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Envoyé par: barracudas (172.19.0.---)
Date: Tuesday 13 April 2021 17:35:18

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Au bout du fil, Jono Gibbes sourit, et cela s'entend. Avide de défi, le manager du Stade Rochelais venait de prendre connaissance du tirage au sort des demi-finales de la Champions Cup, dimanche soir, et l'identité de son adversaire semblait lui plaire. Au menu de ce premier carré européen (le week-end du 1er mai), la réception d'un géant du continent, le Leinster, quadruple vainqueur de l'épreuve (2009, 2011, 2012, 2018) et tombeur en quarts du champion en titre, Exeter (22-34).

« Ça sera un privilège de jouer contre eux à Deflandre, apprécie le Néo-Zélandais, qui a passé six années, de 2008 à 2014, dans le staff de la province irlandaise. Le Leinster est peut-être la meilleure équipe en Europe actuellement, ils ont une grande histoire. C'est très excitant. Je pense que ça va nous donner l'envie de faire le maximum, de faire le match presque parfait. » Pas d'erreur possible, car le Leinster est une formidable machine, battue seulement à deux reprises en quatorze matches de Pro 14 cette saison, à peine déstabilisée par le 0-14 encaissé dans les dix premières minutes contre Exeter samedi.

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« Individuellement, ils ne sont pas forcément hyperpuissants, mais ils sont très efficaces techniquement, dans leur vitesse de déplacement, de déblayage, dans leur circulation défensive, ils jouent vraiment ensemble, et depuis l'arrivée de Stuart Lancaster (coach- adjoint), ils évoluent avec plus de confort dans le désordre », analyse Gibbes. Comment les faire dérailler ? Physiquement, et les Rochelais l'ont montré contre Sale (45-21), ils semblent avoir les armes pour s'opposer aux Irlandais. « Devant, on a des mecs puissants, comme Uini Atonio, Wil Skelton, Grégory Alldritt ou Pierre Bourgarit, ils peuvent casser une défense ou ouvrir sur les extérieurs », notait Grégory Patat, l'entraîneur des avants rochelais dimanche sur Sud Radio.

Dans le jeu, les Rochelais ont réalisé une démonstration de force contre Sale, alternant judicieusement, se montrant dominants en conquête, présentant des lancements chirurgicaux. « La vitesse d'exécution des Rochelais est une de leurs forces, on l'a vu notamment sur leur premier essai, celui d'Alldritt, où tout était rapide, millimétré, relève l'ancien ouvreur international Benjamin Boyet, qui a commenté le match des Maritimes pour beINSports. Ils sont en mesure de répéter ce qu'ont fait les joueurs d'Exeter sur la largeur et qui a mis en difficulté le Leinster. Encore faut-il avoir les opportunités de jouer comme ça, il y en aura moins que contre Sale, il faudra être extrêmement réalistes. »

« Contre Sale, il y a eu des petites fautes au sol. Face au Leinster, ça ne pardonnera pas. »

Benjamin Boyet
Boyet identifie par ailleurs certains secteurs où les Rochelais devront élever leur niveau pour espérer survivre au Leinster : « De ce que j'ai vu ce week-end, ces deux équipes n'ont pas de véritables faiblesses. Mais pour moi, la clef du match sera la discipline, notamment dans les rucks. Les Rochelais avaient péché dans ce domaine en huitièmes, contre Gloucester. Contre Sale, il y a eu des petites fautes au sol qui ont un peu gangrené le contenu (11 pénalités concédées au total). Face au Leinster, ça ne pardonnera pas. Il faudra être super propre. En face, ils sont très performants dans le jeu au sol (à l'image du flanker Josh van der Flier). À Exeter, leur bonne prestation part de là, ils y gagnaient un temps précieux qui leur a permis de marquer sur les extérieurs. »

« C'est clair qu'il va falloir être clinique, la discipline va être un facteur important sur ce match, reconnaît Patat. Les opportunités de marquer au pied seront aussi très importantes pour titiller le Leinster. » Une réflexion partagée par Boyet : « Ihaia West a parfois du déchet face aux poteaux (6/10 par exemple contre Sale), alors qu'au Leinster, Johnny Sexton et Ross Byrne enquillent. Ça peut se jouer là-dessus, chaque détail comptera. » C'est avec ces petits détails qu'on fait des grands exploits.

Le lieu de la finale déterminé après les demi-finales
Comme l'automne dernier, l'EPCR décidera au dernier moment des villes qui accueilleront les finales des Coupes d'Europe en préparant des scénarios en amont selon les équipes qualifiées. En ce qui concerne la « Champions Cup » : si deux clubs français s'affrontent (La Rochelle qui éliminerait le Leinster face à Toulouse ou Bordeaux), la grande affiche se jouera en France, probablement dans un stade neutre. En revanche, si le Leinster s'imposait à Deflandre, choisir une ville neutre supposerait de composer avec les règles sanitaires de trois pays (France, Irlande et nation d'accueil). Tout sauf une mince affaire... Il faudrait sinon choisir entre l'Irlande et la France. L'année dernière, l'EPCR avait « favorisé » Exeter avec une finale en Angleterre face au Racing 92 en se basant sur leurs performances en phase de poules. Ce qui est impossible à faire cette année car cette dernière n'a duré que deux journées, certaines équipes se contentant même d'un seul match. Bref, le casse-tête suit son cours...

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