Forum

Forum relatif au club de rugby de La Rochelle qui évolue sous les couleurs jaunes et noires

Communauté, partage, liberté d'expression !

Venez agrandir la communauté et parler de Basket - Foot - Handball - Volley - Natation, water polo - Nautisme - Athlétisme, triathlon - Stade Rochelais - Rupella Basket -
 
Aviron l'équipe
Envoyé par: barracudas (---.local)
Date: Monday 8 August 2022 16:34:47

ça date un peu ,2 semaines sorry.
Ils nous évoquent.


De nouveau en Top 14, l'Aviron Bayonnais change de moteur
Vainqueur de la finale de Pro D2 début juin et donc promu en Top 14, l'Aviron Bayonnais inaugurera cette saison l'intégralité de ses nouvelles infrastructures. Un projet qui doit lui permettre de générer de nouveaux revenus et de le pérenniser au plus haut niveau.
Le guide de survie à destination du rugby professionnel décrit autant de stratégies qu'il réside de pensionnaires en première et deuxième divisions : tondre un mécène, ratisser le tissu économique local, aspirer les droits audiovisuels en serrant la ceinture du salary cap, absorber un maximum de recettes les jours de match. Et, idéalement, tout à la fois.

Depuis plusieurs années, encore plus après la crise Covid-19, des clubs de Top 14 et de Pro D2 tentent de développer des sources de revenus moins aléatoires que la seule exploitation relative aux performances de l'équipe de première.
Après une saison passée à l'étage inférieur, l'Aviron Bayonnais va étoffer son PEL entre l'effort supplémentaire des partenaires et les rentrées liées à la seule montée en Top 14. Son président, Philippe Tayeb, estime pourtant que son enveloppe annuelle devra encore grossir afin que les Basques prennent enfin racine dans l'élite : « Aujourd'hui, notre budget prévisionnel est de 21,5 M€ (il était à 14,9 M€ la saison dernière en Pro D2). Il faut que l'on vise les 25 à 26 M€ dans trois ou quatre ans pour se rapprocher le plus possible du salary cap. Castres a terminé premier de la phase régulière et finaliste du Top 14 en n'étant pas au plafond de la masse salariale. Pierre-Yves Revol a trente ans de présidence. Les clubs qui pointent le bout du nez ont une gouvernance stable et de l'expérience. »
Deux montées et une descente en trois saisons
Le dirigeant évoque aussi le Stade Rochelais, ou le Racing 92, des modèles de vertu économique, dit-on dans le milieu : « L'économie que nous sommes en train de construire, je l'espère, nous permettra de franchir cette première marche du maintien en Top 14. Puis, nous évoluerons tous les jours. Nous avons pour objectif de garder nos meilleurs jeunes, et pour cela il faut être en Top 14. Nous voulons aussi faire revenir nos Bayonnais d'expérience », espère encore celui qui a déjà connu deux montées (2019, 2022) et une descente (2021) et une 9e place en 2020 lors de la saison tronquée à cause du Covid-19.

« Je cite aussi très souvent La Rochelle en référence. Déjà parce que j'aime beaucoup Vincent (Merling, le président). Je ne resterai pas trente ans président comme lui (rires) mais c'est un modèle à suivre. J'ai connu son club en tant que joueur en 1992-1993. Tous les ans, ils ont bâti. Bien sûr, Bayonne est sulfureux et nous devons toujours rester prudents. Mais avec tout ce que l'on a fait depuis quatre ans, il faut aussi laisser grandir cette équipe. Cela nous permettra de construire cette économie à côté du sportif. »
Conscient de ses faiblesses, l'état-major basque a profité que le sport se mette entre parenthèses de mars à septembre 2020 pour potasser son modèle d'autosuffisance financière. Un projet impliquant un gros lifting du plateau de Jean-Dauger à coups de bétonnières, grues et bataillons d'ouvriers. La grande plaine accidentée et ouverte aux vents atlantiques s'est meublée en dur. Les impérissables préfabriqués qui abritaient notamment les bureaux des entraîneurs prendront la direction des recycleries en septembre.

Le chantier est copieux à l'échelle de la ville, symbolisé par une capacité du stade portée à 14 000 places assises et couvertes et étrennées lors de la 2e journée de Top 14, face au Racing 92, le 10 septembre. La moelle épinière d'un projet plus vaste qui doit encore accoucher d'un centre d'entraînement de pointe, un parking visant à desservir notamment l'hôpital voisin et une passerelle reliant en trois minutes à pied le coeur de la ville, pour un complexe dont la vocation ne sera plus exclusivement sportive.
« Nous sommes heureux parce que c'est un projet que nous nourrissons depuis quatre ans, notamment via des actionnaires locaux, des familles qui ont travaillé dur et permis de le concrétiser, décrit le président Tayeb. Nous sommes une entreprise de spectacle et j'ai impulsé le fait entrepreneurial parce que les clubs doivent grandir dans ce sens. Nous avons une économie réelle à Bayonne. Nous n'avons pas de gros sponsors à 4 M€. Nous sommes un club populaire donc tout le monde participe au projet : abonnés, spectateurs, partenaires, actionnaires... c'est notre force. »

Au jour 1 du premier confinement, il n'y avait rien, ou pas grand-chose, sinon l'un des stades les mieux situés du rugby français, en plein coeur de la ville. « Tout est parti d'une feuille blanche », se souvient Alexandre Aubert, directeur général du club. Les financiers à leur calculette, les architectes à leur planche à dessin et cette vision de construire un club dont l'objet et l'existence ne seraient plus suspendus aux résultats sportifs.

« L'idée était de faire de Jean-Dauger un lieu de vie à Bayonne, un épicentre de la communauté au sens large pour des gens qui ne sont pas forcément assidus. Et puis, de par la centralité du lieu, avoir un espace où venir la semaine autant pour se divertir que faire du sport, se restaurer, trouver des loisirs pour les enfants et, je l'espère rapidement, se soigner, assister à des spectacles. » Offrir des services divers, inattendus dans une enceinte sportive, les jours de rencontre bien sûr, mais qui s'animent surtout hors des week-ends de Championnat.
L'AB Campus, livraison prévue dans le courant du mois d'août
« Il faut essayer de se rendre incontournable tous les jours », explique Aubert, sans pour autant rompre avec une partie de la population viscéralement attachée à son Aviron : « Nous restons un club populaire. Il faut en parallèle entretenir sa manière de vivre tout en s'intégrant dans un paysage global. »

À tous les niveaux de l'institution, les méninges ont fumé, certains sont allés jusqu'à fouiller dans des boîtes à idées voisines, comme celle du club de basket espagnol Baskonia Vitoria (Liga et Euroligue). Contraint par des résultats en berne, proche du dépôt de bilan, celui-ci a chamboulé son modèle et repensé l'utilité de son arena : « Ils ont concentré les choses pour s'appuyer sur leur identité mais en proposant une multitude d'activités diverses : du sport, du loisir, de la restauration. Qu'il y en ait pour tous les usages de la communauté », détaille le DG.

La diversification d'activités se fait tous azimuts. L'AB Campus, l'outil des professionnels avec self, salle de musculation et de cours plus une cellule de reconversion, situé derrière la tribune d'honneur, sera livré dans la deuxième quinzaine du mois d'août. Il sera fonctionnel en novembre avec d'autres espaces dédiés aux féminines et au secteur associatif. La restauration marche déjà, le pôle médical, qui sera piloté par le médecin du club, ressemblera à un genre de CERS miniature ouvert au public et aux sportifs d'autres disciplines.
n premier festival de musique, d'une durée de trois jours, est déjà annoncé pour la deuxième moitié de juin 2023. « On espère créer d'ici trois ou quatre ans une trentaine d'emplois supplémentaires, soit 130 à 135 », conclut Tayeb. Un autre moyen de s'ancrer dans la cité pour un patron déjà comblé par le renouvellement à 90 % de ses abonnements (4 200). Il vise même les 6 000 pour le retour en Top 14 dans cet écrin tout neuf. L'autre pan de l'histoire, lui, appartient au terrain.

Options: RépondreCiter


Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.