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RUGBY, ALBI - LA ROCHELLE. Les Rochelais peuvent se mordre les doigts d'être passés à côté d'une victoire à leur portée. Ils manquent du même coup l'occasion de s'installer en tête de la Pro D2. Frustrant

« C'est de notre faute »
Contrés en touche, dominés dans l'axe, les Rochelais ont laissé les Albigeois revenir dans la partie... et s'imposer photo laurent theillet/archives
Les vestiaires rochelais sont longtemps demeurés fermés (notamment à la presse) après le match, samedi soir. La déception et la colère prédominaient, à l'issue d'une rencontre qui a tenu toutes ses promesses dans l'intensité du jeu et le suspens. Parfois, les gestes des uns et des autres ont même dépassé la limite du flair play, quelques horions ayant éclaté dans des regroupements, illustrant la tension consécutive à l'enjeu.

Si les Rochelais avaient, comme il se doit de nos jours, visionné les rencontres jouées sur les rives du Tarn face à Grenoble et Narbonne, ils savaient que les Albigeois, malmenés à la pause, avaient arraché la victoire à chaque fois dans les ultimes minutes.

L'histoire a repassé les plats : alors qu'il ne restait que trois minutes à jouer, le Stade, à défaut du gain du match qu'il était en droit de revendiquer, tenait le match nul (22-22). C'était sans compter avec ce filou de Pagès, suite à un lancer perdu à la touche par les Rochelais dans leurs 40 mètres, qui feintait la passe, perforait la défense restée sans réaction et envoyait Stewart lancé comme une fusée derrière la ligne de but adverse pour pointer l'essai de la victoire (73e) aux pieds des perches, transformé par Lapeyre, crucifiant les hommes de Robert Mohr.

Petits détails, grosse conséquence.

« Si on perd, c'est de notre faute. On ne cherche pas la perfection, on est jeunes dans nos têtes, dans les matches de très haut niveau on perd sur de nombreux petits détails », reconnaissait l'entraîneur des Charentais-Maritimes Serge Milhas, particulièrement déçu à l'issue de la rencontre.

Petit détails certes, mais aussi une regrettable mauvaise gestion du jeu. Outre d'avoir abandonné quatre ou cinq touches à l'adversaire (« Nous avions très bien étudié le jeu à la touche de La Rochelle et cela nous a permis de les priver de balles », déclarait Eric Béchu à l'issue de la rencontre), il y eut en deuxième mi-temps des erreurs dans la gestion du jeu ,naturellement très préjudiciables devant un adversaire comme Albi, prétendant déclaré à la remontée dans le Top 14. Ainsi, à la 70e minute, Romain Carmignani « oubliait » deux camarades décalés et La Rochelle manquait de tuer le match.

Fior blessé à l'échauffement.

Privé de Sébastien Boboul, blessé, mais avec un Benjamin Dambielle au coup de pied précieux à l'arrière, les Rochelais ont également été dans l'obligation de se passer des services du trois-quarts centre Yann Fior, dont une blessure s'est réveillée quelques minutes avant le coup d'envoi. Malgré cet impondérable, La Rochelle était armée pour affronter Albi. Le début de match impeccable des hommes de Serge Milhas et de David Darricarrère, en fut la preuve.

Pour le capitaine Robert Mohr, l'une des raisons qui a permis aux Albigeois de se refaire une santé après avoir encaissé un sévère 13 à 3 cours du premier quart d'heure de jeu, puis 16 à 6 avant de revenir à 16 à 9 à l'heure des citrons, tient pour une grande partie à une touche défaillante. « Ils nous ont très bien contrés à la touche et privé de munitions notamment en deuxième mi-temps, c'est donc plutôt bien d'avoir réussi 22 points dans ces conditions. »

Ce n'est toutefois pas la seule explication selon Robert Mohr. « En deuxième mi-temps, nous avons totalement déjoué, tout simplement, ajoute le capitaine. On a joué des ballons qu'il ne fallait pas. On menait à la marque et on était bien, puis on a lancé des contre-attaques, en variant avec le jeu au pied, mais Albi ayant un bon rideau, ce n'était donc pas la bonne solution. Nous sommes vraiment très déçus par cette défaite. »

L'explication, il faudrait peut-être aussi la chercher chez... l'adversaire. Eric Béchu, l'entraîneur d'Albi, était évidemment très satisfait à l'issue de la rencontre. Oubliés, les signes d'énervement de la première mi-temps, où son équipe était quelque peu malmenée.

« Nous avions beaucoup travaillé avec la vidéo pour contrer La Rochelle sur les touches, car nous les savions dangereux dans ce domaine du jeu. Ça a parfaitement fonctionné. On a aussi des satisfactions, parce que nous avons su engager du jeu dans l'axe. Jouer déployés devant cette équipe était voué à l'échec. Nous étions certains que seul le jeu dans l'axe nous permettrait de franchir le rideau défensif dans la mesure où les Rochelais jouaient très étalés. Mais il faut aussi rendre hommage à notre équipe car elle est allée chercher la victoire avec beaucoup de tripes et de lucidité ».

« Nous sommes jeunes dans nos têtes.

» Serge Milhas livrait une autre hypothèse : « J'ai vu cinq ou six fois le petit Pagès derrière notre mêlée nous empêchant de jouer les ballons. Il n'est pas possible qu'il ne soit pas pénalisé. Or, sur l'un des seuls ballons que nous avons pu jouer, on marque un essai. Le match, on l'avait. On n'avait qu'à jouer au pied et non essayer de relancer. Nous n'avions que la dernière passe à assurer à 10 mètres de la ligne et on se complique le jeu. C'est frustrant car on méritait le gain du match autant qu'Albi. Si on cherchait la perfection on serait passé ce soir ».

Et l'entraîneur d'ajouter, avec une pointe d'amertume : « Aujourd'hui les nouvelles directives arbitrales ne sont pas pour favoriser l'équipe qui joue mais celle qui triche et qui détruit. »

Auteur : Maurice Charbonnières

Ouais pas tout à fait d'accord avec Sergio sur sa dernière phrase. Je crois au contraire que les nouvelles règles et surtout, les nouvelles consignes arbitrales vont aider nos J&N...

on reste quand meme dans une moyenne de 20points de penalité par match.
encore 15 ce samedi.
oui la touche mais pas que ça

merci pr le résumé ... allez les jaunes et noirs !!!

on croit en vous ....

merci !

Rodo