Forum

Publié le 03/11/2015 à 03h45 , modifié le par Benjamin Deudon
Comme lors des trois premiers déplacements des Rochelais, la frustration de l’entraîneur Patrice Collazo peut être nuancée.



Pour la troisième fois de la saison, la défense rochelaise n’a pas encaissé d’essai. Une première à l’extérieur.
© Photo Thierry David

Benjamin Deudon

b.deudon@sudouest.fr

Comme à Colombes, Toulon et Toulouse, Patrice Collazo s'est exprimé le cœur gros, samedi, à Bordeaux. Extrêmement déçu par le résultat final (21-16), l'entraîneur en chef rochelais avait du mal à voir du positif dans un match que ses joueurs ont laissé échapper. Mais si les erreurs sont évidentes, elles ne masquent pas des motifs de satisfaction.

Un match préparé en amont

Depuis le début de saison, Baptiste Serin, le demi de mêlée de l'UBB, marchait sur l'eau. Samedi, on ne l'a pas vu dans le jeu. La faute à une défense et à un Januarie qui a fait plus que le perturber. Comme Kini Murimurivalu, il avait été laissé au repos face à Agen. Comme lui, il a pesé sur le jeu. « On savait depuis plus d'une semaine qu'ils allaient débuter. Ce n'est pas un match qui a été préparé à l'emporte-pièce. On a très bien bossé dans la semaine, malgré la fatigue d'Agen. Les mecs se sont mis dedans très vite, ils étaient déterminés. L'UBB ne s'est pas fait trois passes... On est resté dans un cadre bien précis qui a fonctionné, mais on n'a pas su scorer sur nos temps forts face à une équipe du Top 6. »

« Les joueurs ont mis de l'implication, même avec un entraînement et demi, poursuit-il. L'axe 9-10-12-13 n'avait jamais joué ensemble, comme la troisième ligne, la première ligne... Il y a d'énormes motifs de satisfaction, ça a pas mal perturbé Bordeaux. »

Des erreurs rédhibitoires

L'ASR s'est déplacé à quatre reprises, à chaque fois chez une équipe qualifiée pour la Champions Cup. À chaque fois, elle est revenue avec des regrets. Ce n'est pas un hasard. Construire une victoire en Top 14 ne s'apprend pas du jour au lendemain, l'ambitieuse UBB peut en témoigner, elle qui a souvent perdu des matchs qu'elle avait mieux joués que son adversaire.

« C'est une grosse, très grosse déception au regard de la physionomie, du travail de la semaine et de l'investissement des joueurs. On a perdu des ballons en touche, mais Bordeaux-Bègles a un très bon alignement, convient Patrice Collazo. Oui, on perd le match sur les trois dernières mêlées [...] On n'a pas scoré sur nos moments forts. Quand on s'est précipité, quand on a lâché un ou deux ballons au pied, par des drops ou dans le dos de la défense, alors qu'on était sur des phases dynamiques. On a manqué de patience. Mais je considère que l'impatience est plutôt une volonté de bien faire qu'autre chose. »

Le Stade Rochelais a concédé 12 pénalités, parfois sur des fautes bêtes (placage en retard d'Eaton, Gourdon pris en train de ramper avec le ballon, Synaeghel qui rentre sur le côté d'un ruck). « En plus, on n'est pas déséquilibré, regrette le technicien. C'est dommage, car c'est tellement serré que ça a une incidence directe... »

Le jeu et les joueurs

« Je n'incrimine pas les joueurs. Je vais attendre avant de les accabler, car ils m'ont fait plaisir, a martelé le coach. En deuxième mi-temps, on a passé du temps dans leurs 22 mètres, je crois qu'on a été exclusivement dans leurs 40 mètres. Ça prouve qu'on les a contenus, mis sous pression, qu'on était bien en place, en mesure de gagner le match. » Et de grincer quand à la réputation de son équipe, que certains estiment basée sur un jeu simpliste. « Je me souviens que quand on avait joué contre Bordeaux cet été, on avait fait l'apologie du jeu d'une équipe et pas de l'autre. Aujourd'hui (samedi), on ne va me parler que de la mêlée, mais pas du jeu... », piquait-il.

On a vu en effet une conquête en souffrance, mais le match ne se résume pas à ça. La défense n'a pas encaissé d'essai, une première à l'extérieur. Et l'association entre Holmes et Fortassin - par ailleurs absent dans la zone de vérité - a offert une alternative intéressante. « Cela permet d'amener beaucoup de vitesse, de fluidifier le jeu, on l'avait vu contre Agen. Fabien a bien animé, aussi. Si on a pu jouer comme ça, c'est qu'il était là », juge Patrice Collazo, qui a aussi souligné le « très bon match de “Ricky” (Januarie), entré avec un rôle bien précis. Il a fait une énorme performance. »

De la frustration à l'ambition

« Attention, parce que ça se rapproche, lance l'ancien pilier à propos d'une victoire à l'extérieur. On va essayer de faire quatre-vingts minutes pleines. À chaud, c'est [pénible] de trouver du positif. Ça me gonfle profondément pour les joueurs, le club, les gens qui avaient fait le déplacement. Mais j'espère que ce match va nous donner envie d'avoir de l'ambition. Peut-être qu'on dira que Bordeaux n'a pas bien joué, mais je regarde la performance de mes joueurs, et elle a été très bonne. J'espère qu'elle nous donnera des idées pour la suite. »



Modifié 1 fois. Dernière modification le 03/11/2015 10:05 par yoyo.

Je n'ai aucune news de toi, si l'autre jour au marché de Port Neuf par Mme, bon je crois que tu dois passer par chez moi pour me donner des infos merci Pierre, et à bientôt. Patrick

Retour d'Angleterre après 6 semaines d'absence !

Il as plus le temps il se prépare à travailler au stade au recrutement toi sydney comment va tu

sydney écrivait:
-------------------------------------------------------
> Je n'ai aucune news de toi .

Moi non plus