e Stade Rochelais réalise actuellement une saison exceptionnelle puisque le club maritime est encore en course pour gagner la Champions Cup avec une ½ finale à jouer à domicile contre le Leinster mais peut aussi rêver de son premier bouclier de Brennus occupant après 20 journées la deuxième place du Top 14. Des performances extraordinaires qui ne passent pas inaperçues puisque les deux entraîneurs du club jaune et noir sont convoités de toutes parts.
Jono Gibbes de retour à Clermont ?
Comme évoqué en exclusivité sur NA Radio début mars, Jono Gibbes est à un tournant de sa carrière d'entraîneur. En fin de contrat en 2022 à La Rochelle, le néo-zélandais n’a pour l’instant reçu aucune offre pour prolonger de la part des dirigeants maritimes. En revanche, son nom est évoqué un peu partout et notamment à Clermont où il pourrait revenir par la grande porte après son passage de 2014 à 2017. Selon un proche de Jono Gibbes, ce dernier est actuellement concentré à " 200% sur la saison en cours et ne veut pas entendre parler des rumeurs."
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Ronan O’Gara prêt à prendre les clés du camion
En cas de départ de Jono Gibbes avant la fin de son contrat, le nom de son successeur semble tout trouvé avec un pouvoir élargi donné à Ronan O’Gara. L’Irlandais est lui aussi sollicité puisque la presse irlandaise réclame un retour au pays de l’enfant prodige pour prendre la tête du Munster où il est toujours l’idole de la « Red Army » voire le fauteuil convoité de patron du XV du Trèfle.
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O’Gara vient de déclarer chez nos confrères de "Virgin Media News" qu’il serait encore rochelais la saison prochaine et à l’image de Jono Gibbes, il ne pense qu’à une chose : remporter un titre cette saison avec les maritimes. Même si ce dernier assure qu’il n’a pas de plan de carrière et qu’il est bien à La Rochelle, on peut facilement supposer qu’il voudra un jour entraîner le XV du Trèfle ou le Munster si l’occasion se présente dans de bonnes conditions.
Le gros coup Scott Robertson
Et si un néo-zélandais en chassait un autre ? Si Jono Gibbes s’en va, les dirigeants rochelais devront se mettre en quête d’un nouveau patron. Vincent Merling, Pierre Venayre et Robert Mohr peuvent comme évoqué ci-dessus confier les clés du camion à Ronan O’Gara mais peuvent aussi décider de remplacer Gibbes poste pour poste. Si cette deuxième option est privilégiée, le club maritime pourrait tenter un énorme coup en s’offrant les services de Scott Robertson, actuel entraîneur des Crusaders en Super Rugby. Régulièrement annoncé sur le départ depuis quelques années, celui qui a gagné trois fois le Super Rugby avec la franchise néo-zélandaise est en fin de contrat à l’issue de la saison en cours. Bien placé en 2019 pour prendre la succession de Steve Hansen à la tête des All Blacks, Scott Robertson s’est fait griller la politesse par Ian Foster. Une situation qui n’a pas échappé à la Fédération Anglaise qui pense à lui en cas de départ d’Eddie Jones.
Scott Robertson veut entraîner en France
Le néo-zélandais avait lâché une bombe l’année dernière chez nos confrères de « Sky Sports » : "L'un de mes objectifs en tant que coach est de gagner tous les championnats dans lesquels j'ai joué." Le calcul est simple et très rapide. Scott Robertson a joué dans trois championnats : le Super Rugby, la Top League au Japon et le Top 14. Ayant déjà gagné des titres avec Canterbury et les Crusaders, on voit mal Scott Robertson filer au Japon au sommet de sa carrière d’entraîneur. En revanche, un retour en France où il a évolué à Perpignan de 2003 à 2006 paraît beaucoup plus crédible. Selon un agent influent du Top 14, notre championnat "est devenu très attractif et entraîner un club majeur en France fait partie des rêves de tout technicien qui se respecte. Le Top 14, c'est l'avenir du rugby et le dernier carré de la Champions Cup ne fait que renforcer cette idée." Le club de Clermont a d’ailleurs pensé à Robertson pour prendre la succession de Franck Azéma mais ce dernier aurait fait savoir qu’il n’était pas intéressé par cette opportunité.
Le Stade Rochelais fait tourner les têtes
Le club maritime a semble-t-il changé de dimension ces derniers temps et attire désormais joueurs et entraîneurs. Selon le même agent interrogé par téléphone : « Aujourd’hui, tout le monde suit le Stade Rochelais. Je ne connais personne qui va me dire, non ce club ne m’intéresse pas. La Rochelle joue dans la cour des grands avec de bonnes performances, la réputation d’un club familial, un cadre de vie exceptionnel et un vrai public de rugby. Le bouche à oreille fait son effet et la venue de Robertson ne me surprendrait pas surtout que La Rochelle a maintenant un lien fort avec la Nouvelle-Zélande." C’est vrai que ces dernière années la présence du néo-zélandais Jono Gibbes mais également de ses compatriotes West, Vito, Kerr-Barlow ou encore Eaton et Leupolu n'ont fait que renforcer les liens. Généralement, les néo-zélandais vivent sur une autre île, l'Île de Ré et s'y sentent particulièrement bien. Autre argument pour convaincre Scott Robertson, la présence de Ronan O’Gara qu’il a côtoyé dans le staff des Crusaders avant que l’irlandais ne rejoigne La Rochelle. O’Gara a d’ailleurs répété à plusieurs reprises que son passage aux Crusaders avait clairement influencé sa vision du métier d’entraîneur et du rugby en général. O’Gara est tombé sous le charme de Robertson en à peine un an et avait déclaré à nos confrères de « L’Équipe » : "Il a beaucoup d'énergie, de charisme, d'idées. C'est un leader. Il va dans le niveau de détail exigé aujourd'hui pour réussir dans le monde de l'entraînement."
Certes, Ronan O’Gara préférerait sans doute prendre seul les rênes de l’équipe mais l’arrivée de Scott Robertson à La Rochelle permettrait au club maritime de franchir un nouveau pallier dans une ascension déjà fulgurante. Si le SR de la fièvre SR ne signifiera peut-être jamais Scott Robertson, une chose est sûre, les semaines qui viennent s'annoncent palpitantes sur le terrain mais aussi en coulisses. Les téléphones du trio Mohr-Merling-Venayre doivent chauffer...
Benjamin Ramaget