Jeanjean au stade fin : d'un reve
Envoyé par:
Thor17000
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Date: Saturday 4 July 2009 11:44:59
Sélectionné à neuf reprises chez les Bleus et double champion de France (2001 et 2007), Nicolas Jeanjean est aujourd’hui sans club. Non conservé par le Stade Français, le joueur de 27 ans pourrait tenter une nouvelle aventure à l’étranger.
Nicolas Jeanjean, dans quel état d’esprit êtes-vous alors que nous n’avez pas trouvé de club lors du marché des transferts ?
C’est une situation nouvelle pour moi. La saison régulière du marché des transferts s’est achevée mercredi mais je reste confiant. Je bénéficie d’un mois supplémentaire pour trouver une équipe française. Je regarde actuellement beaucoup plus l’étranger où il n’y a pas de date butoir, ce que je n’avais pas fait jusqu’à présent car l’étranger n’était pas une priorité.
Un départ du Top 14 est donc possible ?
Oui, je l’envisage aujourd’hui de façon très possible, ça peut être une aventure très sympa. Je suis dans l’attente de propositions qui ne devraient pas tarder en Angleterre ou en Afrique du Sud. J’ai pris des contacts la semaine dernière et ça devrait se décanter assez rapidement. J’espère pouvoir choisir entre plusieurs propositions dans les jours à venir. Le but est de faire le choix le plus intelligent possible.
Comment travaillez-vous pour trouver une nouvelle destination ?
Un agent s’occupe de moi et un autre aussi à l’étranger mais j’aime bien aussi avoir des contacts directs avec les entraîneurs ou les présidents de clubs. Je passe par mes connaissances pour avoir un rapport plus direct.
Etes-vous toujours optimiste ?
Oui, bien sûr. C’est une situation nouvelle. C’est sûr que c’est un peu délicat pour certains points comme l’appartement ou le travail de ma copine. Mais je suis assez optimiste. En France, ça coince un peu mais on peut jouer au rugby dans d’autres pays. Et d’après les retours que j’ai, des clubs pourraient être intéressés à l’étranger.
« Toujours envie de jouer »
Visez-vous des clubs de première division ?
Oui, j’ai toujours la prétention de jouer au plus haut niveau et d’être le plus performant possible. Ça passe par des exigences au niveau des clubs. Je regarde la Premiership et le championnat sud-africain pour disputer la Currie Cup.
Avez-vous été déçu de ne pas prolonger l’aventure au Stade Français ?
C’est un peu particulier. J’ai vu que je n’étais pas seul dans ce cas cas-là en discutant avec Juan Martin Hernandez même si les sommes en question sont totalement différentes. Ce sont davantage des raisons financières qui poussent certains joueurs dehors, plutôt que l’aspect sportif. C’est en tout cas ce qui m’a été dit par les entraîneurs et le président. Il y avait un budget à tenir et ils ont été obligés de se séparer de quelques joueurs.
Comment expliquez-vous que de nombreux joueurs, dont plusieurs internationaux comme vous, n’aient pas trouvé de clubs cet été ?
Plusieurs éléments entrent en compte. Tout d’abord, les budgets ont été revus à la baisse en raison de la crise économique qui a touché tous les clubs. Les sociétés réduisent aussi les frais liés à l’événementiel et au sponsoring. Il y a moins d’argent. Il faut aussi tomber sur des années où certains clubs ont besoin de joueurs à votre poste et qui soient intéressés par vous. Malheureusement pour moi, tous ces paramètres n’étaient pas réunis cette année. J’ai joué de malchance mais ce n’est pas grave. C’est le rugby moderne qui s’éloigne un peu des valeurs qui m’ont donné envie de jouer au rugby. Tant pis. Mais j’ai toujours envie de jouer. C’est ma passion.