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The team (la bourriche)
Envoyé par: barracudas (172.19.0.---)
Date: Tuesday 18 May 2021 12:33:37

J'ai du corriger qlq fautes de l'équipe !!!!
Vincent Merling (La Rochelle) : « J'ai vendu la bourriche à l'entrée du stade »
À 71 ans, le dirigeant historique du Stade Rochelais qui disputera samedi la finale de la Coupe d'Europe revient sur ses trente ans de présidence, où il a presque tout connu.


Le mois prochain, le président Vincent Merling fêtera ses 30 années de présidence au Stade Rochelais. Un anniversaire qu'il rêverait de célébrer avec un peu d'avance dès cette fin de semaine. L'idée ? Souffler les bougies sur l'un des plus prestigieux trophées, la Coupe d'Europe. Son équipe disputera en effet samedi la finale de la Champions Cup contre le Stade Toulousain à Twickenham. « On a l'occasion de remporter le premier grand trophée du club, mais il y a une grande équipe de Toulouse en face », prévient-il.

En attendant la finale, Merling tente de profiter : « Ce sont des moments extraordinaires à vivre, un privilège pour moi. Il faut juste que le temps passe vite désormais... » Et pour oublier sa propre impatience, quoi de mieux que de se retourner, et mesurer la distance parcourue ces dernières décennies par un club qu'il connaît par coeur et qu'il a longtemps dirigé dans des sphères moins prestigieuses ? « Ce que je vis et ce que je partage avec le Stade Rochelais, je pourrais en parler des heures », ajoute-t-il.

LE JOUR OÙ... J'ai commencé à aller au stade
« Mon père allait systématiquement au stade et il m'y amenait. Je venais voir mon frère aîné, Yves-Marie, qui jouait trois-quarts centre. C'était Arnaud Élissalde à la mêlée... Quand on avait été sage la semaine, on avait même droit à une petite poche de cacahuètes. J'aimais ce spectacle. Une fois le match terminé, nous allions voir le dernier quart d'heure du match de basket ou de foot. Les stades étaient si proches qu'on arrivait à enchaîner. À Marcel-Deflandre, la tribune principale avait un toit en tôle, des fixations métalliques, des bancs en bois. En face, l'autre tribune ne ressemblait à rien (rires). J'ai joué tardivement au club, vers 17 ans, notamment après avoir parlé avec Jacky Adole. Avant, jouer au rugby ne me convenait pas particulièrement. Ensuite, j'ai pu jouer avec mon frère, ça a été un moment extraordinaire d'être tous les deux sur le terrain.

LE JOUR OÙ... J'ai quitté le Stade Rochelais
C'était en 1975. Mon épouse était partie suivre des études de médecine. Il était devenu incompatible de vivre loin d'elle, de continuer ma carrière à La Rochelle, j'ai donc cherché un nouveau club et Mérignac m'a accueilli. J'ai passé trois ou quatre ans là-bas, avec de très bons moments, dans une autre ambiance. Mais ça a été un énorme sacrifice de quitter le Stade Rochelais. Dès que l'opportunité de revenir s'est présentée, quand ma femme a pu faire son internat à l'hôpital de La Rochelle, nous sommes revenus.

LE JOUR OÙ... Je suis devenu président du club
Cela fera 30 ans en juin que je suis devenu président du Stade Rochelais. C'était à un moment délicat pour le club à cause de sa situation financière, même si ce n'était pas les mêmes budgets qu'aujourd'hui. Il a fallu gérer ça avec des amis, des anciens joueurs. Je ne pensais pas prendre la présidence du club. Je voyais plutôt Jean-Claude Mérot, un ancien joueur avec qui j'avais joué. Mais comme j'étais le seul chef d'entreprise - je venais de créer les cafés Merling - on m'a dit que j'étais légitime. Je n'ai pas hésité. J'ai succédé à un grand président, Yvan Caris. Ensemble, avec notamment Jean-Paul Hardouineau et Alain Autant, on a décidé de relever le défi. On est revenus à l'équilibre, on a créé nos premiers clubs de partenaires, on a finalement mis en place les fondations de ce qui existe aujourd'hui, mais à une petite dimension. Plus tard, Pierre Venayre (actuel directeur général) a été un homme important dans la montée en puissance du club, il l'a structuré. Mais avant, le président faisait tout. J'ai même vendu la bourriche à l'entrée du stade... C'est le rôle de tous les dirigeants amateurs.


LE JOUR OÙ... J'ai eu peur pour l'avenir du club
J'ai vécu de nombreux matches où le club jouait son avenir. Quand on risque de descendre d'une division, l'institution est en danger. Je me souviens notamment d'un match contre Cahors, qui nous a permis de rester dans l'antichambre de l'élite dans les années 1990. On a gagné à la dernière seconde. On n'y arrivait pas, mais un arbitre de touche a levé son drapeau et vu un acte de brutalité d'un joueur adverse. On a passé le coup de pied de pénalité et on s'est maintenus. Jusqu'à aujourd'hui, j'ai plus connu de moments difficiles comme ça que des moments de gloire à La Rochelle. Ce genre de matches me dévoraient. Vous ne maîtrisez rien. Une décision, une pénalité, un mauvais geste, un mauvais rebond et votre club peut en pâtir. Mais quand ça gagne, ce sont de grands moments de bonheur.

LE JOUR OÙ... J'ai senti l'engouement populaire grandir
Je pense à la finale de Pro D2 en 2007, contre Dax, à Chaban-Delmas (22-16). On avait réussi, avec nos amis Dacquois, à remplir ce stade. Malgré la défaite, ça avait été formidable. On a pris conscience qu'on avait une multitude de supporters qui nous soutenaient. Après ce match, les gens s'habillaient en jaune et noir. Les finales de Pro D2 remportées contre le LOU (en 2010) et face à Agen (en 2014) ont également été importantes. Ça avait été la folie sur le port. Aujourd'hui, cette ferveur est débordante, je ne sais pas si elle est maîtrisable. Contre le Leinster, la communion a été magnifique (les supporters attendaient devant le car). Mais dans ce grand bonheur, quelle tristesse, quelle punition ça a été de leur fermer la porte du stade au nez.


LE JOUR OÙ... J'ai engagé Patrice Collazo
Je me souviens du restaurant où on a mangé quand je l'ai engagé, au calme, sur l'Île de Ré, à l'abri des regards indiscrets. À cette époque, on voulait construire un grand projet, être dans la durée. Avec Patrice, on avait envie de faire franchir un cap au club. Lui s'occupait alors des Espoirs du Racing. On avait aussi engagé Fabrice Ribeyrolles. Ils étaient jeunes, ils pouvaient grandir avec nous, dans la continuité de Serge Milhas, qui était resté de nombreuses années. Chez Patrice, j'aimais l'homme, c'est quelqu'un d'entier. Je mets beaucoup d'affect dans tout ce que je fais. La personnalité, au-delà du reste, est très importante. Comme Serge, Patrice avait horreur de la défaite, il nous a fait comprendre qu'on avait la capacité de gagner. Ronan O'Gara et Jono Gibbes ont exacerbé cette capacité-là. Le jour où Patrice est parti ç'a été très dur. Je sais qu'on a ressenti une souffrance commune. Au nom de l'institution, que je devais protéger, je ne pouvais pas faire autrement.


LE JOUR OÙ... Nous avons recruté Victor Vito
J'étais en déplacement professionnel, Patrice Collazo m'a appelé. Il m'a dit : "Vincent, on a réussi à recruter Victor Vito. Là, on nous respecte". Ça a été un moment fort, avec tout ce que représentait Victor. Oui, ça nous faisait changer de dimension. Il venait de gagner la Coupe du monde. Dans le passé, je me souviens d'autres recrutements importants. Il y a eu la filière agenaise, au début des années 1990, avec Jean-François Bouché, ou Richard Cordazzo. Lui était venu jouer un match avec le SUA à Marcel-Deflandre. Et nous cherchions un deuxième-ligne de haut niveau. Avant la rencontre, il m'avait dit : "Si je ne suis pas aligné sur le terrain, je signe chez vous". Inutile de vous dire que j'ai regardé avec impatience la composition. Et je l'ai vu prendre sa place dans les tribunes ! C'était un homme de parole, j'ai pris ma voiture dans la semaine qui a suivi, je l'ai fait signer. À l'époque, je m'occupais du recrutement. L'arrivée de Rémi Talès en 2006 a aussi été un grand moment. C'était des bagarres pour les faire signer. On n'avait pas une image qui attirait particulièrement auprès des joueurs de renom.

LE JOUR OÙ... Je me suis posé des questions sur mon engagement au club
Mon engagement pour le Stade Rochelais a été dévorant. Je n'ai jamais été proche de quitter le club, mais, je ne sais plus exactement quand, je me suis demandé s'il n'allait pas mettre en péril ma vie de famille et mon entreprise. J'ai eu la chance d'avoir une réponse positive de mes enfants et de mon épouse pour continuer. Passée cette étape, j'ai foncé, je n'avais plus le droit de me poser de question. Plus proche de nous, j'ai présenté ma candidature à la présidence de la LNR, mais même si j'avais été élu, je n'aurais pas quitté le club totalement. Je n'envisageais pas les choses comme ça. Avec le recul que j'ai pris depuis l'élection, je suis content d'être 100 % présent au Stade Rochelais. Finalement, je remercie certains présidents qui ne m'ont pas soutenu. J'aime trop ce club. J'ai souvent dit que j'aimais moins le rugby que le Stade Rochelais. Aujourd'hui, je suis très heureux de ce qui m'arrive. »

Vincent Merling en bref
71 ans
Troisième ligne aile
Président du Stade Rochelais depuis le 5 juillet 1991
4 : Depuis 1991, il n'a connu que quatre entraîneurs en chef à La Rochelle : J.-P Élissalde, Serge Milhas, Patrice Collazo et Jono Gibbes depuis 2018.

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Re: The team (la bourriche)
Envoyé par: jpaul17 (172.19.0.---)
Date: Tuesday 18 May 2021 13:24:34

Merci pour cet article qui nous présente un grand Président, émouvant sincère qui aime notre Stade Rochelais. Merci

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Re: The team (la bourriche)
Envoyé par: sv (172.19.0.---)
Date: Tuesday 18 May 2021 14:41:40

Génial, merci !

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Re: The team (la bourriche)
Envoyé par: rogber 67 (172.19.0.---)
Date: Tuesday 18 May 2021 14:43:08

Un livre à suivre, avec un titre en poche ,s'impose....

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Re: The team (la bourriche)
Envoyé par: Pilar Solinois (172.19.0.---)
Date: Tuesday 18 May 2021 15:32:18

Merci pour l'article ¡

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Re: The team (la bourriche)
Envoyé par: icilrh (172.19.0.---)
Date: Tuesday 18 May 2021 15:59:00

Un bien beau résumé

Je partage totalement quand il dit que le jour ou il a sentit l'engouement populaire grandir c'était à l'occasion de la première finale de prod2. Malgré la défaite, on imaginait déjà sur sur le retour ce que serait la victoire... on imaginait déjà ce retour de Brive et cette fête sur le port... mais pas qu'on jouerait la finale de la champion's cup 14ans plus tard ;-)
Pour moi, quelque chose est vraiment né ce jour là et on est toujours sur cette lancée.

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Re: The team (la bourriche)
Envoyé par: LRM 17 (172.19.0.---)
Date: Tuesday 18 May 2021 16:59:08

La descente des joueurs du bus à Bourges en 96, pour le barrage contre Oyonnax; au milieu des chants et drapeaux jaune et noir, c'était moins médiatisé mais ça marquait déjà l'amour inconditionnel du peuple rochelais pour son équipe, son club et sa singularité portée par son président,,,,

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Re: The team (la bourriche)
Envoyé par: Fakato (172.19.0.---)
Date: Tuesday 18 May 2021 17:33:42

Un grand bonhomme qui force le respect.

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Re: The team (la bourriche)
Envoyé par: rogber 67 (172.19.0.---)
Date: Tuesday 18 May 2021 18:08:36

Momo a engendré une belle descendance.

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Re: The team (la bourriche)
Envoyé par: DAVID31 (172.19.0.---)
Date: Tuesday 18 May 2021 18:45:38

un grand bonhomme qui sait parfaitement s'entourer, on oublie souvent PIERRE VENAYRE qui fait un boulot énorme et contribue pleinement à la croissance du stade rochelais.

Même à 400 km de la rochelle , encore et toujours avec les jaunes et noirs

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Re: The team (la bourriche)
Envoyé par: phil de l'eau (172.19.0.---)
Date: Tuesday 18 May 2021 21:02:29

DAVID31 écrivait:
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un grand bonhomme qui sait parfaitement s'entourer, on oublie souvent PIERRE VENAYRE qui fait un boulot
énorme et contribue pleinement à la croissance du stade rochelais.

Et pourtant, qu'est ce qu'il a pu prendre ici même à une époque le Pierre confused smiley

"L'ennui dans ce Monde, c'est que les idiots sont sûrs d'eux et les gens sensés plein de doutes". Bertrand RUSSEL.

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Re: The team (la bourriche)
Envoyé par: bret (172.19.0.---)
Date: Tuesday 18 May 2021 21:54:28

L'idée du livre me plait,VM a tellement de chose à raconter qu'il pourrait l'ecrire sans problème.

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Re: The team (la bourriche)
Envoyé par: Patrice85 (172.19.0.---)
Date: Tuesday 18 May 2021 22:16:27

Très bel article émouvant !

Il y a deux récompenses qui arrivent, dans un avenir tout proche...

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