SO du jour
Envoyé par:
azerty
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Date: Tuesday 24 February 2009 10:24:14
RUGBY PRO D2, APRÈS PAU - LA ROCHELLE. David Darricarrère revient sur les manques rochelais, les choix. Et donne rendez-vous dimanche, contre Albi, deuxième
« On va jouer très gros »
David Darricarrère apelle à une «mobilisation générale» (ici Grobler, Soucaze, Djebaïli). (PHOTO «SO»)
David Darricarrère apelle à une «mobilisation générale» (ici Grobler, Soucaze, Djebaïli). (PHOTO «SO»)
Les lundis post-déplacements se suivent et se ressemblent trop souvent à Deflandre. Des mines basses, des regrets en pagaille, l'impression d'avoir encore perdu tout seul, à Pau (19-20) dimanche.
« Il y en a un peu marre de dire à chaque fois qu'on aurait pu passer. À croire que les leçons de nos défaites de justesse à l'extérieur ne servent à rien. » À la sortie de l'analyse vidéo avec Serge Milhas, puis avec certains joueurs, David Darricarrère, l'entraîneur des arrières, est revenu sur la situation. Combatif mais affecté et agacé.
Son sentiment.
« On leur donne match, on s'est tiré une balle dans le pied. À 19-11 pour toi, alors qu'on est jamais en danger avant, on met tout en l'air. Il y a le carton rouge (d'Andréas Bordoy, pour un coup de poing) mais aussi deux, trois mauvais choix stratégiques, un jeu au pied trop court. Et tu perds la main... »
Son analyse du match.
« En première mi-temps, nous ne sommes pas très bien, on manque quelques placages mais, après la pause, on se remet bien en place. On développe notre jeu, on avance en mêlée, on les met à la faute. À 19-11, il n'y a rien à dire, c'est mérité. Et puis pendant cinq minutes, on manque de rigueur, on sort du match, on devient fébrile et tout se renverse : ce sont des périodes malheureusement récurrents et qui mettent en l'air tout le travail fait sur le terrain. »
Le choix de faire re-rentrer Bordoy après son jaune.
« Pendant les dix minutes qu'il est resté sur le banc, j'ai essayé de le calmer, Je lui ai dit de penser au jeu. Je n'ai pas arrêté, je pensais qu'il avait compris, et que c'était tellement important qu'il se contiendrait. Et voilà... (lire aussi ci-contre). C'est sûr qu'avec le recul, on ne l'aurait peut-être pas fait rerentrer mais je pensais vraiment que c'était passé. »
Le choix de relancer Lacoste, à nouveau en difficulté.
« Romain est un gars pétri de qualité, qui joue à des postes (arrière ou ouvreur) qui demandent d'assimiler beaucoup d'expérience.
Le match de Bordeaux ne l'a pas aidé, c'est sûr, mais on allait pas le mettre au frigo pour autant. Maintenant, c'est sûr, c'est décevant. Pour grandir, il doit mettre de l'ordre dans son jeu. »
Les points oubliés par les buteurs.
« Sur ce match, Dambi (Benjamin Dambielle) en manque
deux, Romain (Lacoste) une... C'est sûr qu'avec un buteur à 90 % de réussite, cela aurait été autre chose.
Aujourd'hui, nous sommes en dessous ça (autour de 60 %, NDLR). Mais pourtant, on le travaille, toute la semaine... »
Le manque de concrétisation offensive.
« Pour avoir revu les images, je peux vous dire que les décalages, on se les crée.
Il y a quatre, cinq actions bien construites qui doivent aller à l'essai mais on les gâche pour des petites erreurs techniques ou un mauvais choix. C'est une question d'application. »
La qualité du groupe.
« Elle est là, mais il y a des joueurs qui grandissent plus vite que les autres. Et il est nécessaire que ceux qui sont derrière rattrapent leur retard. Vite. »
L'état d'esprit de son groupe.
« Les gars sont combatifs, ce n'est pas un problème. En première mi-temps, on fait quelques erreurs mais ce n'est pas une question d'engagement. Non, c'est de la concentration, de la rigueur. »
Les solutions.
« On le fait déjà, mais il n'y a pas le choix : il faut travailler encore plus dur sur la rigueur. Ça passe par l'entraînement et l'aspect mental. On a besoin d'une mobilisation générale des joueurs, qu'individuellement chacun soit à 200 % derrière un objectif commun : gagner.
Peut-être que cela passe par changer certains joueurs, en relancer d'autres. On n'a rien décidé, mais je crois qu'il est nécessaire de garder tout le monde concerné jusqu'au bout. »
La suite.
« Ce qu'il s'est passé ne change pas mon regard par rapport à la perspective de montée. On a toujours su qu'il faudrait cravacher. Aujourd'hui, sur le plan comptable, c'est surtout la défaite contre Bordeaux qui nous fait défaut. Mais rien n'est perdu : nous sommes à six points du deuxième (Albi), que l'on reçoit dimanche, Oyonnax (3e) va à Pau (4e) : ça peut se resserrer. Maintenant, on jouera très gros ce week-end : si on veut enchaîner une série sur le sprint final (1), il faut absolument battre Albi.
On s'est mis la pression, on le sait. Aujourd'hui, nous sommes redevenus outsiders. Mais c'est peut-être l'habit qui nous convient le mieux. »
(1) Il reste au Stade six réceptions (dont Albi et Agen) pour quatre déplacements (dont ceux chez les trois derniers).
Auteur : nicolas le gardien
" Quand on lit ce qu'on lit, que l'on entend ce que l'on entend on se dit que l'on a raison de penser ce que l'on pense."