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tout le monde n'a pas so sous la main alors un effort de copie svp.....

Consultant auprès de l'équipe nationale du Japon pour (au moins) deux mois, Jean-Pierre Elissalde raconte son exotique et passionnante aventure

«Leur ouvrir les yeux»

Depuis mercredi dernier, Jean-Pierre Elissalde est en stage à Limoges. Rien d'original, même pour un entraîneur au chômage. Sauf que c'est en compagnie de la sélection nationale du... Japon qu'il s'y retrouve. Ecarté de ses fonctions d'entraîneur de l'AS Béziers-Hérault le 17 janvier, le Rochelais a choisi, à 51 ans, de tenter cette expérience de « consultant ». A la différence d'Edmond Jorda, ancien entraîneur d'Hyères, qui se contente d'encadrer les trois-quarts durant une douzaine de jours, lui enchaînera avec une tournée en Amérique du Sud et six semaines dans l'empire du Soleil-Levant. Une belle aventure racontée par ce drôle de bonhomme.

« Sud Ouest ». Comment vous retrouvez-vous là ?

Jean-Pierre Elisalde. Pierre Villepreux, par ses fonctions auprès de l'IRB (1), m'a contacté quand il a su que j'étais libéré de mes fonctions. J'ai dit pourquoi pas ? Je me doutais que ce serait intéressant, je ne pensais pas que ce serait si différent. Je suis consultant, je n'ai pas de contrat, mais c'est gratifiant de s'occuper d'une équipe nationale, même si celle-là n'est pas membre du Top 10 mondial.

Quel est votre programme ?

Le 11, on part pour Montevideo, avec un test face à l'Uruguay le 18 avril, avant de rejoindre l'Argentine pour jouer les Pumas le 25. On repasse ensuite par la France et après, à moi l'Empire du Soleil-Levant ! Avec cinq tests au menu : contre Hong-Kong, la Roumanie et face au vainqueur ou au perdant de Canada - Etats-Unis; puis deux tests face à l'Irlande, les 11 et 18 juin, avant un retour en France le 19, avec le « décalement horaire », comme dirait mon ami Guru...

Pourquoi les Japonais ont-ils fait appel à vous ?

Ils sont en difficulté. Ils ont pris deux valses cet automne (2) et perdu en Roumanie (25-10). Ils ne sont pas sur la bonne pente. Visiblement, ils souhaitent rompre avec leur première source d'inspiration : la Nouvelle-Zélande. Ils ne sont apparemment pas aussi forts que leurs modèles et sont bâtis différemment... Ils ont donc décidé de se rapprocher de la culture française et nous ont demandé de les accompagner dans ce virage. Tactiquement, ils ont fait un copier-coller du rugby néo-zélandais d'il y a 15 ans. Mais la prise du milieu de terrain, avec leurs gabarits... Ils compensent par leur organisation et surtout par l'écoute. Je crois qu'ils ont décidé de ne pas mettre tous leurs oeufs d'hirondelle dans le même panier.

Comment se déroule ce stage et quel rôle y tenez-vous ?

La journée-type commence par un rendez-vous à 8 h 30 avec un meeting : ils adorent ça, ils parlent beaucoup, « matin, meeting et soir ». Après, ils nous laissent intervenir, ce que je fais. Et ils te disent alors qu'ils vont faire... comme ils ont décidé avant ! Donc, on va s'entraîner, ils font ce qu'ils ont prévu et te demandent après de faire ce que tu veux. Et là, ils sont contents, ils intègrent ! C'est étonnant, mais ils ont une vision saine du sport et du professionnalisme. Ils travaillent en équipe, avec une hiérarchie très en place et beaucoup de moyens : en terme d'informatique et de vidéo, ils n'ont rien à envier à personne. Moi, ça me change de ma Grenouillère (3) !

Quelles sont les caractéristiques des joueurs nippons ?

Ils ont quatre ou cinq joueurs de talent, qui auraient leur place sans problèmes dans le Top 16. Et aussi des jeunes de qualité. Mais tactiquement, ils n'y sont pas. Physiquement, il leur manque une petite tonne (sic), mais surtout, ils sont très naïfs, sur des schémas dépassés. Je suis là pour leur demander d'ouvrir les yeux.

Comment communiquez-vous ?

A ce niveau, la barrière de la langue, c'est presque la Muraille de Chine ! On a un traducteur, mais sur le terrain, on parle beaucoup anglais. A part ça, on mange dans un restaurant chinois tous les soirs, il ne doit pas y en avoir de japonais à Limoges... Voilà, on leur apporte notre côté « joyeux bambin ».

Vous avez l'air d'être plus épanoui qu'il y a un mois...
Je ne sais pas si je suis la personne adéquate pour eux, mais eux, ils représentant quelque chose d'idéal pour moi. J'ai passé de sales moments après mon éviction de Béziers. Cette aventure, c'est tellement nouveau, ça t'oblige à aller chercher au fond de toi des trucs que tu as tendance à oublier avec le temps.

Envisagez-vous de poursuivre au-delà du mois de juin ?

On n'en est pas là. D'abord, il y a un staff en place, je ne suis là que pour donner des conseils. Mais si je n'ai pas d'autres opportunités, pourquoi pas ? Je cherche du travail, je suis demandeur d'emploi. Avant le récent Italie-France, j'ai d'ailleurs passé une semaine en Italie, à faire du « porte-à-porte », presque le « tapin »... J'ai une ou deux pistes, mais ma priorité, c'est de rester en France, puis l'Italie. Et si rien ne marche, je devrais peut-être envisager de m'exporter. Je suis dans un monde pro, je l'ai définitivement compris en quittant La Rochelle. Ce jour-là, j'ai fini d'entraîner à 50 mètres de chez moi, à 100 mètres de chez mes parents...

(1) Villepreux occupe les fonctions de directeur technique auprès de la fédération internationale.
(2) En Ecosse (100-8) et au Pays de Galles (98-0) en novembre.
(3) Le nom de la plaine où s'entraînait le Stade Rochelais.

Mais tu ne sais pas cliquer !!! <img src=http://humferier.free.fr/sfc/crazy1.gif>

si mais j'avais pas vu le lien et en plus cela marche merci quand même à jeanech 17

allez sur son site les gars, il vaut le coup d'oeil, franchement pour un jeune de son age je dis chapeau, vas-y petit donne leur l'adresse.

[www.staderochelais.fr.tc] merci de ton encouragement David!