catrakilis (3-7, 10e). Montpellier pousse, Botia veille (16e), quand il ne déboîte pas - à la régulière - Tuitavaké (23e), obligé de sortir un quart d'heure plus tard. Entre-temps, après un dégagement à l'extrême limite de ses 22 mètres mais bel et bien dedans, Hingano voit l'arbitre assistant le contredire, munition dont profitent les Montpelliérains pour mettre à la faute Gourdon, qui voit jaune (21e).
Dix minutes plus tard, le Stade Rochelais n'a pris que trois points, moindre mal (6-7). Défendant corps et âme et ne crachant pas sur les multiples cafouillages d'Héraultais dangereux sur mauls mais uniquement sur mauls. Holmes permet même aux siens de respirer un petit coup (6-10, 34e). L'ASR qui marque dès qu'il vient dans le camp adverse, en voilà une bonne nouvelle.
Qui n'arrive jamais seule, paraît-il, mais c'est une mauvaise qui se greffe vicieusement. Une énième fois pénalisé au sol, le club portuaire perd cette fois-ci Cedaro jusqu'à la pause (9-10, 35e), et même un peu plus longtemps. Mais il tient, après le curieux choix de la pénaltouche par le MHR, malgré la possibilité de passer devant (38e). Ouf, la pause, et déjà 11 pénalités concédées par les Jaune et Noir, effarant chiffre.
Ça repart mal : Holmes ne trouve pas la touche, la sanction est immédiate (12-10, 45e), avant que Catrakilis n'en rajoute une couche (15-10, 51e), puis une deuxième à l'heure de jeu (18-10). A contrario, alors que le pack montre deux, trois signes inquiétants, Zack Holmes en manque deux, d'occasions.
Le Bail ne tremble pas
Mais au moins, les Maritimes reprennent du poil de la bête, en termes d'occupation, de possession. Le Bail remet les siens dans le bonus (18-13, 69e) et on se dit qu'il y a moyen. Las, les hommes de Patrice Collazo se font crucifier dans la minute par Mowen (25-13). Un ultime et long effort récompensera la puissance de l'ASR, Bazadze s'écroulant derrière la ligne face aux 14 Bleu de Jack White. Jules Le Bail ne tremble pas à l'instant T (25-20). Avec un point de plus au classement, les Jaune et Noir s'en contenteront.
« Je suis déçu car jouer deux fois dix minutes à 14 à l'extérieur, c'est compliqué. Par moments, on a tenté des gestes un peu compliqués [...] Beaucoup, beaucoup trop de fautes, on a beau s'accrocher, s'approcher près des lignes, c'est le premier match où l'on pèche autant dans la discipline [...] Il faudra se préparer pour Grenoble et penser sérieusement à aller chercher une victoire à l'extérieur », regrettait Patrice Collazo au micro de Canal+ Sport.