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Un étrange verdict
Date: Monday 21 November 2011 21:30:54

C'est à un drôle de combat et de dénouement que les nombreux spectateurs saintais ont assisté samedi soir. Jonathan Bertonnier et Youssouf Doumbia se quittant sur un nul provoquant ainsi la colère des deux boxeurs, chacun ayant la sensation de s'être fait voler !

Ce samedi 19 novembre, le complexe Yvon-Chevalier de Saintes avait fait le plein à l'occasion du gala du Boxing Club Saintais. Une salle remplie à ras bord, avoisinant le millier de personnes, pour assister à la dizaine de combats amateurs avant le clou de la soirée qui voyait Jo "La Bomba" Bertonnier opposé en 6 par 3 au boxeur ivoirien de Saint-Ouen (93) Youssouf Doumbia. Clou de la soirée qui aura fini dans la contestation la plus totale à l'issue du match nul décidé par les 3 juges de la soirée, pas d'accord entre eux, provoquant la colère des deux boxeurs s'estimant tous deux lésés et vainqueurs.

Un juge donnera 2 points d'avance à Bertonnier, un autre deux points d'avance à Doumbia et le dernier totalisa le même nombre de points pour chacun. Stupeur de la salle à l'issue de la décision annoncée et grosse colère dans chaque vestiaire. "Là, je ne comprends pas le pointage des juges. Je pensais que j'avais gagné. Je ne sais pas ce qui se passe au niveau des juges mais je gagne là, j'ai gagné. Il a de la chance que j'ai encore les gants car vu ce qui s'est passé sur le ring, c'était pas du sport. Il a fait exprès de me provoquer pour me contrer après" analysait "La Bomba" énervé et abattu après le combat. "Le reboxer ? Non, ça ne nous intéresse pas" répondit Patrice Machefert, un des coachs de Bertonnier assez fataliste dans le vestiaire du dernier vainqueur du Tournoi de France mais ayant suffisamment de vécu pour ne pas être étonné par le comportement de Doumbia sur le ring. Car, il faut reconnaitre que Doumbia est complètement atypique dans sa manière de concevoir la boxe. Dans ses vestiaires, le francilien d'adoption contestait, lui aussi, le nul mais de façon trop théâtrale pour être honnête, même si quatre ou cinq personnes l'accompagnant confirmaient très fermement les propos de l'ivoirien de Saint-Ouen. "Là, il n'y a rien à dire. Il gagne ou fait le nul parce qu'il est chez lui mais je suis 100 % gagnant. Il ne m'a jamais touché" s'emporte Doumbia en criant dans le vestiaire. "Tous ceux qui ont filmé le combat le disent. Nul dans le 1er round mais après le 2ème, le 3ème, le 4ème, le 5ème, le 6ème, c'est 100 % pour moi. C'est 100 % volé. C'est pas bien de lui donner match nul parce qu'il boxe chez lui. De toute façon, à chaque fois c'est pareil, vu que je ne boxe jamais chez moi, je fais soit un nul soit je perd. Non je ne suis pas déçu et je suis habitué. Mais c'est pas bien pour la boxe" continuait le comique Youssouf Doumbia, aussi frais que si il n'avait pas boxé, 5 minutes après être descendu du ring.

"Ben tiens, il a raison. Je ne boxe qu'à Saintes" rigolait ironiquement La Bomba une fois les propos du parisien lui étant revenu aux oreilles. "Je suis allé, entre autres, boxer Michel Soro à Villeurbanne aujourd'hui champion du monde" pour suivait Jo. Il faut reconnaitre que Doumbia a raison sur un point : La boxe n'en sort pas grandie. Mais, sans polémiquer, pour voir un combat de boxe, il faut deux boxeurs et ce ne fut pas tout à fait le cas samedi soir avec un Youssouf Doumbia au comportement provocateur, bizarre et pas tout à fait en adéquation avec l'idée qu'on se fait du sport ou de la boxe. Pas commun, en effet, de voir un boxeur se prendre une bronca car il est sur le ring bras croisés en souriant et attendant tranquillement que Bertonnier ne revienne à la charge.

A l'entame du 6ème round après avoir pourtant pris un echainement de coups, le dur à cuire se permit même de démarrer les bras levés en signe de victoire avant d'enfiler une casquette sur le ring en continuant à sourire à la salle en attendant le verdict des juges. Quand on vous le dit, tout dans la provoc. On comprend un peu mieux pourquoi Youssouf Doumbia a un ratio victoires-défaites en sa défaveur car pour espérer remporter un combat, il faut déjà commencer par boxer.

Ce qu'aura très peu fait Doumbia qui n'aura touché qu'une fois sérieusement La Bomba et se sera contenté d'enchainer une quinzaine de coups d'affilée histoire de marquer des points. Youssouf Doumbia, décrit avec raison comme une anguille par le staff du Boxing Club Saintais, n'aura pas fait mentir sa réputation en évitant les coups très agile sur ses jambes, évitant la terrible droite de Bertonnier dont il connaissait visiblement la légende. L'ivoirien, contrairement à ce qu'il affirme, aura été touché assez durement mais aura su résister en encaissant les coups de manière assez impressionnante. "Il a la réputation d'être un frappeur mais moi aussi je n'ai peur de personne. Il frappe d'accord mais il ne sait pas encore dans qui et quoi il va frapper" rigolait Youssouf Doumbia, le midi à la pesée en ville qui l'annonçait 1.5 kilo plus lourd que Bertonnier.

Mais le jeune roublard de 26 ans aura aussi su faire perdre son calme à Bertonnier, qui, du coup, avait du mal à se concentrer sur ce qu'il savait faire. Pourtant, La Bomba était on ne peut plus calme, serein et déterminé comme il l'a toujours été durant plus de deux heures dans son vestiaire dans l'attente de rentrer sur le ring, plaisantant et totalement détendu. Etat qui ne le caractérisait plus tout à fait après le combat qu'il prend peut être comme un échec mais pas pour un coup d'arrêt, étant déjà dans l'optique de retrouver Laurant Ferra, le boxeur de Blagnac, en quarts de finale de la Coupe de la Ligue avant le 11 mars. En attendant, La Bomba va de nouveau remonter sur les toits pour continuer à exercer son métier de couvreur, contrairement à Doumbia qui ne fait que boxer car la boxe c'est sa vie comme il le disait, à moins que le Père Noël lui apporte un cadeau plus en adéquation avec son digne statut de boxeur professionnel saintais : Un emploi lui permettant de moins galérer en conciliant la boxe pro et la grimpette sur les toits pour manier ciment, briques et parpaings tôt le matin et tard le soir en plein hiver qui arrive...


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