Forum

Depuis son arrivée dans la cité des Deux Tours il y a trois saisons de cela, David Darricarrère a toujours mené l'équipe en phase finale. Toutefois, dimanche il disputera sa première finale sur le banc aux côtés de Serge Milhas. L'ancien ouvreur de Toulouse, toujours disponible et loquace, nous a livré ses impressions sur ce rendez-vous décisif dans l'histoire du Stade Rochelais.
<b>Comment se sent le groupe à quelques jours de cette finale ? Le groupe est assez serein, assez confiant. On sort de deux belles performances contre Oyonnax qui était un des gros de cette poule donc il y a une petite forme de confiance qui s'est installée et de sérénité aussi mais on a aussi forcé le trait cette semaine pour ne pas jouer le match avant. On ne va pas faire le match dans la semaine pour ne pas perdre de l'influx et arriver le jour du match complètement stressés et énervés.

<b>Le fait d'avoir eu deux gros matches face à Oyonnax est-il un atout avant d'affronter Lyon ? On est allés chercher deux victoires conséquentes face à Oyonnax, des matches très très serrés, des matches de phases finales donc ça peut avoir un avantage mais sachant que Lyon revient très très fort en cette fin de championnat donc eux aussi je pense qu'ils sont en pleine confiance. Ce sont deux belles équipes en pleine possession de leurs moyens qui vont s'affronter dimanche. Toutes les deux ont leurs chances de l'emporter, maintenant les deux victoires contre Oyonnax nous ont fait énormément de bien psychologiquement.

<b>Est-ce que les joueurs sont conscients de la pression populaire derrière eux ? D'après toi c'est un avantage ? Il y a eu, cette année, énormément de monde au stade donc les joueurs sont habitués à jouer devant 7000 ou 8000 personnes mais c'est vrai que pour ce match là on sent vraiment un engouement particulier au sein du club, de la ville. Ça renforce ce sentiment de soutien populaire autour de l'équipe. Ça peut être un avantage, ça doit être un avantage mais cette pression il faut la rendre positive et pas négative donc on garde les joueurs dans une bulle assez confortable pour qu'ils ne subissent pas cette pression. Le départ vendredi c'est pour échapper à cette pression, ces sollicitations que peut avoir le groupe. C'est important pour préparer les matches.

<b>Pour beaucoup Lyon part favori dans ce match... Le meilleur moyen de monter, c'est de terminer premier comme l'a fait Agen, maintenant on s'est donnés le droit à une deuxième chance en jouant cette finale d'accession. Beaucoup de monde voit Lyon monter par rapport à la capacité de la ville. Lyon, de par sa taille, devrait avoir un club en Top 14 mais on ne va pas leur laisser le loisir cette semaine d'y penser trop fort.

<b>Qu'est ce que tu penses de l'équipe de Lyon ? C'est une équipe qui nous ressemble un petit peu, qui sait jouer au rugby dans toutes les lignes. Ils ont un paquet très mobile, très puissant. Une 3ème ligne très homogène avec Xavier Sadourny qui est vraiment leur maître à jouer, qui a connu le très haut niveau et qui sait retransmettre ce haut niveau à tous ses partenaires. Dans la gestion des matches, c'est quelqu'un de très important dans leur équipe (...) Le moindre ballon, ils sont capables de le transformer très vite et d'aller marquer très vite que ce soit au pied ou à la main. Avec Oyonnax, ce sont deux équipes complètement différentes donc forcément tu ne peux pas préparer ton équipe stratégiquement de la même façon.

<b>Votre démonstration de force en mêlée samedi face à Oyonnax peut-elle impressionner les Lyonnais ?
On sait que eux savent que l'on est très forts devant donc je pense qu'ils vont beaucoup le travailler cette semaine, ils vont essayer de nous contrer dans ce secteur de jeu et de nous mettre à mal. A nous de nous adapter pour renverser cette pression. On va essayer de jouer sur nos points forts et essayer que le point fort du jeu rochelais ne soit pas que la mêlée, le combat d'avants. Ça en fait partie, une grande partie d'ailleurs mais on va essayer de prouver que l'on sait aussi jouer au rugby.