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Publié le 18/11/2016 . Mis à jour à 15h23 par BENJAMIN DEUDON



Révélé à Béziers au cours d’une histoire « un peu bizarre avec le rugby », Mohamed Boughanmi fait « tout son possible » au sein du Stade Rochelais. © Photo Xavier Léoty


Sa première titularisation à Castres avait laissé voir le potentiel de Mohamed Boughanmi (25 ans, 1,94 m, 138 kg). Dans le Tarn, après le match, le pilier droit avait assuré être plutôt timide. Pourtant, contre Pau et Toulouse, on l'a beaucoup vu sur le terrain, malgré une acromio à l'épaule. Et l'ancien Biterrois et Toulonnais prouve également, face aux micros, qu'il ne triche pas, fort d'une belle sincérité…

Romain Carmignani, le coach des avants de Béziers, nous confiait l'an dernier que Mourad Boudjellal faisait une grosse bêtise en vous laissant partir de Toulon pour La Rochelle. Vous ne regrettez pas de ne pas être resté un an de plus, comme Charles Ollivon ?

Mohamed Boughanmi (Il réfléchit.) Franchement, pas trop. Parce que je me dis que c'était un mal pour un bien. Vous savez, à Toulon, pour chaque poste, il y a trois remplaçants. Du coup, je n'ai pas vraiment de regret. J'ai surtout eu la chance d'être appelé par Patrice Collazo, un entraîneur qui me fait confiance. Je fais tout pour ne pas le décevoir.

Est-ce que cette année au RCT vous a fait progresser, malgré tout, au contact des joueurs toulonnais ?

Non, pas trop. Je n'ai vraiment pas appris. J'ai peut-être même régressé. Je ne m'entraînais pas à 100 %, je n'étais pas trop sérieux. Du coup, ils ne me donnaient pas les moyens de réussir. Donc mentalement, on chute. Je n'étais pas très bien.

Pourtant, Bernard Laporte vous avait publiquement félicité pour votre évolution dans le groupe ?

Il a parlé en bien de moi, mais je n'ai pas été récompensé, puisque je me suis retrouvé au frigo des mois et des mois…

Et puis, il y a eu ce match remporté par une équipe remaniée au Racing (20-21), où beaucoup vous ont découvert, juste avant votre signature ici…

Cela m'avait fait du bien. Je me suis exprimé sur le terrain, pour leur dire que j'en avais marre de ne pas jouer, et de me faire confiance, pour une fois. Gagner à Lille, contre le Racing, peu de personnes y croyait. Mentalement, ça nous a fait du bien.

Béziers, en Pro D2 (2013-2015, 33 matchs), a-t-il été un club important dans votre jeune carrière ?

Oui. C'est aussi grâce à Béziers que je suis devenu professionnel, alors que j'ai une histoire un peu bizarre avec le rugby. Christophe Hamacek (aujourd'hui à Saint-Jean-d'Angély, NDLR) et Béziers m'ont vraiment donné une chance. Sans eux, je ne pense pas que je serais rugbyman professionnel.

Pourquoi ?


Je jouais au Stade Français en jeunes et j'ai fait quelques bêtises. Donc j'ai arrêté le rugby, j'ai travaillé dans le restaurant de mes frères. À côté, j'ai joué à Bobigny pendant deux années, en Fédérale 1. On ne va pas dire que le rugby, c'était fini. C'était un plaisir. Béziers m'a appelé, c'est là que la chance est venue. Ma première année a été difficile, parce que j'ai été opéré du genou. Pendant des mois, je n'ai pas joué. Puis j'ai enchaîné, et j'ai apporté tout ce que je pouvais faire. J'ai été contacté par plusieurs clubs, et j'ai choisi une très belle équipe comme Toulon, qui ne m'a pas fait jouer.

Patrice Collazo avait déjà essayé de vous faire venir à cette époque.

Oui. Je l'ai connu quand j'avais 18 ans, au pôle France de Marcoussis. Il nous entraînait en mêlée. Je le respecte énormément, c'était un super bon ancien joueur, et c'est un très bon entraîneur. Il m'avait contacté, trop tard. Mais on était resté en contact.

Il vous a fait pousser à gauche contre Toulouse, en deuxième période. Depuis quand n'aviez-vous pas joué de ce côté de la mêlée ?

Depuis Marcoussis (sourire). Je m'entraînais à gauche et à droite.

Comment vous êtes vous senti, face à Aldéghéri ?

Ce n'était pas évident, mais mon acromio est à l'épaule gauche, donc même si j'avais mal, dans ma tête, je n'avais pas d'autre choix que d'être à gauche. J'ai fait tout mon possible pour essayer de tenir bon face à lui.

On ne vous a pas vu qu'en mêlée, mais également dans le jeu, où vous êtes mobile, et sur les rucks. Vous aimez gratter les ballons ?

Bien sûr, ça me plaît énormément. Vous savez, quand un joueur de 138 kg arrache un ballon, ce n'est pas évident de le faire bouger. Du coup, je m'appuie sur ça. En même temps, je suis souple, donc j'essaie de faire mon possible pour prendre les ballons.

Avez-vous pratiqué un autre sport que le rugby, pour développer cette souplesse ?

Oui, j'ai une grande famille de lutteurs. J'ai fait de la lutte en même temps que du rugby, à l'âge de 8 ans. J'ai arrêté à 14 ans parce que, malheureusement, il n'y avait pas ma catégorie. Si j'étais trop costaud ? J'étais trop gros, surtout (rires). Je me suis donc mis à fond dans le rugby.

Vous ne semblez pas le regretter, même si vous ne ferez pas les JO ?

Non (sourire). La lutte m'a aidé pour le rugby, c'est un sport de combat où l'on joue sur les appuis, sur les plaquages.

merci yoyo

merci

merci yoyo

Bé oui la lutte devrait être enseignée dans les écoles de Rugby .
Quelques cours ne ferait pas de mal aux gamins, tout comme savoir courir, car chaque gamin sait courir, mais
savoir courir "intelligemment" c'est autre chose, savoir respirer, se reposer, récupérer...etc tout cela s'apprend
avec un professionnel qui apportera conseils et techniques pour le bien de tous !

Du lourd intelligent Momo sur un terrain, et pas qu'en mêlée

Merci à mon ami yoyo ue j'ai rencontré en vrai samedi dernier alors que je le connais depuis longtemps.

sacré yoyo un vrai loup blanc!!!!!