extrait de midol . Par Nicolas ZANARDI
Envoyé par:
papate17137
(---.234.125.78.rev.sfr.net)
Date: Monday 18 February 2019 08:57:46
Parce qu’il Lavault bien
""C’est un petit événement qui s’est déroulé samedi, du côté
d’Exeter. En effet, pour la première fois depuis deux ans, l’équipe
de France U20 s’est avancée sur le terrain sans son deuxième
ligne Thomas Lavault, blessé à un adducteur. Et, hasard ou pas,
celle-ci a perdu son premier match... Thomas qui, dites-vous ?
Thomas Lavault, deuxième ligne de La Rochelle, sacré champion
du monde la saison dernière. Pas le plus bankable de la bande, à
coup sûr, la notoriété du jeune homme se situant à des annéeslumières
des « stars » de sa génération Romain Ntamack et
Demba Bamba, et encore à des kilomètres du phénomène Jordan
Joseph ou de Louis Carbonel, sans oublier les Geraci, Woki,
Barassi, Gros et autres Laporte dont les noms sont devenus familiers
aux suiveurs du Top 14.
Alors, pour quelle raison Thomas Lavault est-il le champion du
monde le plus méconnu du grand public ? Tout simplement parce
que, parmi les les 15 titulaires lors de la finale disputée face à
l’Angleterre, il est le seul à n’avoir encore JAMAIS évolué avec
son club au niveau professionnel. Une exception d’autant plus
étonnante que, durant le dernier championnat du monde, Lavault
fut le seul joueur à disputer dans leur intégralité les 400 minutes
qui ont mené l’équipe de France U20 jusqu’au sacre suprême, au
mois de juin. Ce qu’on appelle un indispensable, quoi...
Or, c’est justement là que le constat interpelle, et qu’il s’agit de
se poser la bonne question. Parce qu’il Lavault bien... Deuxième
ligne léger (102 kg) et adroit ballon en main, doté d’une VMA
exceptionnelle, le jeune joueur originaire de Thouars présente en
effet un double paradoxe : celui de coller au plus près des standards
du rugby international en terme de tâches réalisées et de
kilomètres parcourus par match, mais de ne pas être considéré
suffisamment prêt pour évoluer au niveau… inférieur, celui du
championnat domestique. Étonnant, non ? Malheureusement, pas
tant que ça. Le cas Lavault illustrant même à la perfection les
maux qui rongent depuis tant d’années « l’élite » du rugby français,
de son obsession pour les kilos à la post-formation des jeunes
talents. Tirez-en les conclusions qui vous plaisent...""