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Publié le 01/01/2017 à 10h45 par Benjamin Deudon



Vainqueur du Super Rugby avec les Hurricanes, Victor Vito a choisi de rejoindre un club désireux de grandir. Et qui rappelle à l’ancien All Black la franchise de Wellington, la seule équipe avec laquelle il a joué en Nouvelle-Zélande. Photo Xavier Léoty

Le troisième ligne de La Rochelle, double champion du monde en titre, place le langage au cœur de son projet de vie. L’anglais, le français et le samoan ont ainsi compté dans son choix

"En anglais, s’il vous plaît Messieurs !" Quatre mois après son arrivée, Victor Vito lance le point presse précédant le match de La Rochelle à Bayonne dans un français clair. Malheureusement pour l’assistance, le troisième ligne néo-zélandais (29 ans, 1,93 m, 112 kg) n’est pas encore assez à l’aise pour prolonger l’échange dans la langue de Jean-Pierre Rives.

Cela ne saurait tarder. Car là où nombre de "Sudistes" tardent à s’y mettre, le double champion du monde (33 sélections avec les All Blacks) faisait déjà des efforts dès sa descente d’avion. Impatient de commencer ses leçons. "Il veut s’intégrer très vite. Souvent, il sort quelques mots de français. C’est quelqu’un de brillant, cultivé, qui fait la démarche de s’inscrire dans le projet", notait déjà Patrice Collazo en octobre.

"Le plus dur, c’est la communication pour des choses faciles, comme payer ma facture de téléphone, qui, pour moi, prennent du temps, image Victor Vito dans un large et beau sourire toujours sur ses lèvres. Mais nous savions que ce serait dur avant de venir et nous étions très excités d’arriver." Nous. Le mot revient très souvent, tant sa famille a pesé dans le choix de son nouveau port d’attache.

Les Hurricanes en mémoire

Les Vito auraient pu rallier Belfast (et l’Ulster) ou Northampton, en Angleterre. Des formations plus prestigieuses, des contrées moins dépaysantes. Quoi que… "La façon de vivre était très importante. Nous avons préféré celle des Français en dépit de la barrière de la langue. La Rochelle est une plus petite ville, en bord de mer. Or, nous avons toujours vécu au bord de l’eau, à Wellington. Nous nous sommes projetés beaucoup plus facilement", poursuit l’ancien cadre des Hurricanes.

Et le Kiwi et sa famille s’acclimatent parfaitement. "Plus encore depuis que j’ai acheté des radiateurs, rigole celui qui a découvert un hiver plus froid que dans la capitale néo-zélandaise. J’aime le steak tartare, ma femme adore toutes les pâtisseries, les desserts, nous aimons le fromage, le jambon, la mayonnaise, même si ce n’est pas bon pour moi (sourire). Et le café, qui est très différent, beaucoup plus fort, avec moins de lait. Le vin ? Je n’en bois pas beaucoup, mais ma femme aime le rosé, par exemple."

Pour parler rugby, le Jaune et Noir, rodé par des années de communication millimétrée, use beaucoup plus de la langue de bois. En revanche, c’est avec le cœur qu’il évoque le lien entre son ancienne équipe et le Stade Rochelais : "J’avais regardé l’histoire de ce club avant de signer. Il n’a jamais été jusqu’en finale, ni même dans le top 6. Aux Hurricanes, nous étions une bonne équipe qui, pendant longtemps, ne l’était pas assez pour intégrer le top 6… Les deux dernières années, c’était différent, avec deux finales et un titre (de champion du Super Rugby en 2016, NDLR). Nous pouvons faire cela ici. Nous avons le staff et les joueurs pour…"

"Je veux apporter"

Dont lui, la recrue phare de l’intersaison. Les autres, notamment les jeunes, "ne m’écoutent pas plus grâce à mon français, rigole-t-il. Mais ils sont curieux par rapport à la technique, l’expérience que j’ai pu accumuler, notamment avec les All Blacks. Je fais mon boulot, et s’ils me demandent des choses, c’est un plaisir."

Celui qui monte en puissance sur le terrain – il a ainsi crevé l’écran face au Racing – est donc très impliqué au quotidien. À l’aise au sein d’un groupe où figurent plusieurs compatriotes. "C’est une des raisons de mon choix, il y a des gens que je connaissais, Jason Eaton, Hikaïro Forbes, Romana Graham… de bons joueurs qui pensent avant tout à donner à leur club. C’est aussi mon cas. Je veux apporter à mon équipe, être sûr que je donne le meilleur de mon rugby."

Il peut compter sur Patrice Collazo, particulièrement au fait de ses capacités. "Je n’avais pas réalisé à quel point il me suivait, raconte Victor Vito, impressionné par son futur coach lors des premiers contacts quant à la connaissance de ses statistiques. Il croyait en moi et avait une idée de ce que je pouvais faire ici." À savoir aider La Rochelle à bâtir son avenir. Un projet attractif pour ce diplômé en droit qui a "étudié l’histoire classique, Rome, la Grèce. Je n’ai pas encore eu beaucoup de temps pour visiter les monuments, mais je veux voyager en Europe pour voir ce que j’ai appris."

Uini Atonio, l’exemple à suivre

En attendant, il a un guide fiable : Uini Atonio, néo-zélandais originaire des Samoa. Comme lui. "C’est très important pour moi. Je voulais être sûr de ne pas seulement parler anglais et français, de ne pas voir mon samoan s’en aller… Je peux parler avec lui, avec Afa (Amosa). Mes deux fils (dont Cruz Angelo, né à La Rochelle, NDLR) pourront le faire aussi, comme ils parleront français et anglais. Je pense que le langage est très important. De la même manière que vous êtes fier de votre langue, moi, je suis très fier de parler samoan."

Et pour ce modèle de beaucoup de Rochelais, c’est bien Atonio l’exemple : "Uini est exactement comme je m’imagine ici, c’est-à-dire là depuis longtemps. Je n’ai joué que pour une équipe en Nouvelle-Zélande, je veux la même chose en France et ne pas jouer pour un autre club. Parce que j’aime ce qu’est La Rochelle et que je veux que mes fils grandissent ici." Il en donne sa parole.

un type bien, et un super joueur!!!!!

tu la dit bouffi

Ce n'est pas parce qu'il est violent que j'aime le rugby, c'est parce qu'il est intelligent.

chapeau mr vito qui tire le groupe vers le haut , qui a mon avis n'est pas pour rien dans ce début de saison énorme du groupe.

Qu'un mec comme ça ait choisi La Rochelle , c'est vraiment un plaisir.

Quelle pioche !

Il a pas fini de nous faire gagner des matchs

Grande classe!

Humble, respectueux et fidèle. Trois qualités en or chez un homme...
Et sur le terrain, j'éspère qu'il aura prouvé à certains "sceptiques" sa classe et son indispensabilité

j'ai eu la chance d'echanger quelques mots avec lui à la boutique de puilboreau , simple chaleureux,toujours le sourire et super sympa. pas la grosse tete. un super mec... merci pour tout ce qu il apporte à notre club..

extrait sur midi-olympique de ce soir à propos de VITO.
" Depuis quelques matchs, le double champion du monde est en train de prendre la dimension du championnat et le championnat en train de prendre conscience qu'il tient là un phénomène."



Modifié 1 fois. Dernière modification le 01/01/2017 20:36 par papate17137.

Auteur d'un très gros match ce soir contre GRENOBLE

Même à 400 km de la rochelle , encore et toujours avec les jaunes et noirs

Ouaips Vito c'est le Monsieur plus de l'équipe cette saison...

Au delà des qualités humaines, ce mec apporte énormément sur le plan sportif à l'équipe... depuis qu'il a pris ses marques.

Il va apporter beaucoup avec sa culture de la gagne, de l'excellence et de la régularité... des qualités qui manquent souvent à notre culture française plus flegmatique

Rapiditié, vivacité, technicité, physique, expérimenté... quel joueur !