Stade Rochelais: C'est grave docteur ?

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Lundi 19 Octobre 2009

Une décevante 7ème place et un jeu poussif, voilà le résumé de ce début de saison du Stade Rochelais et la défaite de dimanche contre Colomiers n'est pas là pour rassurer.

La Rochelle est méconnaissable en cet automne 2009. Déployant un jeu approximatif fait de trop de mauvais choix, cette équipe inquiète malgré tout le potentiel qu'elle possède en son sein. Alors certes, il y a les circonstances atténuantes de ce début de championnat avec un calendrier délicat qui a envoyé les Rochelais à cinq reprises sur les pelouses adverses pour seulement deux matches dans leur antre de Marcel Deflandre. Mais au-delà du calendrier et des résultats, c'est bien la manière qui fait débat. Cette saison les Maritimes semblent comme inhibés lorsqu'ils foulent un terrain.

Ligairi, l'arbre qui cache la forêt
Offensivement, La Rochelle tentent bien de retrouver son explosivité et ses inspirations qui faisaient d'elle une équipe redoutable les années précédentes mais souvent (trop ?) des maladresses techniques ou des mauvais choix viennent annuler ces tentatives. Si Dambielle demeure toujours le meilleur buteur de cette Pro D2, le collectif n'est, lui, toujours pas réglé avec seulement cinq essais inscrits soit la 11ème équipe du championnat dans cette catégorie statistiques. Seul Ligairi sort du lot grâce à ses exploits sur son aile comme ce fut le cas dimanche lorsqu'il mystifia à lui seul toute la défense columérine pour s'en aller aplatir derrière la ligne. Mais le Fidjien est l'arbre qui cache la forêt, trop isolé, trop livré à lui-même sur son aile. L'attaque maritime est en berne mais la qualité de l'effectif est telle que la tendance pourrait s'inverser aussi vite qu'un cadrage-débordement de Ligairi.

Une défense en difficulté
L'attaque est donc à revoir mais que dire du rideau défensif des Jaunes et Noirs. D'accord, ils n'ont encaissé que 101 points lors de leurs sept rencontres ce qui fait d'eux la 5ème meilleure défense de Pro D2, où est le malaise me direz-vous ? Le problème vient de la trop grande facilité des adversaires à franchir l'en-but rochelais. Véritable forteresse imprenable en 2008-2009, cette zone du terrain a été franchie à huit reprises (dont trois fois par Colomiers dimanche) soit la 3ème défense la plus permissive du championnat dans ce domaine, seuls les deux derniers du classement Bègles/Bordeaux (15ème) et Lannemezan (16ème) ont fait pire.

Les Rochelais traversent donc actuellement une période difficile mais qui s'avèrera ne pas être rédhibitoire en cas de victoire avec la manière le weekend prochain lors de la réception de Lyon (2ème), un résultat négatif en fin de semaine à Marcel Deflandre risquerait fort de provoquer la colère des supporters.