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Avant Paris - La Rochelle : « Je préfère voir ce rugby »

S’il se trouve de plus en plus rattrapé par les années, Julien Dupuy continue de peser sur le jeu du Stade Français
Dimanche, le match opposera deux équipes qui s’appuient sur des trois-quarts plutôt légers. Julien Dupuy sera dans son élément

Il s'était plaint de son dos, le week-end dernier. Mais Julien Dupuy a beau railler sa vieillesse, à 32 ans, il est toujours une pièce essentielle du Stade Français. Cinquième buteur en activité du Top 14 avec 1 056 points, loin derrière un autre ancien du championnat, de deux ans son aîné, Brock James (2 119). « Les années commencent à peser dans le corps et dans la tête, mais c'est bien de le voir continuer à jouer à son âge, parce qu'il a apporté beaucoup au Top 14 », salue le demi de mêlée parisien.

Pas très emballé par l'horaire de la rencontre (12 h 30, dimanche), c'est un euphémisme, le Périgourdin de naissance ne sait « pas trop » à quoi s'attendre entre deux équipes qui se sont signalées par leurs essais de trois-quarts en ce début de saison : « C'est une heure particulière, mais ce sont deux équipes joueuses, je pense que ça va jouer, sans vouloir faire n'importe quoi non plus. La Rochelle est première, elle vient sans pression avant de recevoir Toulon, elle va pouvoir se lâcher. Nous, on n'a pas l'habitude de restreindre notre jeu non plus, donc je pense qu'on va voir un match agréable. »

Et qu'il faudra suivre jusqu'à la fin, le Stade Français ayant inscrit six essais dans les dix dernières minutes de ses matchs. « Avec la saison qu'on a passée l'année dernière, la solidarité, on l'a, valide Julien Dupuy. On est un bon groupe, avec pas mal d'amitiés, ça doit y faire. C'est mieux quand on gagne à la dernière minute (rires), même si ce serait bien de se mettre à l'abri avant. »
« Ça fait plaisir au public »

Pas réputée pour être la plus physique du championnat, la formation parisienne s'appuie aussi sur sa réactivité (cinq essais marqués à la suite d'une pénalité vite jouée). De quoi assurer une certaine correspondance avec la science du turnover démontrée par les Rochelais. « On essaie de bouger les équipes, s'il y a des choses à tenter, on le fait […] Je suis très content, ça change d'un “rugby bourrin”. Les résultats de La Rochelle parlent pour eux, avec une équipe très joueuse, de très bons joueurs qui ne font pas 110 kg, je préfère voir ce rugby. »

Qui peut fonctionner, on l'a vu avec le Brennus du Stade Français, dans le sillage d'une grosse mêlée, en 2015. « C'est plus compliqué en hiver, mais au moins ça fait plaisir au public, avec des beaux essais de joueurs intelligents et techniques plus que physiques », reprend le demi de mêlée. Le public parisien, lui, a assisté à un nul contre Clermont et à deux victoires à Jean-Bouin, contre trois défaites à l'extérieur.

« On sait où on veut aller, même si les résultats ne sont pas forcément positifs. On a pris deux cartons rouges, donc c'est compliqué de gagner. C'est vrai que nos résultats ne sont pas cohérents, mais c'est le début de saison. J'espère qu'on ne se trompera pas de chemin », conclut l'ancien Biarrot, au Stade Français depuis 2009. D'autant qu'avec son dos, il vaut mieux éviter les sentiers escarpés…