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Vannes : Picquette aura bien profité (Rugbyrama)
Envoyé par: lar86 (---.rev.numericable.fr)
Date: Thursday 4 March 2021 16:42:46

Rémi Picquette honore ce soir sa 16 titularisations de la saison au sein du pack vannetais. Arrivé anonyme de La Rochelle en 2017, il est devenu incontournable. Le Stade rochelais, qui va le récupérer en fin de saison, hérite d'un joueur sacrément transformé par son passage en Morbihan. Suffisamment pour en faire un cadre du Top 14 ?
"Si je suis prêt ? C'est la question. Je pense. J'ai encore beaucoup à apprendre, mais je vais pouvoir peaufiner tout cela dans ce club (ndlr : La Rochelle) et continuer d'évoluer." Il est comme ça hors terrain Rémi Picquette. Pas du genre à la ramener. Tout l'inverse du bucheron qu'il est sur le pré. "Rémi ? Ses qualités athlétiques naturelles en font un joueur rude au mal. Et qui fait mal. Il a un côté "rustique", "très gainé", capable de répéter les efforts et supporter une grosse charge d'entrainement", analyse Jean-Noël Spitzer, manager sportif et entraineur des avants vannetais. "Il a beaucoup travaillé pour devenir un des meilleurs deuxième ligne du championnat. Il a gagné en constance et justesse en gommant ses petits scories. Et puis c'est un Jiff, encore jeune. Il mérite le Top 14."

" C'est ma mère qui a envoyé des CV"
En quatre saisons sous le maillot breton, Picquette est passé de 12 matches et 437 minutes de jeu la première année, à 21 feuilles pour 1188 minutes de jeu avant d'affronter Mont-de-Marsan ce soir. Et dire qu'il n'arrive au rugby qu'à l'âge de 16 ans ! "Fabien Balzac, alors entraîneur à Tourcoing, était à une soirée chez mes parents. Il m'a repéré." Il faut dire qu'un mètre quatre-vingt-dix pour un quintal (à l'époque) qui végètent dans le canapé à jouer à la console, c'était gâché de ne rien en faire. "Ca a été une chance de rencontrer le rugby, ça a changé beaucoup de choses", reconnaît le natif de La chapelle-d'Armentières.

Le stade du défoulement entre potes vite passé, c'est avec les Crabos de Lille qu'il ferraille contre le Stade français, Clermont, (…). Pour celui qui s'imaginait plus jeune devenir cuisinier, l'avenir sera en deuxième ligne. "C'est ma mère (Sylvie, ndlr) qui a envoyé des CV à l'ensemble des clubs de Pro D2 à l'époque." Les réponses sont unanimes. Tous le veulent, flairant le menhir à dégrossir pour en faire une belle pierre de carrière.

" Les premières années y sont compliquées"
La Rochelle, fraichement promu en Top 14, a empoché la mise. Rémi intègre son centre de formation et la filière "Sportif de haut niveau", avec cours à distance. Facile pour celui qui fréquentait l'EDHEC Business School de la capitale des Flandres. Mens sana in corpore sana ! Le gaillard, devenu encore plus grand et costaud, y fait son apprentissage. "Les premières années sont compliquées, mais j'ai pas mal appris." Déraciné, sorti de sa zone de confort, "le deuxième barre" se prend pourtant, au bout du compte, les crampons dans la pelouse. "J'avais des lacunes. Psychologiquement, mentalement, je n'avais pas franchi le cap pour évoluer au plus haut niveau. Encore un peu mou et pas aguerri au combat, je n'étais plus dans les projets."

La Rochelle le libère après trois ans d'un premier contrat espoir achevé par 24 minutes de jeu à Marcel-Deflandre en Top 14, en guise de cadeau d'adieu. Vannes flaire le bon coup. Dans l'ombre du club charentais, le voisin breton récupère la pépite à polir. « C'était la fin d'un cycle, il fallait rebondir pour continuer à évoluer et travailler.» A l'abattement légitime d'après rupture succède l'optimisme des perspectives nouvelles. Il faut dire que le futur co-locataire du ¾ centre néo-zélandais Brendan Holder arrive dans la cité des Vénètes sans avoir eu l'embarras du choix.

" Etre dans les deux, ça, c'est l'objectif affiné depuis "
"Je n'avais rien prouvé, je sortais de formation. J'ai vu que ça travaillait bien ici, qu'il y avait d'autres joueurs passés par La Rochelle, comme Jérémie Abiven." Quatre ans après, impossible de regretter ce choix. "La Bretagne, mes parents connaissaient bien. Nous venions l'été à Quiberon." Vannes, qui vit sa deuxième (!) saison de Pro D2 quand il arrive, est pourtant tout sauf un camp de vacances. "J'y ai beaucoup évolué, dans les phases de combat, les phases aériennes. Avant, je ne sautais pas en touche ! J'avais beaucoup de points à améliorer. Il en reste, mais j'y travaille. Vannes m'a permis de ré-intéresser des clubs comme La Rochelle."

Comme le club breton, Picquette s'est élevé dans la hiérarchie, au sein d'un collectif "très sympa, très soudé. Si on continue, on peut aller loin", espère-t-il alors qu'il sera, quoi qu'il arrive, au niveau supérieur la saison prochaine.

" Son départ est dans l'ordre des choses"
Et Vannes ? "On sera dans les six (pour jouer les playoffs, ndlr) à la fin du championnat. C'était l'objectif de début de saison. Etre dans les deux (premiers, ndlr), ça, c'est l'objectif affiné depuis." Recevoir un barrage ou une demi-finale à domicile, telle est l'ambition de Rémi Picquette et des bleus de La Rabine. Avec ses qualités et un temps de jeu triplé en 4 ans, Rémi Picquette avait le profil d'un futur capitaine du RC Vannes, dixit son manageur. "On lui a fait la meilleure offre possible pour le garder", regrette Spitzer tout sauf dupe. "Il a franchi une étape cette saison. Son départ est dans l'ordre des choses. Il va s'imposer en Top 14", prédit-il dithyrambique. "S'il a du temps de jeu, il sera vite sur les listing de l'équipe de France. Il est prêt", renchérit celui qui disait précisément la même chose pour Anthony Bouthier.

Pas rancunier, mais avec "un peu d'appréhension", Picquette lui va retrouver Marcel-Deflandre la saison prochaine "pour essayer d'y prouver des choses. Le Top 14, la Coupe d'Europe, c'est hyper attrayant. Jouer ces matches te rapproche du niveau international. C'est toujours intéressant. Mais il faudra déjà voir la pré-saison." Prudent, Rémi Picquette sait où il met les pieds. "Le groupe rochelais est déjà homogène et assez monstrueux. C'est une première marche à franchir." Reste à bien lever les pieds.

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