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Publié le 30/10/2016 . Mis à jour à 07h41 par BENJAMIN DEUDON ENVOYÉ SPÉCIAL



Nemani Nadolo (de dos, à gauche) et les Montpelliérains exultent. Ils viennent de réaliser un incroyable hold-up dans les arrêts de jeu. © Photo AFP

Malgré la défaite après une invraisemblable fin de rencontre, l’entraîneur rochelais Patrice Collazo était fier de la performance de son équipe.

«On a les boules, Monsieur Chalon. » Voyant l'arbitre sortir de son vestiaire, Vincent Merling, le président du Stade Rochelais, pèse ses mots. Parle doucement. La colère n'en est pas moins forte. Incroyablement frustré par un scénario qui a vu son équipe faire tout le jeu pendant 80 minutes pour finalement ne décrocher qu'un bonus défensif à la 80e+5 (12-11). En cause ? La course de Jesse Mogg sur une pénalité décrochée après la sirène par le MHR sur la ligne médiane, en coin.

Parti depuis la ligne des 40 mètres rochelais au moment où François Steyn s'élance, l'Australien est le premier à mettre la pression sur Brock James à la retombée du ballon, devant l'en-but maritime. Puis sur Charles Bouldoire. L'arrière, auteur jusque-là d'un gros match, ne peut aplatir un ballon rentré par son partenaire et éjecte directement, et volontairement, un objet devenu brûlant en ballon mort. Cette fois face aux poteaux, sur la ligne des 22 mètres, Benjamin Botica délivre une équipe prise dans tous les compartiments du match. Miraculée, selon Fulgence Ouedraogo.

« Il n'y a rien de grave »

« Je n'avais que deux angles de caméra, mais je regarderai », promet donc Maxime Chalon à Vincent Merling. Sans doute pas de quoi atténuer la rage rentrée de Patrice Collazo. Les yeux rougis et noirs à la fois, l'entraîneur vient seul s'exprimer. Pas un mot sur ce hors-jeu : « Il nous a manqué cinq secondes. Ce qu'on va faire, c'est que lundi, on va retourner au travail, et on va bosser sur là-dessus. Il n'y a rien de grave. Ça nous montre encore qu'un match de cette intensité-là dure plus de 80 minutes. Et il nous a manqué cinq dernières secondes de lucidité. Ce que je comprends, vu la séance qu'on a mise. Je comprends qu'on était dans le rouge. Mais je les ai quand même félicités, va… »



Pendant ce temps, les Montpelliérains et Antoine Battut savent qu'ils sont passés « très près de la correctionnelle ». Et s'il perd lui aussi, un temps, sa lucidité - « quand le score est serré comme ça, c'est que les deux équipes ont fait des parties similaires » - le troisième ligne est conscient qu'il ne doit la victoire qu'à « un coup du sort ». Ce qui fait dire à Jake White, son manager, que « ce n'est pas Montpellier qui a gagné le match, c'est La Rochelle qui l'a perdu. »

Le souvenir des Wasps

Et comment. Car si François Steyn bénéficie de cette balle de match dans les arrêts de jeu, il le doit d'abord à une touche perdue par les Maritimes, sur les 22 mètres adverses. La première, et donc la seule, cafouillée sur les 21 lancers de Jaunes et Noirs impériaux en conquête jusque-là mais responsables de s'être précipités alors qu'il ne restait que quelques secondes. Nemani Nadolo franchit enfin le rideau. Mis au sol, il voit Kini Murimurivalu venir sur le côté. Avec les conséquences que l'on sait.

« Je ne vais pas retenir cinq secondes, reprend Patrice Collazo. Parce que sinon, je n'ai plus qu'à me jeter du viaduc… Non, on va regarder les 79 minutes et 55 secondes excellentes qu'on a faites […] C'est marrant, parce qu'avec “Xav” (Garbajosa), ça nous a rappelé une finale de coupe d'Europe (perdue 27-20 par Toulouse face aux Wasps, en 2004, après une erreur de Clément Poitrenaud, NDLR). Ça nous avait donné envie de gagner, après. »

Et là, le Varois de renchérir : « Ça va nous donner encore plus envie de gagner. Mais vraiment encore plus… Quand on joue des matchs comme ça, on n'a hâte que d'une chose, c'est de jouer le prochain. En tout cas, moi j'ai hâte… » Rendez-vous dimanche, face à Pau…



Modifié 1 fois. Dernière modification le 30/10/2016 09:26 par yoyo.

Collazo va sûrement remonter ses joueurs et ça pourrait être faire très mal la semaine prochaine

Il montre surtout qu'il est solidaire avec ses joueurs

et oui

VERDOULET écrivait:
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> Il montre surtout qu'il est solidaire avec ses
> joueurs
Cela montre que c'est un patron qui sait analyser et se montrer clèment envers ses joueurs même si ceux ci font une faute!
Mais je vais faire comme chalon et je vais regarder de plus près ce sprint de Jesse Mogg.
Cela ne changera rien au résultat, mais me rassurera certainement sur la médiocrité de l'arbitrage .
Le mec n'est pas sur à 100% mais il accorde quand même l'essai, et il ne regarde QUE les Rochelais dans cette affaire et pas du tout le joueur du MHR !