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Les Maritimes avaient pris le match pas le bon bout. Mais, faute de mettre Oyonnax suffisament sous pression, ils se sont laissés reprendre et s’inclinent.

En concédant sa 11e défaite de rang à l'extérieur, le Stade Rochelais a une nouvelle fois touché du doigt ce qui lui manque, cette saison, pour s'imposer loin de Deflandre. Et, encore une fois, comme à Grenoble lors du précédent voyage de l'ASR, ce manque de précision dénoncé par Julien Audy concerne notamment le jeu au pied.



Pourtant, lors de la première demi-heure, les Jaune et Noir faisaient le match qu'il faut souvent réaliser pour gagner hors de ses bases en Top 14 : un rideau défensif bien réglé, une conquête au point, exceptées deux touches perdues, un impact physique évident, au point d'inscrire une pénalité puis un essai, tuant à petit feu et à grands coups d'épaule la détermination oyonnaxienne.

Un essai qui booste Oyonnax

Mais, car il y a un toujours un mais cette saison à l'extérieur, alors que Julien Audy et Zack Holmes parvenaient à alterner, ce dernier a alors perdu le fil de son jeu au pied, progressivement. Ses dégagements, en alimentant toujours plus le triangle arrière de l'USO dans l'axe, ont d'abord mis les siens sous pression.

« Il y a eu du bon, en première mi-temps on a été plus efficaces, mais il y en a eu du moins bon, aussi, admet le demi de mêlée. Parfois, on les a un peu gavés en leur donnant des ballons sans pression. » La sortie - sur blessure - à la pause de Pierre Bérard n'a pas permis d'inverser la tendance. Zack Holmes à l'arrière, le jeune Anthony Fuertes, sous la pluie et face au vent, a eu du mal à trouver de la longueur pour relâcher la pression. Mais au moins, il trouvait les touches.

Oyonnax, parfois mis en danger par le pied des Rochelais, mais pas assez, a été plus efficace dans ce domaine. Témoin son premier essai, venu d'un ballon haut mal récupéré par Pierre Bérard qui permettait à l'USO d'enclencher son premier temps fort. Le tournant, selon les joueurs. « Ça les a reboostés, eux et le public, ça leur a fait du bien. Ça ne nous a pas fait mal à la tête mais ils sont bien revenus dans le match, avec un état d'esprit positif », juge Julien Audy. « On l'a tous senti à la mi-temps, on en a parlé. Sur deux trois passes, deux trois percées, le public était vraiment là. Sur le premier essai, on a senti tout le monde se lever et nous encourager. Ça nous a fait un bien fou, cet essai », confirme Pierrick Gunther, le troisième ligne du Haut-Bugey.

Un sixièmes bonus défensif

En deuxième période, la ligne arrière rochelaise, prise dans les airs mais aussi sur les extérieurs, reculait face à la furia locale. « Sur deux trois actions ils ont eu le courage et la technique pour nous prendre sur les extérieurs. Je ne sais pas. Est-ce qu'on était un peu trop serrés dans la zone du 10 pour les prendre intérieurs ? C'est vrai que ces deux trois percées leur ont permis de se remettre dans le sens de la marche, nous, ça nous a un peu plombés. Ils auraient pu marquer un essai de plus. Ce sont des choses à analyser, à corriger », retient le demi de mêlée.

Ce, alors que devant, les entrées de Jone Qovu et Afa Amosa ont permis de garder de l'avancée. Car les Rochelais, en menant jusqu'à la 65e, en inscrivant deux essais par Aguillon puis Audy, avaient une nouvelle fois les armes, c'est une évidence, pour ramener ce sacré succès loin de chez eux. Mais les deux transformations manquées par Zack Holmes, deux mauls convertis en pénalités par Oyonnax et la seule mêlée enfoncée par la formation de l'Ain leur ont coûté très cher. Quand bien même ils ont récupéré un sixième bonus défensif qui leur laisse une toute petite lueur d'espoir pour la qualification

Benjamin Deudon