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Championnat de France - D1 - La Rochelle harassé, mais dans l'Elite
LA ROCHELLE, 15 mai (AFP) - Le Stade Rochelais a terminé harassé l'une des plus dramatiques saisons de rugby de son histoire, commencée au début du siècle précèdent et qui se poursuivra dans l'Elite en 2001-2002.Il aurait pu en être tout autrement si Grenoble, venu chercher dimanche le maintien en Auvergne, n'avait cédé à Montferrand (30-18) pendant que les Charentais essuyaient une lourde défaite à Narbonne (56-21).Leur destin en réalité ne leur appartenait plus depuis le traumatisme subi contre Biarritz, vainqueur la semaine précédente au stade Marcel Deflandre (17-21) sur un essai litigieux marqué à la dernière minute, et alors que toute la ville s'apprêtait à fêter le maintien de son club dans le Top 16."Nos joueurs sont restés prostrés dans les vestiaires pendant une vingtaine de minutes. Le public aussi est demeuré silencieux, ne parvenant pas à quitter sa place. Tout le monde était épuisé. La ficelle était cassée", raconte Jean-Michel Blaizeau, chargé de la communication.Ils s'étaient pourtant bien battus jusque-là pour ne pas descendre, n'opposant que la vaillance et la fière tradition d'un club formateur aux équipes nanties, perdant chez eux seulement contre l'ASM et le Biarritz Olympique, mais l'emportant sur le Stade Toulousain par un drop-miracle de l'ultime seconde.
"La cuisine, pas les courses""Ce maintien, c'est quand même mérité, estime M. Blaizeau. On est passé en quatre ans de la 45e place à la 14e. On a joué sur cet orgueil qui traduit notre état d'esprit, et surtout, beaucoup d'affectif". "C'est important, car l'affectif permet une bonne transition entre l'amateurisme et le professionalisme", souligne-t-il, fidèle à la philosophie rochelaise perpétuée par le président Vincent Merling.Il faudra maintenant rester parmi les meilleurs et donc recruter, en particulier pour le cinq de devant. "Une dizaine de joueurs confirmés" d'après Jean-Pierre Ellisalde, l'entraîneur, qui précise bien à l'AFP: "moi, je fais la cuisine, pas les courses"."Avant le marché, on compte les sous dans le porte-monnaie", renchérit Jean-Michel Blaizeau, évoquant cependant un budget qui pourrait passer de 21,5 MF (3,2 millions d'euros) en 2000/2001 à "un profil optimal de 28 MFmillions d'euros)" en 2001/2002 avec l'aide des 120 partenaires et de collectivités."C'est un Charentais qui vous le dit", insiste-t-il, marquant bien que La Rochelle s'apprête à franchir un palier pour au moins, qu'une fois de plus, "la barrière se referme derrière nous", selon la formule d'Ellisalde.