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Publié le 27/05/2016 . Mis à jour à 09h24 par BENJAMIN DEUDON



Contre Montpellier, les 15 000 personnes présentes à Marcel-Deflandre ont une nouvelle fois porté l’équipe maritime. © Photo Xavier Léoty
Article abonnés Vendredi soir, le Stade Rochelais jouera son 9e match à guichet fermé de la saison. Une force qu’il cultive pour ne pas qu’elle s’essouffle

« Le Top 14 est très dur. Et l'ambiance ici est incroyable, incroyable. Les supporteurs sont incroyables. Je voulais le montrer à ce jeune groupe, pour qu'il s'en souvienne lors de la présaison. Parce que je lui répéterai tout le temps “La Rochelle”. » Le 7 mai, Jake White, le manager de Montpellier, ne tarissait pas d'éloges après avoir rejoint la liste des battus dans un Marcel-Deflandre rempli jusqu'aux cintres.



Les Maritimes cumulent deux séries record, cette saison. Vendredi soir, face au Racing, ils joueront un 8e match consécutif devant 15 000 personnes, le 9e guichet fermé en 13 rencontres (1) de Top 14. Et ils espèrent bien rester la meilleure équipe à domicile, puisqu'ils restent sur onze succès de rang devant leur public.

« Un amalgame »

Un lien de cause à effet pour des Jaune et Noir qui ne se sont pas imposés hors de leurs bases cette année ? Sans doute, tant l'atmosphère les transcende. Mais l'inverse est vraie, aussi. « Les gens doivent y trouver leur compte. Ça s'est construit avec le temps, ils ne sont pas entrés parce qu'ils ont vu de la lumière, plaisante Patrice Collazo. On a un avantage, c'est que les structures se développent en même temps que le sportif. C'est peut-être le signe d'une stratégie à long terme, de convictions et de bonnes décisions prises par les personnes qui pilotent chaque pôle. C'est un amalgame, qui n'est pas simple à trouver. Comme ça n'est pas simple de faire neuf matchs à guichet fermé. »
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S'appuyer sur 11 000 abonnés à La Rochelle ne relève pas de l'évidence, même s'ils étaient déjà plus de 8 000 en Pro D2. « Cest surtout que l'équipe donne envie de se déplacer. Mais il y a aussi tout un travail qui est fait pour faire venir le public », abonde Pierre Venayre, le directeur général du Stade Rochelais.

Encore loin de Portland

Membre de l'European stadium and safety management association, le club maritime a ainsi déjà dépêché une délégation à l'Allianz Arena de Munich, mais aussi au stade San Mamés de Bilbao et au Parc des Princes, à Paris, pour trouver des pistes de développement. « On fait tout pour que les gens aient envie de revenir, on travaille sur l'approche de l'expérience, poursuit le dirigeant. On est en lien avec l'ancien président du club américain de basket de Portland, qui a fait 800 guichets fermés de suite. On est donc loin du compte… »

D'ailleurs, si des études portent sur l'aménagement de la dernière tribune non couverte, ce n'est pas forcément pour agrandir le nombre de places. « L'objectif, c'est d'être plein tout le temps, pas seulement sur les gros matchs. Car ceux qui ne peuvent pas être là à ces occasions viennent pour les autres affiches », poursuit Pierre Venayre.

Contre le Racing, les Rochelais, diminués par les blessures (une quinzaine de joueurs forfaits ou incertains), s'appuieront à nouveau sur une force qui ne se dément jamais, même en Challenge (10 000 personnes lors de la venue des Zebre). Même si Patrice Collazo le sait, « toutes les séries ont une fin ». Ce qui ne veut pas dire qu'il a envie que ça se termine déjà.

A fond la caisse ce soir derrière nos joueurs pour la dernière à domicile.